Les États-Unis et 21 autres pays ont blâmé lundi le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies après le rapport condamnant Israël publié la semaine dernière.  

Conseil des droits de l’homme: 22 pays dénoncent le rapport condamnant Israël

Ce rapport – le premier soumis par la Commission d’enquête (COI) établie l’année dernière par le Conseil des droits de l’homme – affirme que la « discrimination persistante de l’Etat hébreu envers les Palestiniens » est responsable de la violence entre les deux parties.

« Nous pensons que la nature de la Commission d’enquête établie en mai dernier est une nouvelle démonstration de l’attention disproportionnée accordée à Israël de longue date au sein du Conseil, et que celle-ci doit cesser », a déclaré l’ambassadrice américaine Michèle Taylor lors de la 50e session du Conseil des droits de l’homme à Genève, où le rapport était débattu.

« Nous continuons de croire que cet examen systématique doit cesser, et que le Conseil doit répondre à toutes les préoccupations en matière de droits humains de manière impartiale, quel que soit le pays », a-t-elle ajouté.

Outre les États-Unis et Israël, cette déclaration condamnant le rapport de la commission d’enquête a été notamment signée par le Royaume-Uni, l’Autriche, la Bulgarie, le Brésil, le Canada, la Hollande, le Cameroun, la Colombie, la Croatie, l’Allemagne, le Guatemala, la Hongrie, le Libéria et le Togo.

Au total, 21 pays ont dénoncé le rapport condamnant Israël.

Le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid a remercié son homologue américain Antony Blinken et tous les pays signataires. « Aujourd’hui est un jour de changement au Conseil des droits de l’homme », a-t-il dit.  « Un jour où la morale triomphe de l’hypocrisie. »

Dans ce rapport de 18 pages publié la semaine dernière et axé sur les causes profondes du conflit israélo-palestinien, la COI a accusé la « discrimination israélienne contre les Palestiniens » d’être responsable de la violence entre les deux parties. La commission a effectué deux voyages pour enquêter dans le cadre de son rapport, l’un à Genève et l’autre en Jordanie.

Israël a refusé de coopérer avec la commission et ne lui a pas accordé l’entrée dans le pays ni l’accès aux zones contrôlées par les Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza.

Quelques heures après la publication des conclusions du rapport, le porte-parole du département d’État américain, Ned Price , a publié une déclaration affirmant que si le Conseil des droits de l’homme (HRC) jouait un rôle crucial dans la promotion du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans le monde, « cette commission d’enquête ne permettait pas de réaliser cet objectif ».

Le conseil a voté la création de la commission d’enquête (COI) incriminée peu après la guerre de mai 2021 à Gaza.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a rejeté le rapport, affirmant qu’il n’était « rien de plus qu’un gaspillage d’argent et d’efforts des systèmes des Nations Unies, faisant partie intégrante de la chasse aux sorcières menée par le Conseil des droits de l’homme contre Israël ».

L’administration Biden a réintégré les États-Unis dans le HRC l’année dernière, après que l’ancien président Donald Trump a retiré leur adhésion en 2018. Alors que Washington a reconnu le parti pris antérieur du conseil contre Israël, il affirme qu’il est préférable d’avoir un siège au Conseil afin d’être en mesure d’influencer ses décisions.

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