Eau : l’Iran dénonce la construction de barrages en amont par la Turquie

Le ministre iranien des Affaires étrangères a exprimé mardi 10 mai au Parlement son mécontentement face à la construction par la Turquie de barrages sur des cours d’eau frontaliers entre les deux pays, dans un contexte de réduction des ressources en eau et de changement climatique.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian. ATTA KENARE / AFP

«La construction par la Turquie de barrages sur les eaux frontalières n’est pas acceptable et nous nous y opposons», a déclaré devant les parlementaires Hossein Amir-Abdollahian, cité par l’agence officielle Irna.

«Pas d’accord bilatéral entre Téhéran et Ankara»

Il a précisé avoir soulevé cette question «au moins trois fois ces derniers mois lors de deux réunions en face-à-face à New York et à Téhéran et lors d’un appel téléphonique avec le ministre turc des Affaires étrangères pour exprimer notre désapprobation». «Je lui ai demandé de prêter une attention particulière à la construction de barrages sur la rivière Aras», a-t-il ajouté, selon Irna. Ce cours d’eau prend sa source sur le haut plateau arménien, à proximité d’Erzurum avant de rejoindre la rivière Kura et se jeter dans la mer Caspienne.

Le ministre iranien a reconnu qu’il «n’y avait pas d’accord bilatéral entre Téhéran et Ankara sur la coopération dans le domaine de l’eau, mais, en tant que voisin, nous avons demandé au gouvernement turc il y a quatre mois de former un comité bilatéral conjoint sur l’eau pour répondre aux préoccupations dans ce domaine».

«Comité conjoint de l’eau»

La déclaration du ministre iranien intervient selon la presse une semaine après avoir souligné l’importance d’accélérer la coopération sous la forme d’un «Comité conjoint de l’eau» pour faire face au changement climatique et aux problèmes d’eau, lors d’un appel téléphonique avec son homologue turc.

Au fil des ans, l’Iran et la Turquie ont construit plusieurs barrages, réduisant les principales sources d’eau de l’Irak. Cependant, la construction par la Turquie d’un barrage sur la rivière Aras bordant l’Iran met également en péril l’accès iranien à l’eau. L’Irak et la Syrie, qui partagent également les fleuves du Tigre et de l’Euphrate, ont signé en 1997 la Convention des Nations unies sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau, mais la Turquie et l’Iran voisins ne l’ont pas fait.

Par Le Figaro avec AFP
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian. ATTA KENARE / AFP

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Bonaparte

C’est bon pour nous .
Qu’ils se déchirent .

fatima

Drones des mollahs contre drones turcs . J’attends impatiemment .