Un dialogue entre Israël et la Corse sur l’innovation
A l’initiative de L’agence du développement économique de la Corse et du bureau de Tel-Aviv de Business France un webinaire était organisé récemment dont l’’objectif, selon Lesia Sargentini chargée du développement international à l’Adec, était simple : « Il y a déjà deux ans nous avions envisagé qu’Israël pouvait être un pays d’opportunités pour nos entreprises dans le domaine de l’innovation ».
Co-animé par Delphine Adjiman, chargée d’affaires high-tech & services au sein du bureau Business France en Israël, ce webinaire a permis de présenter l’écosystème de l’innovation aux entreprises corses et a réuni une trentaine de participants, entreprises et institutions corses telle que l’Université.
« Cette séquence avait pour objectif de présenter l’écosystème de l’innovation israélien. Il faut savoir qu’Israël fait partie des pays cibles de notre stratégie en matière d’internationalisation de l’économie » , résume la directrice.
L’innovation et la croissance par l’exemple international. Au-delà du bassin méditerranéen et de l’Europe. C’est aussi l’une des idées défendues par Lesia Sargentini. « Il est essentiel d’apprendre par l’expérience, d’aller voir ailleurs ce qui fonctionne et d’essayer de reproduire le modèle tout en adaptant celui-ci à notre réalité locale » , affirme-t-elle. La stratégie d’internationalisation doit servir une cause collective. « Nous avons vocation à travailler pour que notre territoire soit toujours plus innovant. »
À la fin du mois de novembre, l’impératif institutionnel s’est traduit par un rapprochement avec Israël, en tant que « start-up nation »/ « pays des start-up ». Une fois de plus, c’est le Net qui a permis de se sentir proche, le temps d’un séminaire en ligne – webinaire.
En visio, les discussions porteront, entre autres, sur la manière dont les start-up israéliennes lèvent des fonds, sur l’approche entrepreneuriale privilégiée par des start-upers qui passent sans cesse à l’action. Au passage, elles mettront l’accent sur « la grande richesse de l’environnement économique, sur la présence de nombreux opérateurs, qu’il s’agisse d’acteurs privés ou publics, mais aussi sur la grande audace dont font preuve les entrepreneurs israéliens » , résument les participants.
On se rendra aussi compte de ce qui donne de la consistance à « la start-up nation ». » Israël compte plus de 7 000 start-up, ce qui au regard de sa population place le pays au premier rang mondial dans ce secteur » , souligne-t-on. À cet effectif en progression constante viennent s’ajouter 30 années au moins d’investissements, puis un nombre non négligeable de « licornes » , « c’est-à-dire des start-up évaluées à plus d’un milliard de dollars » , précise Delphine Aldjiman.
Les start-up évoluent dans des domaines aussi variés que l’intelligence artificielle, le high-tech, l’agro-tech et l’agri-tech et surtout la cybersécurité avec des leaders mondiaux comme Check Point.
Aux dires des interlocuteurs israéliens, l’élan pris ne serait qu’une déclinaison économique de la logique de construction d’Israël. « Se surpasser pour exister, c’est l’enjeu majeur pour une start-up. Et c’est un peu de cette manière que notre pays s’est construit. Ensuite, il faut une capacité à transformer une recherche en activité commerciale » , commente-t-on depuis le bureau Business France.
Corses et Israéliens espèrent aller plus loin dans la collaboration et construire « des passerelles » . Des problématiques telles que l’eau, l’agro-tech, l’agri-tech semblent d’ores et déjà pleines de promesses en ce sens.
Lesia Sargentini considère le webinaire comme « une première phase » . Elle envisage, en 2021, d’aller en Israël pour rencontrer » des acteurs d’intérêt pour nous » . Le format du séjour sera celui d’une « mission de diplomatie économique ».
Source : Corse Matin, France Bleu & Israël Valley