Les tracas politiques de Benny Gantz… Shraga Blum janvier 18, 2021
Il y a quelques jours, Benny Gantz appelait solennellement à une union de tous les partis de l’opposition en vue du but suprême, évincer Binyamin Netanyahou. Cet appel lancé avec le ton dramatique et assuré auquel il nous a habitué est tombé dans le vide.
Depuis lors, chacun des intéressés ne sait pas comment faire pour montrer au président de Bleu-Blanc qu’il est plus un repoussoir de voix qu’un atout politique. Après Avigdor Lieberman qui lui a conseillé de se retirer de la vie politique et le prof. Yaron Zalikha qui n’a même pas daigné le rencontrer, c’est au tour du maire de Tel-Aviv Ron Huldaï qui avec son franc-parler n’y est pas allé par quatre chemins : « Le parti Haisraelim ne s’alliera pas à Bleu-Blanc tant que Benny Gantz sera à sa tête. Gantz est plus un boulet qu’un atout, il est préférable qu’il s’en aille et qu’il laisse le parti dans d’autres mains. S’il quitte, nous pourrons envisager un accord avec Bleu-Blanc. Et je ne serai pas le n°2 d’un bloc. C’est moi qui bâtirai le parti qui mènera le bloc ».
Et si l’on se tourne vers l’autre côté ce n’est pas mieux. Sans parler de l’image que Benny Gantz donnerait de lui-même en retournant auprès de Yaïr Lapid, des contacts ont lieu entre les deux partis, mais parmi les questions qui font sérieusement achopper les chances d’une « réconciliation » il y a la volonté exprimée par Yaïr Lapid de former une coalition avec le soutien ou même la présence de la Liste arabe unifiée.
Cette option est rejetée par au moins deux des députés qui restent fidèles à Benny Gantz : Omer Yankelevitch et Penina Tamano-Shatta. A Yesh Atid on refuse donc la présence de ces deux députées dans le cadre d’une alliance, d’autant plus que Penina Tamano-Shatta avait quitté le parti pour rejoindre Benny Gantz, et ce dernier refuse qu’on lui dicte quels députés il pourrait amener ou non avec lui.
Photo Tomer Neuberg /Flash 90