Le programme du Président de tous les Consistoires faisait en 2005 le constat, à propos des liens du Consistoire avec Israël, d’ « actions ponctuelles sans projet clair », et promettait alors aux électeurs des « Coopérations et jumelages entre nos communautés et Israël, basés sur des projets concrets et dynamiques », la« création d’une structure de représentation du Consistoire en Israël, pour aider à l’insertion des immigrants français », la création d’un« centre du judaïsme français à Jérusalem », ou encore l’organisation par l’ACIP d’une «convention annuelle à Jérusalem ».
Belles paroles. Huit ans après, rien n’a été fait de tout cela.
Les actions du Consistoire de Paris pour Israël se sont avant tout tournées vers des cérémonies annuelles, célébrant Hag Haatsmaout ou le départ des Olim, ou des réceptions d’officiels de passage à Paris. Quid des promesses évoquées dans le programme électoral de 2005 ?
Là comme ailleurs, on a privilégié la communication et les discours, aux actions concrètes et opérationnelles. Les drapeaux israéliens dans la synagogue de la Victoire une fois par an et quelques discours enflammés ne suffisent pas pour aider utilement Israël. Le constat dressé par le Président de tous les Consistoires il y a huit ans est désormais celui de son bilan en la matière.
Et pourtant, des projets précis visant à tisser des liens étroits et opérationnels avec Israël et sa capitale éternelle Jérusalem et émanant de la plus grande Institution juive d’Europe sont plus que jamais nécessaire, à l’heure où nos frères et sœurs en Israël – très souvent provenant de nos communautés – doivent faire face à des défis et à des risques majeurs rendant leur avenir des plus incertains.
Des engagements forts doivent être pris avec une mise en œuvre immédiate.
Il convient de remettre immédiatement en place dès le mois de janvier prochain une véritable Commission Israël du Consistoire de Paris, chargée d’initier et de coordonner les actions concrètes de soutien à Israël et de rendre compte au Conseil d’Administration de leur suivi.
Il faut sans plus tarder s’engager à installer en Israël une antenne du Consistoire de Paris et lui donner un vrai contenu, notamment sur l’aide aux Olim français et sur les sujets relatifs aux enterrements en Israël.
Il faudra également multiplier les jumelages entre nos communautés et les villes israéliennes, en engageant d’emblée des discussions et un calendrier précis avec les présidents de communautés, ainsi qu’entre les centres communautaires franciliens et israéliens.
Des exemples récents émanant d’initiatives courageuses et individuelles menées par certaines communautés en la matière ont montré que de tels jumelages sont porteurs de grands projets et de grands espoirs. Il faut les généraliser.
Odette Benhamou
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