Le BDS a contraint les Juifs à « critiquer Israël, se taire ou quitter l’Europe »

L’ancien grand rabbin du Royaume-Uni déplore que le BDS ait « assez bien réussi » à délégitimer Israël

www.rabbisacks.orgwww.rabbisacks.org « L’ancien grand rabbin du Royaume-Uni Jonathan Sacks »
 

« Israël a toujours été un facteur d’unification de la vie juive ; il est devenu un facteur de division », a déclaré l’ancien grand rabbin du Royaume-Uni, Jonathan Sacks, en référence aux actions du BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions, NDLR) lors d’une conférence à Herzliya lundi.

Le rabbin Sacks a souligné que la campagne du BDS avait contraint les Juifs vivant en Europe à « critiquer Israël, se taire ou quitter l’Europe », car il est devenu « presque impossible » pour eux de soutenir l’Etat hébreu, a-t-il dit lors d’une table ronde intitulée « Islam et BDS en Europe : une menace stratégique ».

Lors de son allocution, le rabbin Sacks a replacé le mouvement dans la continuité historique de l’antisémitisme moderne.

« Au Moyen-Age, les Juifs étaient haïs à cause de leur religion. Au XIXème et début du XXème, ils l’étaient en raison de leur race. Au XXIème siècle, ils sont haïs à cause de leur Etat-nation. L’antisionisme est le nouvel antisémitisme », a-t-il expliqué.

Sacks a ensuite déploré le fait que le BDS ait « assez bien réussi » à délégitimer Israël d’un point de vue international et mis en garde contre les conséquences de son isolement.

« Si Israël est isolé, il sera aussi considéré comme étant sans défense, ce qui peut s’avérer très dangereux », a-t-il poursuivi.

1ère discussion sur le BDS à l’Université de Tel Aviv

PHOTO: AFP.
PHOTO: AFP.« An anti-Israel activists holds up a banner calling for the boycott of Israel »
 

Les récentes annonces de boycott d’Israël par plusieurs universités dans le monde ont conduit celle de Tel Aviv à tenir une discussion sur le boycott universitaire lundi.

Près de 30 étudiants, pour la plupart titulaires d’un doctorat, ont participé au séminaire en présence de professeurs européens, rapporte le quotidien Haaretz.

Dr Hila Dayan, de l’Université d’Amsterdam, a établi un lien entre l’échec des universités israéliennes à lutter contre l’inégalité dans le domaine de l’éducation et « leur indifférence envers ce qui se passe dans les territoires occupés ». Elle a précisé ne pas soutenir le boycott universitaire mais « le boycott interne ».

La polémique autour des propos du PDG d’Orange Stéphane Richard sur le boycott d’Israël a contraint l’Etat hébreu à remettre à l’ordre du jour la nécessité de lutter activement contre la campagne internationale de délégitimation dont il se dit victime.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé lundi que le but ultime du BDS était l' »élimination » de l’Etat hébreu.

« Je pense que c’est important que la communauté internationale arrête de donner un laisser-passer aux Palestiniens », a déclaré M. Netanyahou au ministre tchèque des Affaires étrangères Lubomir Zaoralek, en visite à Jérusalem.

« Ils prennent part à BDS qui appelle à l’élimination d’Israël », a-t-il dit, affirmant que « le vrai but du BDS est de « mettre fin à l’Etat d’Israël ».

« Il s’agit d’une position palestinienne (…) extrémiste où Israël n’a aucune place dans des frontières », a ajouté le Premier ministre israélien, assurant son engagement à « une solution à deux Etats et deux peuples ».

i24news.tv

 

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