Emmanuel Macron et le séparatisme islamiste

6/10/20
Ce discours, attendu depuis plusieurs mois, appelle un certain nombre de remarques et de réflexions. Tout d’abord, il vient quelques jours à peine après l’attaque au hachoir de deux journalistes par un « mineur » pakistanais qui a visiblement caché son âge. De son aveu même, il explique son geste : venger le « prophète » caricaturé par Charlie Hebdo. Son père, depuis le Pakistan lui a envoyé ses félicitations chaleureuses.

Reconnaissons toutefois que pour la première fois, un chef de l’État admet que la République est en danger d’islamisme ou, pour le dire autrement, qu’il est conscient du « séparatisme islamiste » contre lequel il faut lutter !

Il commence par nous dire que le problème n’est pas la laïcité… Après nous avoir expliqué ce qu’est la laïcité, il nous met en garde :« Les Républicains sincères ne doivent jamais céder à ceux qui, au nom du principe de laïcité, tentent de susciter des divisions, des confrontations à partir de multiples sujets qui, bien souvent, sont l’essentiel de nos discussions, mais pas l’essentiel du problème. En la matière, nous avons des règles, il nous faut les faire respecter fermement et justement. Partout, sans concessions. »

Curieuse analyse : ce seraient les tenants de la laïcité qui susciteraient des divisions ? Et ce, au moment où il nous parle de « séparatisme » musulman…

Doit-on rappeler à Monsieur Macron que, justement, si ces règles avaient été appliquées nous n’en serions pas là ? En effet, les entorses à la laïcité ont jalonné ces dernières années, sans que les pouvoirs publics les aient sanctionnées.

Par ailleurs, le Président procède à un amalgame en renvoyant dos à dos les islamistes, les « polémistes » et les « extrêmes » :

« De la même manière, ne nous laissons pas entraîner dans le piège de l’amalgame tendu par les polémistes et par les extrêmes qui consisterait à stigmatiser tous les musulmans. Ce piège, est celui que nous tendent les ennemis de la République, qui consisterait à faire de chaque citoyen de confession musulmane un allié objectif parce qu’il serait la victime d’un système bien organisé. Trop facile. »

Qui sont les polémistes ? N’ont-ils pas le droit de s’exprimer ? Et les extrêmes de quoi ?

Certes, tous les musulmans ne sont pas des séparatistes et beaucoup d’entre eux vivent en France et respectent ses lois. Mais nous aimerions bien que ceux qui veulent s’intégrer, affirment avec un peu plus de fougue leur horreur des attentats et leur soutien à la République.

« Ce à quoi nous devons nous attaquer, c’est le séparatisme islamiste »

Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! E. Macron poursuit en donnant une vision assez juste de la situation actuelle, en décrivant les agissements sécessionnistes et les passe-droits, à savoir ce qu’il appelle le « séparatisme » qu’on pourrait appeler le « communautarisme. » Est-ce que séparatisme est plus chic ? Enfin E. Macron feint d’ignorer ou ignore peut-être, ce qui est plus grave, que l’islam ne « se sépare pas, il veut dominer » !

« Et il y a dans cet islamisme radical… une volonté revendiquée, affichée, une organisation méthodique pour contrevenir aux lois de la République et créer un ordre parallèle, ériger d’autres valeurs, développer une autre organisation de la société, séparatiste dans un premier temps, mais dont le but final est de prendre le contrôle complet de celui-ci. »

E. Macron qui prétend nommer les choses, omet pourtant l’essentiel : ce séparatisme se fait tout simplement au nom de la Charia ! Or, s’il ne prononce pas le mot Charia, c’est parce qu’il sait pertinemment que la Charia régit l’islam, que c’est le cœur même de sa politique.

Les ingérences étrangères

Certes, le Président a raison de les évoquer. Elles sont le résultat d’un laxisme terrifiant qui a laissé entrer le loup dans la bergerie et cela depuis des décennies. La raison, c’est que nous avons ouvert grand nos portes, sans vraiment nous préoccuper de ce qu’ils venaient faire, à des imams, à des organisations militantes : (Wahhabites, Frères musulmans, salafistes) espérant sans doute qu’ils garderaient le troupeau à l’aide de leurs prêches, de leurs discours, et des écoles coraniques.

« Nous avons nous-mêmes construit notre propre séparatisme »

Ce n’est pas totalement faux, mais ce n’est pas totalement vrai. Rappelons tout d’abord la façon dont ont été traités les Harkis. Pour eux les bidonvilles, faisant d’eux des sous-citoyens alors qu’ils avaient choisi la France, au risque de se faire égorger par le FLN. S’il y a une critique à faire à l’encontre des gouvernements successifs, c’est bien cet abandon de l’État à leur égard, qui était criminel.

E. Macron n’a pas un mot pour eux. Mais, lorsqu’il dit :

« Nous avons construit nous-mêmes notre propre séparatisme. C’est celui de nos quartiers, c’est la ghettoïsation que notre République, avec initialement les meilleures intentions du monde, mais a laissé faire… Mais nous avons concentré les populations souvent en fonction de leurs origines, de leurs milieux sociaux. Nous avons concentré les difficultés éducatives et économiques dans certains quartiers de la République. »

Les erreurs, c’était la construction de barres d’habitations inhumaines. Après la guerre, il fallait loger les familles françaises qui vivaient dans de vieux immeubles insalubres. Par ailleurs, l’arrivée des « pieds noirs » a nécessité la construction de logements sociaux. Puis il a fallu loger des vagues d’immigrés, dues au regroupement familial. À cet égard, je peux citer l’exemple d’un quartier de Montpellier : la Paillade, devenu la Mosson. Il était urgent de loger les Pieds noirs, expulsés d’Algérie, dans les années soixante. Ceux-ci n’ont jamais posé de problèmes bien qu’ils fussent mal accueillis par leurs compatriotes le plus souvent. Quand les immigrés d’origine maghrébine sont arrivés, on a dû les loger. Beaucoup de Pieds noirs bien insérés, et bien qu’ils fussent arrivés avec une valise pour tout viatique, ont pu changer de quartiers parce qu’ils se sont élevés dans l’échelle sociale. Ces gens ont pourtant connu des moments très difficiles, mais ils s’en sont sortis pour la plupart. Ils n’ont rien demandé, ne se sont pas plaints. Puis les Maghrébins sont arrivés. On a construit d’autres logements. La zone pavillonnaire existant depuis des lustres a été reprise progressivement par les Maghrébins. Aujourd’hui, à la Paillade, il ne reste qu’une poignée de Français de souche. Le commerce de la drogue fait florès. La Paillade est devenue musulmane : commerces, médecins, bureau de poste, parkings, sont tenus par des musulmans. Le vendredi, il est impossible de circuler dans la Paillade parce que les gens vont à la mosquée. Des centaines de véhicules sont stationnés n’importe où, n’importe comment. On ne peut plus se garer.

Quand les populations arabo-musulmanes sont arrivées, beaucoup recherchaient le clan, la reconstitution d’une vie comme là-bas. Même chose pour les Africains. Ils veulent vivre ensemble. Allons à Montreuil : on est sidéré de voir une population malienne pléthorique qui vit dans ce « petit Bamako ». Du reste, cela peut se concevoir d’une certaine façon puisque l’on a toujours vu des quartiers juifs dans Paris, des quartiers arménien ou russe, etc. Pour ceux qui sont loin de leur pays natal, on peut comprendre le besoin de se retrouver en petites communautés qui a ses boutiques, ses restaurants, son lieu de culte, etc. La différence, c’est que ces gens n’ont jamais revendiqué une politique spéciale pour eux, ils se sont bien intégrés dans la société française, à l’école et, s’ils pratiquaient leur religion, quand ils le souhaitaient, c’était toujours dans le cadre familial, à l’église, à la synagogue, à l’église orthodoxe. Ils se sont bien intégrés parce qu’ils étaient reconnaissants à la France de les avoir accueillis mais aussi parce leur nombre était acceptable.

Monsieur Macron semble oublier les nombreux plans de construction et d’amélioration des conditions de vie, pour revaloriser « les quartiers ». Ils ont coûté des milliards à la France. S’il y a eu des erreurs commises, notamment sur le plan architectural, ne peut-on dire que c’est la politique d’immigration intensive qui conduit à ces aberrations ? Si vous allez à la gare de Lyon à Paris, vous pouvez voir dans les souterrains, des tentes posées à même le sol, proches des voitures qui roulent. Ces gens sont des clandestins qui vivent au ras du sol dans une précarité insoutenable. Accueillir les migrants dans ces conditions est une forfaiture. C’est recréer un environnement qu’ils connaissent souvent dans leur propre pays.

Et le Président de poursuivre :

« Nous avons créé ainsi des quartiers où la promesse de la République n’a pas été tenue. »

Le Président veut-il dire que nous avons abandonné les musulmans à leur triste sort ? Pourtant beaucoup s’en sont très bien sortis, ont fait de hautes études et obtenu des places prestigieuses dans certains métiers. Par ailleurs, quand la drogue a commencé à circuler dans les cités, quand la violence s’est emparée des quartiers, les gouvernements de gauche comme de droite ont détourné la tête et s’en sont remis aux « grands frères » qui étaient chargés de ramener le calme. Il ne faut donc pas s’étonner de voir des imams prendre en main des jeunes en perte de repères, en échange d’un endoctrinement qui donne soudain sens à la vie de ces déracinés. J’ajouterai que l’école, par son laxisme et son renoncement à donner un enseignement digne de ce nom, porte une grande responsabilité dans cet abandon.

Enfin, lorsqu’un pays ne peut accueillir dignement les immigrés, il doit réguler les entrées, tarir leur flux. C’est la seule et la meilleure réponse qui soit. Mais à aucun moment le Président n’a envisagé cette solution !

J’apprends dans Boulevard Voltaire du 4 octobre :

« qu’un nouveau centre d’accueil de jour pour migrants ouvrira dans les locaux de l’ancienne Mairie du 1er arrondissement de la capitale, dans le très chic et touristique quartier du Louvre. Cet emplacement doit remplacer la halte humanitaire des Docks des Alcools, porte de la Chapelle (XVIIIᵉ arrondissement) qui a fermé ses portes. Ce centre disposera d’un pôle santé, droit et culture, il recevra 100 à 200 personnes qui pourront se doucher, « avoir accès aux soins et entamer leurs démarches administratives en vue de leur séjour sur le territoire. « Le lieu d’accueil, géré par l’armée du salut, va donc quitter un échangeur d’autoroute du nord de Paris pour un monument du XIXe siècle en pierre de taille, construit dans le prolongement du Louvre. Pour le Maire de Paris, les colonnes et les grandes rosaces aux drapeaux bleu-blanc-rouge de l’édifice doivent constituer le symbole de l’accueil et de l’intégration française. »

Nous avons tant à partager qu’il serait dommage de ne pas commencer par nos édifices prestigieux !

« Le passé colonial de la France »

Au cas où nous l’aurions oublié, le Président Macron nous y ramène inexorablement. Du reste on se demande bien comment la France pourrait l’oublier vu que la gauche ne cesse de nous le ressasser, de culpabiliser les Français avec un peuple algérien martyr qui aurait vécu sous la férule du colonialiste depuis 1830 jusqu’à l’indépendance. Bien sûr, cette tribu de deux millions d’âmes soumise au joug de l’empire ottoman, vivait dans l’opulence ! L’arrivée des Français fit passer la population de deux millions d’âmes, à dix millions au bout de dix ans. Cela cadre assez mal avec « le crime contre l’humanité » que le candidat Macron, faisant allégeance au gouvernement algérien, crut bon d’affirmer, jetant ainsi l’opprobre sur son propre pays, et jouant dangereusement avec des mots qui doivent être pesés à l’aune de l’Histoire. Un crime contre l’humanité est un génocide à l’encontre de populations entières, hommes, femmes enfants désarmés, pour des raisons raciales ou ethniques ou des raisons d’idéologie totalitaires comme au Cambodge sous les Khmers rouges.

On voit bien qu’à travers ce discours fleuve, le Président cherche à noyer le poisson puisque tout en pointant le séparatisme islamiste, il ne manque pas d’écorner la France.

« Nous agissons depuis le premier jour avec beaucoup de force, de détermination sur le terrain »

Première nouvelle ! Quelque chose nous aurait donc échappé ? Pourtant les crimes commis au nom d’Allah augmentent chaque jour, le refus de s’intégrer est visible même aux plus myopes, les coutumes vestimentaires, s’imposent partout, dans la rue, les usines, les revendications hallal, dans les cantines scolaires, les piscines avec la séparation des sexes, tout cela relève d’un communautarisme qui s’est amplifié d’année en année. Or justement, c’est la force et la détermination de l’État qui font défaut et qui permettent à la justice de relâcher des délinquants avérés sans qu’ils aient à purger une peine en relation avec leurs actes.

Le viol, par exemple : combien de récidives dues au laxisme de la justice ? Car l’idéologie de l’excuse règne chez beaucoup de magistrats qui prétendent que les actes délictueux sont la conséquence du statut de migrant. « Ils ne connaissent pas les codes, disent-ils ! »

« C’est une action qui commence aujourd’hui et c’est une action tous ensemble que nous devrons mener et qui prendra des années et des années. »

Que veut dire une action tous ensemble ? E. Macron est-il en train de demander de l’aide à la population ? Il existe des lois régaliennes très claires et l’obligation de la laïcité ; pourquoi ne sont-elles pas appliquées ? Et, lorsque la population, via les réseaux sociaux, désigne le danger de l’islamisation de notre pays, alors on tente par tous les moyens de lui fermer la bouche : ceux-là sont racistes, xénophobes, islamophobes, populistes, et sont traînés en justice comme Eric Zemmour que l’on essaie de faire taire en l’assommant de procès coûteux. Ce discours sur le séparatisme est un brouillage constant, un verbiage contradictoire pour distraire le bon peuple qui n’est plus dupe !

D’autre part, si, comme le dit E. Macron, l’action à mener prendra des années et des années, nous avons beaucoup de souci à nous faire. D’autant que l’arrivage de nouveaux immigrants n’est toujours pas tari, qu’aucune mesure n’est prise dans ce sens puisque le chef de l’État a signé, sans nous demander notre avis, le Pacte de Marrakech[1]. Ainsi aurons-nous le temps d’être envahis et de disparaître selon la prédiction de ce que Renaud Camus appelle « le grand remplacement »[2].

En fait, le discours du Président n’est que le constat qui est fait depuis longtemps par la population, les usagers des services publics et les intellectuels courageux qui appellent un chat un chat !

Dans un long monologue, le Président constate les dérives et les manquements dans le service public, manquements auxquels il faudra remédier ! Certes et nous attendons avec impatience les résultats d’un retour à la loi, c’est-à-dire à la laïcité.

« Dès la rentrée 2021, l’instruction à l’école sera rendue obligatoire pour tous, dès trois ans. »

En France, l’école n’est pas obligatoire, c’est l’instruction qui l’est. Cela signifie que les parents ont le droit de choisir le mode d’instruction qui leur convient pour leurs enfants : l’école à la maison, l’école privée sous contrat ou hors contrat.

Or, ce qu’annonce E. Macron est, à mon sens, assez pervers. D’abord il s’adresse aux établissements musulmans qui sont ni plus ni moins des écoles coraniques d’endoctrinement. Ce qui est en soi une bonne chose. Mais un autre aspect est beaucoup plus inquiétant puisqu’il met toutes les écoles dans le même panier. C’est-à-dire qu’il efface la liberté d’enseignement telle qu’elle se pratiquait jusqu’à présent. Il faut préciser que ces dernières années, les contre-performances de l’Éducation Nationale, le mauvais niveau d’enseignement, ont conduit beaucoup de parents, au prix de lourds sacrifices, à mettre leurs enfants dans des écoles hors contrat – ce qui est tout à fait licite. La violence à l’école, l’indigence des programmes ont incité les parents qui le pouvaient à trouver des moyens pour enseigner dignement leurs enfants. Ce sont ces écoles qui se trouvent dans le collimateur de l’éducation nationale. C’est la liberté scolaire qui est visée ! Quant à l’enseignement à domicile – légitime lui aussi : enfants malades ou handicapés, ou parents mécontents de l’enseignement public, il est traité comme s’il représentait un danger égal aux écoles coraniques : un comble !

Enfin l’obligation de la scolarité dès trois ans est une grave atteinte à la liberté individuelle, celle des parents. L’État est donc décidé à éduquer les enfants dès le plus jeune âge. C’est ce qui se pratiquait dans les pays communistes ! Et cela est confirmé par ce qui suit :

« La République s’est construite autour de l’école, qui forme plus que des individus, qui élève des citoyens, qui façonne des esprits libres. »

Comment peut-on façonner un esprit libre ? C’est un oxymore. On ne peut façonner la liberté qui elle, s’apprend dans les textes d’auteurs : littérature et philosophie et dans l’expérience de la vie. On remarquera aussi que le mot République est sans cesse utilisé, sans qu’il soit fait référence à la Nation et encore moins à la France. Ce n’est pas surprenant ! La Nation, comme le dit Renan dans son célèbre ouvrage : Qu’est-ce qu’une Nation :

« c’est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui ne font qu’une. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs, l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. »

Or, nous l’avons vu, ce n’est plus l’héritage que l’on transmet aux enfants, c’est la loi républicaine telle qu’elle est relookée par les progressistes, habillée des droits de l’homme ! C’est la famille qui élève les enfants et les éduque. C’est l’école qui est chargée de les instruire. Or l’école n’instruit plus, elle éduque à la citoyenneté et entre par effraction dans l’esprit des jeunes enfants pour leur apprendre la doxa en vigueur : l’accueil des étrangers, l’antiracisme, donc l’ouverture totale aux autres, la théorie du genre, la lutte contre l’homophobie etc[3]. Ainsi l’école a usurpé le champ éducatif qui revient aux parents, pour prendre sa place et imposer, de façon totalitaire, le façonnage de l’élève, non pas libre, mais prisonnier d’une nouvelle morale civique qui remplace les convictions des parents et leur désir légitime de les transmettre à leurs enfants. Il n’est pas surprenant que dans ces conditions, l’acquisition des connaissances passe au second plan : 1) parce que cette acquisition crée de fait des inégalités, 2) parce que l’immigration – essentiellement musulmane – apporte avec elle une manière de vivre, des convictions religieuses fortes qui mettent ces élèves en porte-à-faux avec les autres. C’est bien à ce refus d’intégration que nous sommes confrontés.

E. Macron a-t-il pris connaissance de l’ISESCO (branche culturelle de l’organisation la coopération islamique) – voir Mabatim.info ? Il devrait, car il pourrait lire ainsi ce programme qui est l’essence même de la partition.

Que propose le Président pour une meilleure intégration des élèves musulmans ?

L’apprentissage de l’arabe dès le CE1 (RTL)

L’apprentissage de l’arabe dès le CE1 sera facultatif. Ce décret (JORF n°0107 du 2 mai 2020) confirme, à la suite de bien d’autres décisions, la continuité entre la politique d’Emmanuel Macron et celle de son prédécesseur. En effet, l’ancien ministre de l’éducation sous François Hollande, Vincent Peillon, avait insisté sur l’apprentissage de l’arabe à l’école publique, suivi en cela par Najat Vallaud-Belkacem. Notons que cette décision s’inscrit dans le cadre de l’ISESCO qui préconise l’apprentissage de l’arabe pour les élèves musulmans mais également pour les non musulmans : que dit l’ISESCO ?

« La langue arabe est indispensable comme base de consolidation et de renforcement de l’identité parce que c’est la langue du coran. C’est un élément capital de l’identité culturelle de la communauté islamique… Il serait souhaitable que l’étude de l’arabe ne se limite pas aux seuls musulmans, car il serait bénéfique aux autochtones puisque cela leur ouvrirait une fenêtre sur une autre culture. Les enfants autochtones apprécieront l’éloquence de cette langue et leur fera découvrir les richesses de cette culture. »

Quand on sait que, grâce aux nouveaux programmes, on a détruit l’étude du français depuis des décennies, tout d’abord par l’apprentissage de la lecture au CP, en utilisant une méthode pernicieuse : la globale ou semi-globale, et qu’on a abandonné la chronologie dans l’étude systématique de la littérature française, au profit de textes donnés en vrac et venant pour partie d’autres cultures, on s’interroge sur la pertinence d’une telle décision. Apprendre l’arabe dès le CE1 c’est être sûr que les enfants d’origine musulmane se désintéresseront du français surtout quand il n’est pas ou mal parlé à la maison. Bel effort d’intégration…

Il faut être très naïf ou très retors pour oser affirmer que l’apprentissage de l’arabe, est un moyen de lutter contre le fondamentalisme islamique ! Il faut lire à ce sujet le rapport de Hakim El Karoui sur le site de l’Institut Montaigne. C’est lui qui a soufflé cette idée au Président ! En effet, l’idée géniale est de créer un islam de France… Comme si la Oumma en France allait faire sécession pour les beaux yeux de notre République ! L’islam est l’islam où qu’il soit, régi par la Charia et le Coran intouchable.

Mais il ne suffit pas d’enseigner la langue arabe : le Président à des ambitions pour notre culture !

« Je veux que la France devienne ce pays où l’on puisse enseigner la pensée d’Averroès, d’IBN Khaldun, que nous puissions être un pays d’excellence dans l’étude des civilisations musulmanes. »

On croit rêver ! Mais nous ne rêvons pas puisque c’est exactement ce que demande l’ISESCO. Alors qu’on n’enseigne pratiquement plus la civilisation française, sauf pour la dénigrer, il faut céder la place aux lumières de l’islam ! Concernant Averroès, justement, le Président aurait dû s’informer ! Je fais de nouveau appel à Renan qui a consacré sa thèse de doctorat : « Averroès et l’averroïsme ». Il écrit :

« Il (Averroès) a certes cherché à concilier la révélation coranique et la pratique de la raison, mais entendait protéger ladite révélation des critiques de la seconde. Il lui importait de montrer la supériorité du Coran sur la raison, celle-ci ne pouvant entamer ni la nature du livre incréé et éternel, ni le contenu de la vérité suprême. »

En fait E. Macron ne fait que suivre les injonctions de L’ISESCO qui exigent explicitement que l’on rappelle les « lumières » de l’islam qui n’a pourtant pas brillé pour sa contribution à la culture mondiale. Mais les fantasmes ont la vie dure !

Le Président promet aussi de renforcer le contrôle sur les lieux de culte et de « protéger les responsables des mosquées des putschs, des prises de contrôle hostiles par les extrémistes… »

À quand la protection de la population agressée presque chaque jour au couteau, au hachoir et autres joyeusetés du vivre ensemble ? Mais rassurons-nous, E. Macron fait « confiance au CFCM[4] et à l’AMIF[5]

Conclusion

Dans son long discours E. Macron termine en donnant quelques pistes pour remettre de l’ordre dans ce « séparatisme ». Il veut un clergé musulman français ! Bien sûr, c’est la France qui financera, car la République, bonne poire, peut distribuer l’argent qu’elle n’a pas. Elle créera aussi « un Institut scientifique d’islamologie ». C’est du sérieux et ça en jette ! Quant à la loi de 1905 sur la laïcité, nous avons fort à craindre qu’elle soit rhabillée au profit de l’islam. On ne voit toujours pas, à travers ce discours fleuve par quel coup de baguette magique, les territoires perdus de la République seront retrouvés.

Par contre, ce que nous voyons venir, c’est que l’islam deviendra la première religion de la République ! Et bien sûr, cela se fera dans la continuation de l’accueil des migrants car, rien n’a été dit sur ce sujet ! Or, la seule façon de stopper l’islamisme dont parle E. Macron c’est d’abord de stopper cette immigration majoritairement musulmane qui engorge le pays, qui coûte des sommes folles, dont la visée est de remplacer une population qui ne fait plus d’enfants, et d’islamiser le pays. Une fois de plus nous tournons en rond avec le « en même temps » qui scande les discours d’un homme qui, après ces prédécesseurs, nous conduit au suicide.

Patatras ! E. Macron a revu sa copie… ce que je viens de lire dans Europe Israël du 6/10/2020

« Depuis le mois de février 2020, Emmanuel Macron cesse de parler de « communautarisme » et s’emploie à utiliser « séparatisme » pour dénoncer les groupes agissant afin de « se séparer de la République ». Mais ce virage sémantique a visiblement fait son temps. Interrogé ce mardi 6 octobre sur l’antenne de Radio Classique, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a en effet annoncé la suppression du mot « séparatisme » dans l’intitulé du projet de loi « renforçant la laïcité et les principes républicains ». Le ministre de l’Intérieur a ajouté que « l’idée était bien de lutter contre le séparatisme principal qu’est l’islam radical », mais « ce n’est pas le seul objet du texte qui s’adresse à tous les cultes, contre tous les mouvements sectaires, impose la neutralité politique et religieuse ».

Ainsi il y a un « séparatisme principal : l’islam radical et des séparatismes secondaires (?). C’est pourquoi il faut traquer tous les autres cultes et les mouvements sectaires. Pour ne pas faire de jaloux, sans doute ! Pas de stigmatisation, donc, puisque tout le monde finit dans le même sac… ET

Évelyne TschirhartMABATIM.INFO

[1] Pacte de Marrakech sur les migrations, signé en 2018.
[2] L’ONU utilise le mot « remplacement » alors que depuis des années on fait des procès à Renaud Camus et à notre mouvance pour avoir utilisé ce mot qui serait d’extrême droite. Et quand l’assassin de Christchurch l’utilise aussi, Renaud Camus est accusé de l’avoir inspiré. Mais pas l’ONU, bien sûr ! (Dans Résistance républicaine 30 août 2019)
[3] Voir à ce sujet mon livre « L’école du désastre » aux éditions de Paris Max Chaleil 2018
[4] CFCM : Conseil français du culte musulman
[5] AMIF : association musulmane pour l’islam de France dirigé par Hakim El Karoui.

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Soliloque

Très bonne question car les français se dégonflent comme des baudruches. Ils sont responsables de ce qui leur arrive. Voir F Fillon en 2017 . ILS ont voté pour une marionnette au service de l’UE à la solde de la mondialisation et de l’Islam avec la porte ouverte à l’immigration

Jg

Il n y a pas de séparatisme ,il y a conquête de territoires ,le grignotage permet une installation durable et solide .Aujourd hui toute la France est concernée ,on achète une épicerie ,puis la boucherie ,le petit café hôtel près de la gare et la suite logique et méthodique ,la population musulmane s accroît naturellement et vote en fonction de ses intérêts qui sont partagés par des politiciens sans état d ame .
Les costumes 3 pieces musulmans de plus en plus nombreux prennent en main les destinées de la France ,les mairies ,les préfectures ,jusqu a l Elysee..la loi du nombre fait le reste et participe au grand remplacement ,inch Allah comme on le dit chez vous en France !

Moshé

C’est bien joli mais concrètement, quand il vous faudra voter Macron ou Le Pen, vous ferez quoi ?

Soliloque

Très bonne question car les français se dégonflent comme des baudruches. Ils sont responsables de ce qui leur arrive

Itsik

Le mot séparatisme est idiot. Les islamistes ne veulent créer un état islamiste séparée de la France, ils veulent islamiser la France et d’ailleurs toute la planète. Et cela arrivera car les européens, et même beaucoup d’américains de gauche, n’ont plus le courage pour se battre et défendre leur culture judéo-chrétienne. Donc l’islam gagnera.

Miraël

C’est très mal connaître l’histoire de France et la Thora que de le croire… Le réveil des fils d’Edom sera malheureusement terrible pour les fils d’Ismaël.