© 2009 AFP (Marc Le Chelard)
Une femme de 46 ans et un homme de 30 ans sont décédés les 21 et 22 août des suites de la grippe A(H1N1), a annoncé lundi la Direction de l’Action sanitaire et sociale (DASS) de la Nouvelle-Calédonie.Une femme de 46 ans et un homme de 30 ans sont décédés les 21 et 22 août des suites de la grippe A(H1N1), a annoncé lundi la Direction de l’Action sanitaire et sociale (DASS) de la Nouvelle-Calédonie.
L’homme âgé de 30 ans « est décédé le 21 août des suites d’une pneumopathie provoquée par la grippe A(H1N1) », précise le communiqué de la DASS. Il était hospitalisé depuis le 14 août à l’hôpital Gaston Bourret de Nouméa où son état s’est rapidement aggravé.
« Le lendemain une femme de 46 ans a succombé des suites d’une pneumopathie provoquée par la grippe A(H1N1) », ajoute la DASS. Elle était hospitalisée depuis le 17 août également à l’hôpital Gaston Bourret dans le service de réanimation en raison de son état grave, précise le communiqué.
Contrairement aux précédentes victimes de l’épidémie de grippe, « ces deux patients ne présentaient aucun facteur de risque connu », indique la DASS.
Avec les trois décès précédents – une fillette de 8 ans, une femme de 58 ans et un jeune homme de 27 ans -, on dénombre désormais cinq décès liés à l’épidémie en Nouvelle-Calédonie.
« Il n’y a pas de nouvelle phase de l’épidémie » a souligné Philippe Dunoyer, membre du gouvernement local en charge de la Santé, sur les ondes de Radio Nouvelle-Calédonie (RNC). « La grippe A est la même, elle n’a pas changé de gravité, elle n’est pas plus morbide qu’avant », a-t-il insisté. « Ces décès sont tout sauf la traduction d’une absence de maîtrise en Nouvelle-Calédonie », a-t-il affirmé.
Aucune pénurie de médicaments et les hôpitaux ne sont pas débordés « même si la situation était un peu tendue », a-t-il assuré. Un durcissement du plan actuellement appliqué n’est d’ailleurs pas envisagé. « Ces mesures constitueraient plus de signes de désarroi voire de panique, dont on pourrait aussi se demander pour quelles raisons de telles mesures n’auraient pas été prises auparavant », a expliqué Philippe Dunoyer.
Le ministère de la Santé a indiqué qu’il enverrait du matériel – essentiellement des respirateurs – en Nouvelle-Calédonie dans les prochains jours et que des professionnels de santé de la réserve sanitaire avaient été mobilisés pour venir en aide au territoire s’il en faisait la demande.
M. Dunoyer a toutefois expliqué qu’il existait sur place « des médecins qui sont mobilisables pour faire face à une brutale augmentation du nombre d’hospitalisations. »
La Nouvelle-Calédonie, actuellement en plein hiver austral, saison propice à la diffusion importante de virus grippaux, est aux avant-postes face à l’épidémie. « Les départements et territoires d’outre-mer font l’objet d’une surveillance particulière », a déclaré dimanche la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.