L’AFP révèle qu’Israël est accusé de la mort d’un soldat espagnol de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) selon un rapport secret de l’armée espagnole, tué par un obus de mortier en janvier dernier.

Le quotidien espagnol El Pais qui cite ce rapport affirme que lors de la riposte israélienne à des tirs du Hezbollah le 28 janvier dernier à la frontière libanaise, Israël a tiré à partir d’une position de la FINUL, mettant en danger les soldats.

Les conclusions de ce rapport sont fondées sur les témoignages de militaires de la Finul présents lors de l’incident.  Selon un rapport des Nations Unies cité par El Pais, Israël a invité les casques bleus à ne pas s’aventurer dans la zone bombardée mais n’a pas livré davantage d’informations sur l’incident.

La Finul est présente à la frontière israélo-libanaise depuis mars 1978 afin d’empêcher des incursions à la frontière.

Rappel des faits

Le site Zone militaire informait qu’après le raid mené par des hélicoptères d’attaque israélien dans la province de Qouneitra contre des combattants du Hezbollah libanais et des gardiens de la révolution iraniens, qui combattent aux côtés des forces de Bachar el-Assad, la milice chiite libanaise avait promis des représailles.

C’est ainsi que, le 28 janvier dernier, des combattants du Hezbollah avait tiré des roquettes sur un convoi israélien circulant dans le secteur des fermes de Chebaa (Har Dov pour Israël), près de la frontière séparant Israël et le sud du Liban.

« A 11H25 (09H25 GMT), le groupe des martyrs de Qouneitra de la Résistance islamique a visé avec des roquettes, dans les Fermes de Chebaa libanaises occupées, un convoi militaire israélien composé de plusieurs véhicules transportant des officiers et soldats sionistes », a revendiqué le mouvement « Résistance islamque », qui est l’aile militaire du Hezbollah. « Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes dans les rangs de l’ennemi », a-t-il ajouté.

De son côté, l’armée israélienne a admis qu’un missile anti-char avait été tiré contre un de ses véhicules dans la zone de Har Dove et que des tirs de mortier avaient visé sa base située près du mont Hermon. Selon une source sécuritaire, 4 soldats auraient été blessés.

Dans la foulée, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait averti que Tsahal se tenait prête à « agir avec force sur tous les fronts ».

Puis, les villages de Kfar Chouba, Majidiyé, Halta et Arkoub, où se trouvaient des positions de l’armée libanaise et de la Force interimaire des Nations unies au Liban (FINUL), avaient été bombardés, vraisemblablement en riposte de l’attaque dans le secteur des fermes de Chebaa.

Ce n’est pas la première fois que des accrochages avaient eu lieu entre les soldats israéliens et les miliciens du Hezbollah. Sauf que cette fois, leur ampleur était plus importante que par le passé… Et un casque bleu y a laissé la vie.

« Nous pouvons confirmer qu’un soldat de la Finul a été tué mais nos procédures nous interdisent de fournir la nationalité de la victime avant que la famille ne soit avertie », avait en effet indiqué Andrea Tenenti, le porte-parole de la force des Nations unies, qui s’était refusé à préciser l’origine des tirs qui avaient tué le militaire, ni le lieu précis où il avait trouvé la mort.

Selon une source diplomatique, on apprenait très vite que le casque bleu tué appartenait au contingent espagnol, qui comptait 586 militaires.

« Le commandant de la Finul, le général Luciano Portolano est en contact avec toutes les parties et les appelle à la retenue afin d’éviter une escalade », avait encore ajouté M. Tenenti.

Au 31 octobre dernier, la Finul comptait un plus de 10.000 casques bleus, dont près de 900 militaires français engagés dans l’opération DAMAN. Ces derniers arment une Force Commander Reserve (FCR), dotée de Véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI), de Véhicules blindés légers (VBL), de radars Cobra et de missiles sol-air Mistral.

Dans le cadre de la résolution 1701 des Nations unies, la zone surveillée par la Finul s’étend du Litani, au Nord, à la Blue Line, au sud. Elle est divisée en deux grands secteurs (ouest, sous responsabilité italienne, est, sous commandement espagnol). Chaque secteur est divisés en plusieurs zones dans la surveillance revient à autant de bataillons.

Un peloton du 1er Régiment de Hussards Parachutistes (RHP) s’était entraîné avec le contingent espagnol de la FINUL. Selon le scénario de l’exercice, l’unité française devait sécuriser une zone afin de permettre l’évacuation sanitaire d’une patrouille espagnole touchée par une attaque à l’engin explosif improvisé.

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