Le médecin généraliste Paul Alloun exerçait depuis plus de 30 ans à La Courneuve. Il est mort des suites du Covid. DR
La colère des proches du docteur Alloun, généraliste à La Courneuve et «victime de guerre»
Paul Alloun, décédé du Covid-19 le 23 avril, est le quatrième médecin généraliste emporté par le coronavirus en Seine-Saint-Denis, à 61 ans. Ses proches dénoncent le « manque de moyens pour protéger les médecins de ville ».
Le 29 avril 2020 à 11h19, modifié le 29 avril 2020 à 16h22
« Je suis la fille d’une victime de guerre », écrit la fille de Paul Alloun dans un texte qu’elle nous a adressé. La jeune femme de 29 ans a perdu son père, le 23 avril.
Le sexagénaire, qui vivait dans le Val-d’Oise et exerçait à La Courneuve est le quatrième médecin généraliste emporté par le coronavirus en Seine-Saint-Denis, département touché de plein fouet par l’épidémie.
Ses enfants sont en colère. « Le manque de moyens pour protéger nos médecins de ville est déplorable, écrit encore sa fille. La mise à disposition de protection n’a pas du tout été à la hauteur de cette guerre. Nous sommes en guerre paraît-il. »
Quant on la joint par téléphone, elle raconte ce père, médecin « passionné », établi depuis 33 ans à La Courneuve, à quelques pas de l’hôtel de ville. Petite fille, elle le voyait partir le matin du domicile familial, dans le Val-d’Oise : « Il avait sa petite routine, se levait très tôt, lisait, faisait du sport, et prenait le petit-déjeuner avec ma mère avant de partir. Il rentrait à 23 heures, minuit. Il aimait prendre le temps avec ses patients. »
Nombreux hommages
Ces derniers le lui rendaient bien si l’on en croit les dizaines de messages laissés sur la page Facebook du maire PCF de La Courneuve, Gilles Poux, qui annonce la triste nouvelle. Il s’y dessine la figure rassurante, familière, d’un de ces « médecins de famille » ancrés dans les quartiers populaires, auxquels on confie son diabète, les vaccins des enfants, et les tracas du quotidien.
« Plus qu’un médecin, il était comme un père pour moi », écrit l’une d’entre eux, tandis que les adjectifs se bousculent au fil des messages : « dévoué », « bienveillant »… «Il était l’âme de ce quartier auquel il était dévoué », affirme un autre. Et puis il y a ce message touchant : « Repose en paix notre cher petit docteur, je l’ai pas dit à ma mère que vous êtes décédé, j’ai trop peur de sa réaction. Elle vous aime tellement et ne jure que par vous. »
« Il ne voulait pas s’arrêter de travailler »
Jusque début mars, Paul Alloun n’avait pas changé ses habitudes. Il venait de fêter ses 61 ans. « Il a commencé à être malade une semaine avant le confinement, raconte sa fille. Il ne voulait pas s’arrêter de travailler. Il avait peur pour ses patients. »
Condoléances à sa famille.
Encore une victime de l’incurie et l’impéritie de notre président et notre gouvernement. Plus de 24.000 morts à ce jour, combien au total ? Ces gens qui nous gouvernent auront tous ces morts sur la conscience jusqu’à la fin de leurs jours. Et rien ne l’empêchera, ni les coups de menton, ni les déclarations fumeuses du type « j’assume … », ni cette façon lâche et pas courageuse de renvoyer leurs décisions sur le conseil scientifique.
De nombreuses plaintes ont été déposées à leur encontre, et beaucoup d’autres viendront une fois la crise passée. On ne peut que conseiller à la famille du regretté Dr Alloun de réclamer justice.
paix à son âme , le seul responsable est ce mauvais gouvernement , quel que soit ces ministres , scandaleux , puisqu’on « est en guerre » , se sont des crimes de guerre , non assistances à personnes en danger de mort..