Hong Kong : le Premier ministre britannique Boris Johnson envisage de proposer des passeports à des millions de citoyens
Boris Johnson s’inquiète d’une loi chinoise sur la sécurité, qui « restreindrait [les] libertés et réduirait substantiellement [l’autonomie] » de Hong Kong.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré, mardi 2 juin, qu’il proposerait à des millions d’habitants de Hong Kong des passeports et un possible accès à la citoyenneté britannique si la Chine persistait à imposer au territoire sa loi sur la sécurité nationale.Adopté par l’Assemblée nationale populaire (ANP) chinoise mais non finalisé, le texte prévoit de punir les activités séparatistes, « terroristes », la subversion, ou encore les ingérences étrangères dans le territoire autonome chinois. Décidée par Pékin après une vague de manifestations pro-démocratie à Hong Kong, la mesure a provoqué un regain d’agitation dans ce territoire autonome du sud de la Chine. Les militants pro-démocratie affirment que cette loi ouvre la voie à une régression sans précédent des libertés à Hong Kong.
« De nombreuses personnes à Hong Kong craignent que leur mode de vie (que la Chine s’est engagée à maintenir) ne soit menacé » par cette loi, a souligné Boris Johnson dans une tribune auTimes (en anglais) et au South China Morning Post. « Si la Chine va de l’avant et justifie ces craintes, la Grande-Bretagne ne pourra pas en conscience hausser les épaules et passer à autre chose ; au contraire, nous honorerons nos obligations et nous fournirons une alternative », a-t-il poursuivi.
Une loi qui « réduirait substantiellement l’autonomie » de Hong Kong
Quelque 350 000 Hongkongais détiennent actuellement le « passeport britannique d’outre-mer », qui donne l’accès sans visa à la Grande-Bretagne pour un séjour allant jusqu’à six mois, a rappelé Boris Johnson. Environ 2,5 millions de personnes supplémentaires seraient éligibles à une demande d’obtention de ce document, délivré aux habitants de l’ancienne colonie britannique lors de sa rétrocession à la Chine en 1997.
« Si la Chine impose sa loi sur la sécurité nationale, le gouvernement britannique modifiera sa législation sur l’immigration et permettra à tout détenteur de ces passeports résidant à Hong Kong de venir au Royaume-Uni pour une période renouvelable de 12 mois et d’obtenir d’autres droits, y compris le droit de travailler, ce qui les mettrait sur la voie de la citoyenneté », a écrit Boris Johnson. La mise en œuvre de la loi sur la sécurité à Hong Kong « restreindrait ses libertés et réduirait substantiellement son autonomie », a souligné le Premier ministre britannique. « Le Royaume-Uni n’aurait alors pas d’autre choix que de maintenir ses profonds liens d’histoire et d’amitié avec le peuple de Hong Kong. »
Cette position a fait réagir Pékin mercredi. La Chine a appelé le Royaume-Uni à « cesser immédiatement toute ingérence » dans les affaires hongkongaises.
faut dire que cette population c’est autre chose que les Paks, les Benglatruc, et autres cashmiris qui sont leurs afro-maghrébins