Ukraine: la plus grande centrale nucléaire d’Europe touchée par des frappes russes, le site est « sécurisé »

Une image tirée diffusé par l'Autorité nucléaire de Zaporizhzhia le 4 mars 2022 montre de multiples explosions dans la centrale provoquées par des bombardements russes.ZAPORIZHZHIA NUCLEAR AUTHORITY / AFPUne image tirée diffusé par l’Autorité nucléaire de Zaporizhzhia le 4 mars 2022 montre de multiples explosions dans la centrale provoquées par des bombardements russes.

 

La plus grande centrale atomique d’Europe, Zaporijjia, en Ukraine, a été touchée vendredi par des frappes de l’armée russe qui ont provoqué un incendie, mais sa sécurité est « garantie » selon Kiev, qui a accusé Moscou d’avoir recours à la « terreur nucléaire ».

Selon Kiev, des tirs de chars russes sur la centrale ont mis le feu à un bâtiment consacré aux formations et à un laboratoire. Les services de secours ont indiqué avoir pu accéder au site et éteindre l’incendie vers 06H20 (04H20 GMT), après en avoir été un temps empêchés par les soldats russes.

« La sécurité nucléaire est maintenant garantie », a affirmé sur Facebook Oleksandre Staroukh, chef de l’administration militaire de la région de Zaporijjia. L’attaque n’a fait aucune victime, ont indiqué les secours ukrainiens sur Facebook.

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ce sont des chars russes qui ont ouvert le feu sur la centrale.

« Ces chars sont équipés de viseurs thermiques donc ils savent ce qu’ils font, ils s’étaient préparés », a-t-il affirmé dans une vidéo publiée par la présidence ukrainienne.

Les niveaux de radioactivité restent inchangés sur le site de la centrale, qui compte six réacteurs nucléaires et fournit une grande partie de l’énergie du pays, a indiqué de son côté l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), selon qui aucun équipement « essentiel » n’a été endommagé.

M. Zelensky a accusé Moscou d’avoir recours à la « terreur nucléaire » et de vouloir « répéter » la catastrophe de Tchernobyl, la plus grave de l’Histoire en 1986.

« Nous alertons tout le monde sur le fait qu’aucun autre pays hormis la Russie n’a jamais tiré sur des centrales nucléaires. C’est la première fois dans notre histoire, la première fois dans l’histoire de l’humanité. Cet Etat terroriste a maintenant recours à la terreur nucléaire », a-t-il affirmé.

« L’Ukraine compte quinze réacteurs nucléaires. S’il y a une explosion, c’est la fin de tout. La fin de l’Europe. C’est l’évacuation de l’Europe », a-t-il poursuivi.

L’attaque russe sur la centrale nucléaire de Zaporijjia pénalise lourdement les Bourses asiatiques

Les marchés asiatiques reculaient à l’unisson, sonnés par de vives inquiétudes sur l’Ukraine, où des tirs russes ont provoqué un incendie dans la plus grande centrale nucléaire d’Europe, qui a finalement été maîtrisé selon Kyiv.

Les niveaux de radioactivité restent inchangés sur le site de la centrale de Zaporijjia, qui compte six réacteurs nucléaires et fournit une grande partie de l’énergie de l’Ukraine, a assuré l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), selon laquelle aucun équipement « essentiel » n’a été endommagé.

Choquées, les places boursières asiatiques ont presque toutes déraillé vendredi.

A Tokyo, l’indice vedette Nikkei a dégringolé de plus de 3 % en séance, pour finir sur une chute de 2,23 % à 25 985,47 points (-1,8 % sur l’ensemble de la semaine écoulée). L’indice élargi Topix a lâché 1,96 % à 1 844,94 points. A Hong Kong, l’indice Hang Seng cédait 2,74 % vers 06H45 GMT, et les places de Chine continentale ont aussi fini nettement dans le rouge.

La Bourse de New York avait déjà été déprimée jeudi par l’absence d’avancée dans les pourparlers russo-ukrainiens pour un cessez-le-feu, les deux camps n’ayant trouvé qu’un accord sur des couloirs humanitaires pour la population civile fuyant les combats.

Le pétrole repart de plus belle

« L’attaque de la plus grande centrale nucléaire d’Europe va générer de l’incertitude pour l’ensemble » du continent, au-delà du conflit russo-ukrainien, a commenté Hideyuki Suzuki de SBI Securities.

« Les échos de l’incendie de la centrale nucléaire en Ukraine ont encore réduit l’appétit pour le risque des investisseurs », a aussi commenté Huh Jae-Hwan de Eugene Investment & Securities, cité par l’agence Bloomberg.

Les prix du pétrole repartaient à la hausse après une pause jeudi consécutive à leur envolée à des niveaux record depuis 2008 : peu après 07H00 GMT le cours du baril de WTI américain gagnait 1,44 % à 109,22 dollars, et celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,21 % à 111,80 dollars.

Jforum avec  AFP i24news et www.lalibre.be

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