Une chose est sûre : l’existence d’un contrôle des prix ne permet pas de lutter contre la cherté de ce produit de base.
Le mouvement de protestation lancé récemment autour du prix du Milky, crème dessert garnie de Chantilly, qui vaut l’équivalent d’un shekel à Berlin et presque trois fois plus en Israël a relancé le débat sur le coût de la vie dans l’Etat hébreu. Le ministre des Finances, Yaïr Lapid, a exprimé sa sympathie pour les protestataires en déclarant : « Je partage la colère de l’opinion ». Et il a annoncé son intention d’élargir le contrôle des prix qui plafonne le coût pour le consommateur de certains produits de base.Mais une telle mesure est-elle vraiment efficace ? Rien n’est moins sûr.

Le contrôle des prix, une mesure contournable

Prenant l’exemple du pain, la journaliste Meirav Arlozorov du quotidien économique The Marker démontre les effets pervers du contrôle des prix qui assure aux boulangeries industrielles une rente de situation et porte atteinte au jeu de la concurrence. En Israël, les prix de certains pains de base sont placés sous contrôle. Cela n’empêche pas ces produits d’être beaucoup plus chers que leurs équivalents des autres pays. Une comparaison effectuée par le journal The Marker a démontré que le prix « contrôlé »du pain israélien est supérieur de 63 % à celui d’un pain équivalent vendu en Grande-Bretagne. Ce seul résultat démontre clairement que le contrôle des prix n’est pas la solution car il n’empêche pas les ententes entre les producteurs et les manipulations comptables gonflant les coûts de production des produits contrôlés.

Quelles solutions?

Il faudrait donc s’attaquer aux vraies causes de la cherté de la vie en Israël. Elle s’explique par le fait qu’il s’agit d’un marché petit et fermé, contrôlé par quelques sociétés, très souvent liées par des accords plus ou moins tacites, qui en font de véritables cartels. Pour faire face à ce phénomène, il faudrait ouvrir davantage le marché israélien à la concurrence. Par ailleurs les producteurs soulignent que les frais liés au respect de la casherout augmentent leurs coûts. Ils font valoir enfin que l’existence d’une TVA de 18 % sur les produits alimentaires renchérit les prix à la consommation.

[Actu J

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