Près de 2 700 nouveaux cas de Covid-19 et 208 morts en vingt-quatre heures. L’Iran a connu samedi sa pire journée en un mois sur le front de l’épidémie. Après les pics de fin mars et de début juin, où 3 000 à 3 500 contaminations étaient détectées chaque jour, la République islamique, pays le plus touché du Moyen-Orient, voit monter inexorablement une troisième vague. Si tant est que la première ait été jugulée.
C’est qu’il y a de sérieux doutes sur les données officielles. Depuis le début. Le premier décès dû au coronavirus, documenté par des médecins de Qom, remonte au 22 janvier, soit un mois avant celui initialement admis par le ministère de la Santé. Le gouvernement publie régulièrement des statistiques, qui reflètent grosso modo les à-coups de l’épidémie. Après la flambée de mars, les confinements locaux – à Qom et Téhéran en particulier — ont ralenti la contagion. Mais les réouvertures prématurées des commerces et des parcs publics en avril, puis des mosquées et des restaurants, mi-mai, ont occasionné un premier rebond.
Problème : s’ils reflètent les tendances, ces chiffres semblent délibérément rétrécis. Selon une enquête diffusée hier par la BBC britannique, l’Iran dénombrait près de 42 000 morts du Covid-19 à la date du 20 juillet. Autrement dit, trois fois plus que les 14 405 décès rapportés par le ministère de la Santé. Et il y aurait deux fois plus de malades que l’avoue Téhéran.
La source ? Les données enregistrées par les hôpitaux et les médecins. Ces fiches où figurent nom, âge, sexe, symptômes des malades et durée d’hospitalisation ont été transmises en persan à la BBC par des lanceurs d’alerte las des manipulations politiques
au tour de l’épidémie. Ce sont mes patients pauvres qui paient de leur vie, pas ceux qui ont mis le pays dans cette situation
, déplore le Dr Pouladi.
Les lanceurs d’alertes dénoncent la pression des services de sécurité sur le ministère de la Santé. Ceux-ci auraient voulu empêcher que l’épidémie ne ternisse les législatives de mars et le 40e anniversaire de la République islamique. Peut-être aussi masquer leur responsabilité dans la dissémination du Covid. Mahan Air a ainsi continué de desservir la Chine et Wuhan, foyer initial de la pandémie, bien après l’interdit édicté par les autorités, le 31 janvier. Or, cette compagnie privée est étroitement liée aux Gardiens de la révolution, la puissante armée idéologique du régime.
https://www.ouest-france.fr/monde/iran/teheran-masque-l-ampleur-des-degats-du-covid-6927065
fallait être naïf , pour croire ces sales menteurs , de plus ils préfèrent dépenser des fortunes pour le terrorisme que de s’occuper de leur peuple