La famille Dassault au cœur d’un chantage
Par Modifié le  – Publié le  | Le Point.fr

Serge Dassault, le plaignant, est décédé, à son bureau, le 28 mai 2018, à 93 ans. Mamadou Kébé, le principal « prévenu » , qui avait réussi à lui soutirer plus d’un million d’euros, s’est pendu le 4 janvier 2019, à 38 ans. Bien mal acquis ne profite jamais…

Restent ses frères cadets, soupçonnés d’être ses complices, qui sont, eux, jugés depuis mercredi à Paris pour tentative d’extorsion de fonds. L’ex-trio familial est accusé d’avoir espionné, harcelé et menacé, par téléphone, depuis 2011 non seulement le patriarche, mais aussi toute sa famille, ses enfants Marie-Hélène, Olivier, Laurent et Thierry, parties civiles, et ses petits-enfants pour obtenir une rallonge de 500 000 euros. Au dossier figurent 515 pages reproduisant les SMS menaçants.

Le « système Dassault »

Serge Dassault s’est résolu à déposer une plainte à partir du moment où les corbeaux ont commencé à s’intéresser à l’un de ses petits-fils. Ils ont envoyé, à « poupi », le surnom que l’enfant donnait à son grand-père, l’adresse de son école.

En intervenant au cœur de la famille, la menace devenait limpide. Vu le pedigree des maîtres chanteurs, il était temps pour l’avionneur de faire appel à la police : Mamadou Kébé, leur chef, condamné 11 fois notamment pour violences aggravées, vols, escroquerie ; un de ses frères, 6 fois, principalement pour violences volontaires.

Le procès est intéressant à plus d’un titre. Pour ce qu’il pourra révéler des pratiques du « caïdat » en banlieue mais aussi de la mise au pilori d’un « riche » – qui ne peut pas être considéré comme une victime – par des médias dits d’investigation. En effet, Mamadou Kébé était devenu l’un des principaux accusateurs d’un supposé « système Dassault ».

Les médias, outil de chantage

Dans l’affaire jugée depuis hier, on apprend qu’en même temps qu’il contactait des journalistes pour « dénoncer » des achats de vote présumés il tentait de faire chanter Serge Dassault en le menaçant de « tout raconter » s’il ne lui versait pas 500 000 euros. Autrement dit, il se servait des médias comme d’un outil de son chantage.

« C’est votre dernière chance. Demain, j’ai rdv avec 2 équipes de la presse. Soit on s’arrange à la miable (sic) entre mon avocat et maître veille (Jean Veil, avocat de Serge Dassault, NDLR) et j’annule le rdv de demain, soit j y vais et quelques mois après les autres iront témoigner. Il vous reste quelques heures. Faites le bon choix », peut-on lire dans un SMS attribué au principal mis en cause, qui témoignera effectivement dans la presse.

Les prévenus comparaissent pour avoir « tenté d’obtenir par violence, menaces de violence la remise de fonds, au préjudice de Serge Dassault, ladite tentative, manifestée par un commencement d’exécution, en l’espèce l’envoi de milliers de messages et d’appels téléphoniques malveillants réclamant notamment le paiement d’une somme d’argent, n’ayant manqué son effet que par la suite d’une circonstance indépendante de la volonté de son auteur, en l’espèce la résistance de la victime et l’intervention des services de police », apprend-on dans le dossier.

Paix sociale et achat de voix

Si l’affaire dite des « achats de vote » fait l’objet d’une autre procédure et sera jugée au mois d’octobre, le rapport entre la tentative d’extorsion de fonds et l’audience prévue à l’automne est évident. Serge Dassault, avant de refuser de payer, avait déjà versé au total et sur plusieurs années près de 3 millions d’euros.

« Pour acheter ma tranquillité, pour avoir la paix », se justifiera-t-il. « Parce que je l’ai aidé dans ses campagnes électorales », prétendait Kébé de son vivant.

Interrogés par les enquêteurs et les magistrats sur cette dernière assertion, ni ses frères ni lui n’ont réussi à démontrer la moindre action.

Alors qu’il avait affirmé avoir réuni une équipe pour faire voter en faveur du sénateur de droite, la police a mis au jour un clan familial décidé à vivre en rançonnant une des plus grosses fortunes de France.

« Lors de son audition, Mamadou Kébé confirmait avoir travaillé pour les campagnes de Serge Dassault et Jean-Pierre Bechter, son successeur à la mairie. Il se montrait néanmoins assez imprécis sur les élections auxquelles il aurait participé, évoquant les années 2010 et 2011, tout en indiquant avoir œuvré à l’élection de Serge Dassault, pourtant intervenue en 2008. Il confirmait que son équipe avait perçu 450 000 euros pour sa première participation », indiquent les juges.

Pas d’équipe électorale

L’ordonnance des magistrats qui renvoie les protagonistes devant la justice est claire : les appels téléphoniques n’ont pas été passés par son équipe, mais bien par lui-même et ses frères.

« Tous ces éléments (de l’enquête, NDLR) démontrent que, contrairement à ce que soutient Mamadou Kébé, les appels téléphoniques n’ont pas été passés par des membres de son « équipe », qu’il a bien évidemment refusé d’identifier, mais bien par lui-même et son entourage proche.

Les éléments réunis au cours de l’information judiciaire montrent clairement que plusieurs membres de la famille Dassault ont été victimes de milliers d’appels téléphoniques malveillants selon un mode opératoire garantissant anonymat et efficacité.

L’enquête a, en effet, mis en lumière le recours à une dizaine de lignes téléphoniques occultes ouvertes pour les seuls besoins de ce harcèlement et à des logiciels de type « pondeuse » permettant l’envoi systématique de centaines de messages », écrivent les juges d’instruction. Mamadou Kébé n’est plus là pour répondre de ses actes. Ses frères, si.

https://www.lepoint.fr/justice/la-famille-dassault-au-coeur-d-un-chantage-09-07-2020-2383731_2386.php#

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Elie de Paris

Le père de Serge, Marcel, est mort à 94 ans. En 86.
Les défibrillateurs dans les immeubles n’existaient pas ou prou…
Le fils aurait dû vivre bien plus que son père. Mais ce jour fatal, les champs elysée était bouchés, vu les travaux, encore, de modification pour les…vélos, et l’ilot central, vide, de travaux…
Serge est mort de soucis (chantage) , d’incompétence autour de lui, et d’urbanisme effréné…
Mais pourquoi cette histoire sort-elle (seulement) maintenant ?

le Chat Dort

je réclame justice pour Mamadou Traoré !!

ah non ? c’est Adama Kebab ??

Quand a Dassault (serge) j’ admire son nez de bédouino sémite

un vrai toucan

on a beau transformer son patronyme juif de Bloch en Dassault, se faire baptiser catho avec Bénouville comme parrain, les lois de la génétique sont implacables 😆

quand a « bloch » terme germano alsacien il designe « l’ étranger »

les « bloch » sont tous la traduction du mot hebreu « Gur »

Damran

Bizarre, bizarre, pas un mot sur les chaines d’infaux en continu, toutes occupées à temps plein, par des dégénérés qui passent leur temps à faire la promotion et vanter les « décisions » du Micron à qui elles cirent les pompes de façon excessive, ça c’est du grand journalisme !
Apparemment, chaque fois qu’un « jeune » qui n’est autre que le synonyme d’un arabo-africano-musulman est mis en cause dans une affaire sordide ou criminelle, le silence est de rigueur.
Quand on voit le pedigree de ce Mamadou Kébé et de sa tribu, on reste sans voix face à tant de mansuétudes de la part des tribunaux qui, nous le constatons une fois de plus, ont du mal à condamner sévèrement des multirécidivistes violents et criminels.
Comment peut-on faire confiance aux déclarations du Micron qui affirme combattre l’antisémitisme de façon déterminée, qui ne le fait pas, et qui passe son temps à se mettre en scène pour faire des déclarations débiles auxquelles plus personne ne croit….

KIGEM

POURQUOI NE PAS OFFRIR UN ALLER SANS RETOUR POUR CETTE DIGNE FAMILLE KEBE AFIN QU ELLE METTE TOUTES CES CONNAISSANCES AU SERVICE DE LEUR PAYS D ORIGINE. (Nous leur souhaitons une bonne insertion et une bonne réussite dans l escroquerie)