Elections: Le compromis n’est pas une défaite ou un camouflet, il est l’ADN même de la démocratie

Eber Haddad Posté le 19 septembre 2019

Les résultats des élections en Israël sont compliqués et semblent être sans solutions, mais ce n’est pas une nouveauté et il n’y a pas, à mon humble avis, de raisons de s’affoler…

Israël , une démocratie vibrante

J’allais presque dire qu’il y a plutôt des raisons de se réjouir quand on voit qu’un pays sous la menace d’être détruit depuis sa renaissance en 1948 et qui a eu à mener plusieurs guerres existentielles arrive non seulement à se développer en dépassant le PNB de certains pays européens existant depuis des siècles mais arrive à garder une démocratie vibrante où la pluralité des opinions s’expriment, dans un voisinage où ce concept n’a jamais existé et n’existera certainement pas dans un avenir prévisible.

Même les partis arabes israéliens, qui disent lutter contre l’existence d’Israël, sont comme leurs homologues de l’autre côté de la frontière, des adeptes du double langage car, au fond, ils détesteraient, pour la majorité d’entre eux, vivre dans un pays arabe où la dictature, la corruption, la maltraitance, la torture, les abus de toutes sortes et le népotisme sont de mise. La dissonance cognitive dans toute sa splendeur…

Israël se permet le luxe d’être une véritable démocratie qui accepte dans son parlement des partis qui veulent la détruire, ce qui prouve à quel point ses ennemis ont perdu toute rationalité. Ils se comportent comme des clowns qui scient la branche sur laquelle ils sont assis et s’en vantent…

Un gouvernement, qu’il soit d’union nationale ou le fruit d’un compromis

Ces élections bis verront la formation d’un gouvernement, qu’il soit d’union nationale ou le fruit d’un compromis. Le compromis n’est pas une défaite ou un camouflet, il est l’ADN même de la démocratie.

La Démocratie est un fastidieux et rébarbatif exercice contrairement à la dictature qui est un régime simple; c’est comme ça, c’est à prendre ou à laisser.

Nul doute que la majorité des élus en Israël, a les mêmes opinions pour ce qui est de la sécurité du pays et sa place dans le monde même s’ils diffèrent quelque peu sur les moyens de parvenir à la paix, si celle-ci peut un jour avoir lieu, puisqu’il n’y a pas de véritable partenaire en face qui veulent faire une autre paix que celle des cimetières ou des valises et dans le meilleur des cas à l’intérieur de frontières indéfendables. La majorité des partis politiques israéliens en est consciente même si la rhétorique est différente.

Alors soyons patients, il ressortira un gouvernement fonctionnel comme ça a toujours été le cas depuis plus de 70 ans même si, en apparence, il semble être bancal.

Personne dans les principaux partis israéliens, de droite comme de gauche, ne commettra l’irréparable et ne donnera aux Arabes dits « palestiniens » la possibilité d’assouvir leur rêve insensé qui est la destruction d’Israël.

Ce n’est pas un excès d’optimisme, c’est une constatation basée sur l’observation de ce pays depuis qu’il s’est reconstruit en 1948 et il ne faut pas oublier ce que disait Ben Gourion, « celui qui ne croit pas aux miracles en Israël n’est pas réaliste ».

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Asher Cohen

Dans l’Israël Antique nous avons eu la République administrée par des Juges avec absolutisme des eser-devarim, la monarchie sans grande conviction et responsable devant le Sanhédrin, mais jamais la démocratie, qui n’est pas notre invention. Nous avons toujours considéré que la foule est toujours dans le faux et a toujours tort. C’est la Raison humaine qui doit gouverner la Nation Juive et rien d’autre. La vie n’admet aucun compromis car à chaque fois qu’on cède au compromis c’est le Mal qui gagne. Si on fait un compromis entre la vie et la mort, c’est la mort qui gagne; entre la santé et la maladie, c’est la maladie qui gagne; entre le Bien et le Mal, c’est toujours le Mal qui gagne. Ben Gourion que vous montrez n’est pas du tout une référence, même s’il a proclamé l’Etat Juif sans qu’aucun parti de Droite ne signe la Déclaration d’Indépendance qui intègre les arabes à la vie politique des Juifs, et ce n’est sûrement-pas la Gauche israélienne qui s’est effondrée dans la corruption après octobre 1973 qui nous donnerait des leçons de morale et d’efficacité politique.