Leurs objectifs et le moyens d’y parvenir sont différents. Mais plusieurs acteurs centraux de la guerre en Syrie se retrouvent ce samedi 27 octobre en Turquie pour faire le point sur la situation, sept ans après le début du conflit.

Pour la première fois, Emmanuel Macron et Angela Merkel vont s’asseoir à la même table que Vladimir Poutine et Recep Erdogan.

Et même s’il manque Donald Trump (le président de la République et lui ont échangé jeudi par téléphone), ce rendez-vous est un événement important.

Deux questions majeures vont occuper les quatre dirigeants: « Étudier quelles formules nouvelles peuvent être trouvées afin d’apporter une solution politique« , a déclaré la présidence turque qui organise le sommet mais aussi trouver une issue à ce qui se passe dans la province rebelle d’Idlib, au nord-ouest du pays.

SPUTNIK PHOTO AGENCY / REUTERS

Idlib, la dernière poche rebelle

Alors que le régime de Bachar el-Assad envisageait une offensive, la Turquie et la Russie ont négocié un fragile cessez-le-feu. Celui-ci est essentiel pour éviter une catastrophe humanitaire d’ampleur.

C’est en effet dans cette province sous contrôle des jihadistes, que se sont réfugiés des dizaines de milliers de rebelles et civils après que leurs bastions ont été repris par l’armée de Damas. L’Onu estime qu’une attaque militaire pourrait faire 800.000 déplacés sur les 3 millions d’habitants.

L’un des objectifs d’Emmanuel Macron est de parvenir à un cessez-le-feu durable dans cette province qui est la dernière poche qui résiste encore à Damas.

L’Elysée veut aussi obtenir la garantie que l’accès des convois humanitaires est garanti dans ce secteur où l’Etat syrien est accusé d’avoir eu recours aux armes chimiques à plusieurs reprises.

Depuis 2013, comme le montre la petite animation ci-dessous, le régime a progressivement repris la main sur l’ensemble du territoire. Outre cette poche en violet sur la carte, il reste une dernière région au main de l’Etat islamique (en gris sur la carte en fin d’article) qui a été quasiment anéanti en Syrie.

Le processus politique semble bloqué

Une fois ce statut quo acté, restera la question la plus délicate de l’avenir politique du pays. La France ne l’imagine pas avec Bachar el-Assad qui réprime la rébellion dans le sang et avec l’appui d’armes chimiques, mais les efforts des occidentaux ont été éclipsés par les initiatives récentes du trio Russie-Turquie-Iran.

Depuis plusieurs mois, l’Onu planche sur la formation d’un groupe de 150 personnes chargées d’élaborer une nouvelle constitution: 50 choisies par le régime, 50 par l’opposition et 50 par la communauté internationale. Les noms proposés par les Nations unies pour cette dernière composante viennent d’être rejetés par Damas, entraînant un blocage du processus et la colère des Occidentaux.

Alors que l’émissaire de l’Onu pour la Syrie doit quitter son poste dans quelques semaines, il espère pouvoir réunir une dernière fois à Genève les principaux acteurs du processus de paix signé en 2017 à Astana (il définissait quatre zone de cessez-le-feu dont Idlib): la Russie et l’Iran qui soutiennent Damas ainsi que la Turquie, soutien des rebelles.

AFP
carte des territoires controles en syrie

 

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