Agnès Buzyn portera les couleurs de LREM à Paris. (photo AFP)

Agnès Buzyn se lance à Paris, l’opposition dénonce un « abandon de poste »

PUBLIÉ LE 17/02/2020 À 04:50 MIS À JOUR LE 17/02/2020 À 04:50

 

 

La ministre de la Santé a remis sa démission du gouvernement dès hier soir au Premier ministre, alors que l’opposition dénonçait un « abandon de poste », en plein « coronavirus, crise hospitalière » et débat sur les retraites.

Son successeur est le député LREM et ex-socialiste Olivier Véran. Ce neurologue de profession est rapporteur du budget de la Sécurité sociale et réputé bon connaisseur des questions de santé.

« J’y vais pour gagner », a affirmé la nouvelle candidate, qui a été sollicitée pendant plusieurs jours par nombre de marcheurs et partenaires de la majorité présidentielle dans la bataille parisienne.

À moins de trente jours du premier tour le 15 mars, c’est un nouveau rebondissement majeur dans cette campagne qui n’en manque pas.

À 58 ans, l’ancienne médecin et ex-présidente de l’institut national du cancer, hérite d’une mission difficile pour la première expérience électorale de sa carrière.

Avant même son retrait spectaculaire vendredi, Benjamin Griveaux était troisième dans les sondages, derrière la maire socialiste sortante Anne Hidalgo et la candidate LR Rachida Dati.

Les marcheurs souhaitaient donc un poids lourd et une solution rapide dans une séquence municipale globalement compliquée, alors que le débat agité sur les retraites démarre dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale lundi.

Selon le délégué général du mouvement Stanislas Guérini : « sa candidature est à même de rebattre les cartes et est une candidature de rassemblement (…) Elle n’est pas dans les clivages, mais dans la construction, l’apaisement ».

 

« Abandon de poste »

Le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre salue aussi un « excellent choix », avec une ex-ministre souvent décrite comme représentante de la « fibre sociale » du gouvernement.

Les nouveaux rivaux parisiens d’Agnès Buzyn fustigent à l’inverse un « abandon de poste » au ministère de la Santé. Selon les proches d’Anne Hidalgo, la marcheuse commet « une grave faute politique » alors qu’elle « expliquait il y a deux jours qu’elle ne pouvait être candidate à Paris en raison des sujets majeurs dont elle s’occupe : coronavirus, crise hospitalière… »

Dans l’entourage du dissident et ex-LREM Cédric Villani, on critique aussi une « décision incompréhensible » qui « fragilise l’exécutif en pleine crise sanitaire ».

Pour l’eurodéputé RN Jordan Bardella, c’est une décision « accablante », alors que « le pays traverse une épidémie inquiétante ».

Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel « sent un grand cafouillage », alors « qu’on a une réforme (des retraites) fondamentale qui arrive lundi dans l’hémicycle », et que la ministre devait porter avec le secrétaire d’État aux retraites Laurent Pietraszewski.

Dans le milieu hospitalier, le président du collectif Inter-Urgences, Hugo Huon, reproche à Mme Buzyn « une belle forme de mépris » alors que « tout reste à faire à l’hôpital ».

 

 

 

 

France: la ministre de la Santé candidate à la mairie de Paris pour remplacer Griveaux

i24NEWS – AFP

« J’y vais, j’en ai envie »: Agnès Buzyn a annoncé dimanche sa candidature à la mairie de Paris, où il lui revient la délicate mission de porter les couleurs de LREM pour remplacer Benjamin Griveaux, retiré après la diffusion de vidéos intimes.

Selon des sources au sein du parti présidentiel, Mme Buzyn devrait quitter le gouvernement et être remplacée dans les prochaines heures au ministère de la Santé, une fois la candidature entérinée par les instances de LREM.

Dès lors qu’elle sera officiellement investie, Mme Buzyn assure qu’elle quittera ses « fonctions ministérielles tant le surcroît d’activité intense, notamment liée à la gestion du coronavirus, demande une implication totale », dans une lettre d’intention.

« J’y vais pour gagner », a ajouté la nouvelle candidate, qui a été sollicitée pendant plusieurs jours par nombre de marcheurs et partenaires de la majorité présidentielle dans la bataille parisienne.

« J’aime Paris, je la connais, j’y suis née, j’y habite depuis toujours, et je pense avoir beaucoup à apporter à toutes celles et tous ceux qui, comme moi, y vivent au quotidien », écrit-elle dans cette lettre d’intention.

Son investiture semble une formalité compte tenu de l’urgence pour le parti de la majorité présidentielle d’avoir un candidat, à un mois du premier tour prévu le 15 mars.

C’est un nouveau rebondissement majeur dans cette campagne qui n’en manque pas. Vendredi encore, Agnès Buzyn disait sur France Inter qu’elle ne « pourrait pas » être candidate en raison de son agenda « très chargé » et du « surcroît de travail » provoqué par la crise du coronavirus

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Élie de Paris

En fait on lui a demandé d’être candidate… Ce n’est pas pareil.
Une mission.
Loyale, elle a accepté.
Le travail qui l’attend à la mairie est gigantesque, il faudra réparer tout ce qui a été détruit, intentionnellement, et replacer cette capitale au rang qu’elle a perdu.
Quand elle découvrira la malfaisance et la nuisance qu’aura exercées l’équipe précédente, l’état d’insalubrité et l’endettement de l’entreprise « Ville de Paris », pourvu qu’elle publie tout ça. Et que les 10000 morts et 30000 paraplégiques (en 5 ans) , tous consignés dans les bureaux des urgences hospitalières, soient révélés au grand jour.