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Vers un dégel des relations entre l’Autorité Palestinienne et Washington?
Après plusieurs années de rupture et d’insultes (de la part de l’Autorité Palestinienne), les relations tendues entre Washington et Ramallah pourraient connaître un certain dégel.
Les médias du monde arabe ont largement diffusé l’information révélée en primeur par le quotidien Israël Hayom selon laquelle des messages « d’apaisement » ont été échangés ces derniers temps entre Washington et Ramallah et qu’il est maintenant question d’une délégation qui se rendrait à Washington sous la direction du chef des services de sécurité de l’AP, Majd Fredj.
A Ramallah on tient à préciser qu’il s’agit d’un processus qui prendra du temps et qui se fera dans la discrétion, au début en tout cas.
Deux années de propos fiéleux et d’attitude négative de la part des dirigeants de l’AP ne seront pas oubliées si vite par le président américain et son administration.
Lors d’une interview au journal Al-Ayam, proche du Fatah, l’émissaire américain Jason Greenblatt avait annoncé que l’Administration Trump serait prête à rouvrir la représentation de l’Autorité Palestinienne à Washington dans le cadre d’un réchauffement des relations.
Ce changement d’attitude Abou Mazen, si virulent et grossier envers le président Donald Trump il n’y encore pas si longtemps, lui est dicté par plusieurs éléments: la quasi-suppression de l’aide américaine étrangle économiquement l’Autorité Palestinienne, et Abou Mazen, qui jouait le temps en espérant le retour des Démocrates au pouvoir aux Etats-Unis en 2020 commence à réaliser que Donald Trump a des chances d’être réélu.
Le chef terroriste pense probablement aussi qu’il serait bon que ses relations avec l’Administration américaine s’améliorent avant que la partie politique du Plan Trump ne soit révélée.
Enfin, Abou Mazen a subi une humiliation avec son échec cuisant à dissuader les pays arabes sunnites à participer au sommet de Bahreïn, l’isolant encore davantage qu’il ne l’était déjà.