Les enquêteurs s’intéressent aussi à une vidéo qui est en cours d’authentification. – AFP
Attaque au hachoir à Paris: huit gardes à vue en cours, une vidéo à l’étude
Tout laisse à penser que l’auteur de l’attaque « a agi seul », selon une des sources proches de l’enquête
Huit personnes en garde à vue et une éventuelle vidéo de revendication à l’étude: près de 48 heures après l’attaque au hachoir à Paris, l’enquête antiterroriste se poursuivait dimanche autour du parcours du principal suspect qui a reconnu vouloir s’en prendre à Charlie Hebdo.
Les enquêteurs s’intéressent tout d’abord à l' »auteur principal » de l’attaque qui a fait deux blessés graves devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, identifié comme Hassan A., âgé de 18 ans et né à Mandi Bahauddin, au Pakistan.
Entré en France alors qu’il était encore mineur il y a trois ans, il a été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance dans le Val-d’Oise jusqu’à sa majorité en août dernier, et n’aurait présenté « aucun signe de radicalisation », selon le conseil départemental.
De source proche de l’enquête, Hassan A. envisageait de se lancer dans une formation aux métiers du bâtiment.
Les enquêteurs s’intéressent à une vidéo en cours d’authentification, un élément révélé samedi par Le Point. « On le voit en train de pleurer, de chanter, il assume son geste par anticipation en évoquant la republication des caricatures, c’est une sorte de manifeste. Il annonce son passage à l’acte, mais ce n’est pas une allégeance à une organisation », selon la même source.
Dimanche matin, huit gardes à vue étaient encore en cours: l’homme se présentant comme Hassan A., cinq anciens colocataires de son appartement de Pantin, son petit frère et une connaissance.
Dès vendredi soir, un Algérien de 33 ans du nom de Youssef, initialement considéré comme suspect et placé en garde à vue, avait été en relâché. L’homme, un « héros » selon son avocate, avait en réalité tenter d’arrêter l’attaquant, ce que l’enquête a corroboré.
Il s’agit de comprendre « l’environnement » du suspect, selon la source proche du dossier, « car « tout laisse à penser qu’il a agi seul », a expliqué l’une des sources proches de l’enquête.