La Maison d’Izieu, plus qu’un lieu de mémoire, un lieu de vie

Depuis deux ans, une programmation culturelle est mise sur pied à la Maison d’Izieu

Le 12/10/2019 à 05:00   mis à jour à 08:14

 

 

La Maison d’Izieu. Nul besoin de présenter les lieux tant le nom est tristement célèbre, partout en France et même au-delà. C’est en effet là que, le matin du 6 avril 1944, la Gestapo a raflé les 44 enfants de la colonie et sept animateurs, sur ordre de Klaus Barbie. Tous ont été déportés et sont morts à Auschwitz.

Alors pour ne jamais oublier ce qui s’est passé dans ce coin reculé du Bugey il y a soixante-quinze ans, un musée-mémorial des enfants d’Izieu – devenu depuis Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés – a vu le jour en 1994.

La maison aux volets bleus a été conservée, garant de la mémoire de ses anciens petits occupants. 30 000 visiteurs chaque année

La salle de classe, le réfectoire, les dortoirs avec les portraits des enfants et surtout leurs dessins et lettres encadrés racontent la vie de la colonie, créée en 1943 par Sabine et Miron Zlatin. Un peu plus bas, dans l’immense bâtiment neuf, une grande exposition en trois parties.

Forte de nombreux documents, photos et supports interactifs, elle évoque autant les enfants d’Izieu que la persécution des Juifs en France ou les procès qui ont suivi le conflit mondial. Désormais, le souhait de la Maison d’Izieu est d’aller plus loin.

« Notre mission est de faire de cette maison un vrai lieu de vie, car c’est ce qu’elle a été, estime Dominique Vidaud, directeur de la Maison d’Izieu. Il faut prolonger ce qui a été fait durant la colonie. Il est donc question d’éducation, évidemment mais il y a aussi l’envie de faire raisonner chant et musique à nouveau. L’évolution du mémorial doit aller dans ce sens, avec une ouverture sur son territoire. »

Ainsi, sur les 30 000 visiteurs recensés chaque année, 15 000 scolaires sont accueillis à Izieu, se voyant proposer des activités pédagogiques spécifiques selon les classes. Un centre de documentation – avec un fonds composé de 6 000 monographies et même de vidéos liées à l’histoire de la Shoah et à la Seconde Guerre mondiale – est à disposition des enseignants et chercheurs ; des séminaires sont aussi programmés chaque année.

Surtout, depuis deux ans, une programmation culturelle est mise sur pied. Dès les prochaines vacances scolaires, un groupe d’une trentaine de jeunes de 11 à 15 ans participera durant quatre jours à des ateliers les faisant voyager entre art et histoire, avec création artistique, visite de la maison, écriture/slam…

« Ce stage avait déjà eu lieu en 2018 avec une vingtaine de jeunes. Comme cela avait bien fonctionné, on a augmenté le nombre de participants. La restitution aura lieu le 24 octobre, à 18 heures. »

Ensuite, le samedi 23 novembre, une rencontre avec Pascal Bresson, auteur de l’album   Simone Veil, l’immortelle est programmée, suivie d’une séance de dédicace. (1) 

Pour la musique, ce sera le 14 mars avec le quatuor Béla.

Venu de Savoie, cet ensemble proposera une création spécialement pour la Maison d’Izieu. Puis, en juin, viendra la cérémonie de la remise du Prix Maison d’Izieu (lire par ailleurs).

Il s’agit de la première édition de ce concours, auquel les établissements de primaire et collège sont invités à participer.

https://www.memorializieu.eu/

 (1) une question : Au fait comment font ceux qui respectent le Chabbat, temps fort pour les citoyens juifs,  pour y participer ?

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2 Commentaires
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ixiane

Je me posais la question sur la phrase  » l’envie de faire raisonner les chants et la musique  » Effectivement on peut vouloir donner une raison au chant ou alors la faire résonner : comme le français est compliqué !!!
N’importe, il ne faut jamais oublier , et le PEUPLE d’ISRAEL doit être fort et se confier à HASHEM , car sans lui , il n’est rien !!

Bonaparte

Rien que le mot Izieu m’arrache le coeur .

Nous ne les oublierons jamais .

J’ai connu ces enfants…..mais pas à la même époque .