Comment L’Arabie saoudite et la France imposeront un État palestinien ?

 Un État sans Israël
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Une solution imposée sans Israël : vers un État palestinien sous pression diplomatique
Une conférence internationale d’envergure, soutenue par les Nations Unies et coorganisée par la France et l’Arabie saoudite, doit se tenir en juin à New York avec un objectif clair : poser les jalons d’un État palestinien indépendant dans des délais contraignants, en excluant toute condition liée à la participation ou à l’accord d’Israël. Cette initiative marque une rupture profonde avec les approches diplomatiques précédentes, fondées sur des négociations bilatérales et un consentement mutuel entre les deux parties concernées.

Selon les documents transmis aux États membres de l’ONU, cette conférence vise à être un « point de non-retour » dans le règlement du conflit israélo-palestinien. Des échéanciers précis, des engagements formels, ainsi que des sanctions internationales sont envisagés pour faire pression sur les acteurs jugés réfractaires au processus. Dans ce cadre, Israël pourrait être contraint d’accepter certaines dispositions, même sans reconnaissance réciproque de la part des autorités palestiniennes.

Le président français Emmanuel Macron, déjà engagé publiquement en faveur de la cause palestinienne, appuie cette démarche. Quant à l’Arabie saoudite, qui joue un rôle croissant sur la scène diplomatique moyen-orientale, elle entend confirmer sa posture de puissance régionale incontournable dans le dossier israélo-palestinien.

Un processus unilatéral et contraignant
La conférence s’articulera autour de tables rondes et de sessions formelles pilotées par des représentants français et saoudiens, sous l’égide des Nations Unies. Le secrétaire général de l’ONU est attendu pour une allocution officielle, au même titre que plusieurs chefs d’État. À l’issue des discussions, un document d’action devrait être adopté, incluant un mécanisme de mise en œuvre et des mesures coercitives contre tout pays ou acteur entravant le processus.

Cette stratégie présente une nouveauté majeure : l’absence d’exigences envers les Palestiniens, notamment en ce qui concerne la reconnaissance de l’État d’Israël. Contrairement aux processus de paix précédents — comme les accords d’Oslo ou les négociations d’Annapolis — l’initiative actuelle n’inclut aucune clause conditionnant la création d’un État palestinien à des garanties sécuritaires pour Israël ou à un engagement clair en faveur de la coexistence pacifique.

Selon l’invitation officielle, les violences du 7 octobre 2023 — au cours desquelles le Hamas a perpétré une attaque sans précédent sur le territoire israélien — sont abordées sous un angle d’équivalence : « Les civils des deux camps, y compris les otages israéliens, les familles et la population de Gaza, ont subi d’immenses souffrances », est-il écrit. Par ailleurs, les colonies israéliennes sont explicitement désignées comme l’un des principaux obstacles à la solution à deux États.

Sanctions et pressions internationales envisagées
L’un des aspects les plus sensibles de l’initiative réside dans la volonté d’introduire des sanctions de l’ONU contre les parties qui refuseraient de se conformer aux engagements du document final. Ce levier vise à forcer Israël à entrer dans le processus sans qu’il y ait eu d’accord préalable sur les termes. Les organisateurs estiment que les dynamiques récentes dans la région — notamment les échecs des négociations précédentes et l’embrasement de Gaza — justifient une intervention internationale forte et rapide.

Le texte de l’invitation affirme d’ailleurs que « la responsabilité de résoudre le conflit incombe toujours aux parties », mais insiste aussitôt sur l’inefficacité des efforts bilatéraux : « Sans une détermination et une implication internationales fortes, le conflit risque de s’intensifier et la paix de s’éloigner. » L’idée principale est donc de court-circuiter le dialogue traditionnel en imposant une réalité diplomatique nouvelle, sur fond de consensus international.

Une conférence sans Israël
Fait significatif : Israël n’est pas mentionné comme un acteur incontournable du processus. Aucune condition n’est posée quant à sa participation active ou à une éventuelle approbation de sa part. Ce positionnement unilatéral risque de susciter des réactions fortes du côté israélien, notamment sur les plans diplomatique et sécuritaire. D’autant que les organisateurs affirment vouloir entériner une dynamique « irréversible », qui ne vise pas à rouvrir des négociations, mais à imposer la solution deux États de manière définitive.

Si ce cadre est maintenu, il s’agira d’une première dans l’histoire du conflit israélo-palestinien : une tentative de création d’un État palestinien sans accord bilatéral préalable, soutenue par des puissances occidentales et arabes, et adossée à un mécanisme contraignant international.

Cet article s’appuie sur les documents d’invitation à la conférence internationale sur la Palestine prévue en juin 2025 à New York, ainsi que sur des déclarations publiques des organisateurs français et saoudiens.

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16 Commentaires
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MKG

Ils n’ont pas le droit de le faire sans l’accord d’ISRAEL !

Richard Malka

Il y a quelques choses d’incroyablement remarquable :
Ben Salman (Salle type) avec un bourreau d’alqaida et personne ne bronche !
L’Occident assume pleinement que le monde arabe est alqaida et se laisse envahir…. La résistance d’Israel pour Macron et autres est une entrave à ce processus abjects que les peuples rejettent, alors tout est mis en œuvre pour faire plier Israël et faire baisser la tête au monde libre.

Alain

Il

Dernière modification le 30 jours il y a par Alain
Franck DEBANNER

Pour la reconnaissance de la wilaya septentrionale d’Algérie,

avec Paris Nord, pour capitale !

Manifestons avec les Algériens, pour la reconnaissance universelle de cet état !

Tamara

Qu’en est il de l’article 80 qui stipule que sans Israël point d’Etat usurpateur euh pardon palestiniste ?!!

msallam

DONC JETER A LA POUBELLE LES ACCORDS DE SAN REMO ,PILIERS DE DROITS DU PEUPLE JUIF ,donc les antsemites rampants veulent coute que coute jeter a terre le droit international

Guidon

Deux nuisibles. La france a toujours choisi les options négatives dans ses politiques extérieures comme intérieures et elle en paye le prix jusqu’à présent et ce n’est pas fini.Trop imbu d’elle, Elle le n’ apprend jamais rien de ses erreurs. Et je n’ ai aucun doute que là aussi, ce ne sera pas différent !

Guidon

Après réflexion, je ne vois pas comment ces deux pays nuisibles ou d’autres pourraient imposer un état terroriste en Israël. Si cela etait ppossible cela aurait été fait depuis longtemps et cela explique les pressions et les menaces !

Guy Poron

Les Etats-Unis auront-ils un droit de veto?

Alain

Les USA sont un allié, jusqu’à nouvel ordre, mais pas un ami.
C’est à Israël d’imposer son point de vue.

Asher Cohen

Il faudrait imposer à la France, et sans son avis, la création d’un état arabe sur son sol, et à l’Arabie Saoudite, la création d’un état houthis sur son sol, ainsi il n’y aura pas de jaloux et tout le Monde sera content. Les français et les saoudiens feraient mieux de s’occuper de leurs fesses, plutôt que vivre avec l’obsession des Juifs. Depuis l’affaire de Suez en 1956, Israël a compris qu’il ne doit compter que sur lui-même. Pourquoi la francaouie ne s’occupe-t-elle pas plutôt de la Corée du Nord où des Ouïghoure? Circulez, il n’y a rien à voir!

Franck DEBANNER

C’est en cours… Il y a de plus en plus de lieux, échappant totalement à l’autorité française. Le quart nord-est de Paris est déjà la capitale officieuse de la wilaya d’outremer des déchets d’Algérie.

Eric

D’où l’annexion rapide et complète de Gaza avec le départ des arabes

Eitan

et aussi de la Judée Samarie que les juifs ont peur d’annexer!

Alain

Sans oublier le Mont du Temple à libérer du Waqf et de sa pustule mahométane

Guy Poron

Exactment! Le temps presse et Israel va pour sûr accélérer!