Général iranien: Israël a failli me tuer, ainsi que le chef du Hezbollah lors de la deuxième guerre du Liban
Le chef des gardiens de la révolution iranien, Qassem Soleimani, affirme que le duo est sous surveillance constante du « régime israélien » et qu’il s’est échappé miraculeusement du bâtiment qui a été bombardé.
Le commandant de la Force Qods, dlite des Gardiens de la révolution iranienne, a déclaré mardi qu’Israël avait été sur le point de l’éliminer, ainsi que le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors de la Seconde guerre du Liban.
Dans une rare interview, Qassem Soleimani – qui se trouvait à Beyrouth au moment du conflit de 34 jours – a rappelé qu’une nuit, le commandant adjoint du Hezbollah, Imad Mughniyeh, était sorti et avait été repéré par des drones de surveillance israéliens.
Des avions espions israéliens survolaient « constamment » le fief de Dahiyeh, un quartier de Beyrouth situé dans le Hezbollah, et Jérusalem « surveillait tous les mouvements » au sol, a déclaré Soleimani.
C’est alors que les Iraniens ont décidé d’évacuer leur poste et d’escorter Nasrallah dans un deuxième bâtiment. Soleimani raconte que peu après, les forces israéliennes ont lancé deux bombardements à proximité.
«Nous sentions que ces deux attaques à la bombe étaient sur le point d’être suivis d’un troisième… alors nous avons décidé de sortir de ce bâtiment. Nous n’avions pas de voiture et il y avait un silence complet, juste un avion du régime israélien survolant Dahiyeh », a-t-il raconté.
Après avoir aidé Nasrallah à échapper aux systèmes de repérage israéliens grâce à une série de manœuvres d’évitement, Soleimani affirme être retourné au centre de commandement avec Mughniyeh.
Mughniyeh a été tué à Damas, en Syrie, en 2008, dans une voiture piégée largement attribuée à Israël.
Soleimani a ajouté qu’il avait passé toute la durée de la guerre au Liban, se rendant régulièrement à Téhéran et qu’il était en contact permanent avec le guide suprême iranien Ali Khamenei.
Iran : le général Soleimani raconte sa guerre israélo-libanaise de 2006
La télévision d’Etat iranienne a diffusé mardi soir un entretien exclusif avec le général de division Ghassem Soleimani, un haut commandant des Gardiens de la Révolution, consacré à sa présence au Liban lors du conflit israélo-libanais de l’été 2006.
L’entretien est présenté comme la première interview du général Soleimani, homme de l’ombre à la tête de la force Qods, chargée des opérations extérieures –notamment en Irak et en Syrie– des Gardiens, l’armée idéologique de la République islamique.
Au cours des quelque 90 minutes d’entretien diffusées sur la première chaîne de la télévision d’Etat, le général Soleimani explique avoir passé au Liban, avec le Hezbollah chiite libanais, l’essentiel de ce conflit ayant duré 34 jours.
Le général dit être entré au pays du Cèdre au tout début de la guerre à partir de la Syrie avec Imad Moughnieh, haut commandant militaire du Hezbollah (tué en 2008 [éliminé par le Mossad, avec l’appui logistique de la CIA, le 12 février 2008 en plein quartier ultra-sécurisé de l’ambassade iranienne à Damas]) considéré par le mouvement chiite comme l’artisan de la « victoire » contre Israël lors de ce conflit ayant fait 1.200 morts côté libanais et 160 côté israélien.
Il revient sur l’élément déclencheur de la guerre: l’attaque, le 12 juillet, d’un commando du Hezbollah parvenu « à entrer en Palestine occupée (Israël, NDLR), attaquer un (blindé) sioniste et capturer deux soldats blessés ».
Mis à part une courte mission au bout « d’une semaine » pour rendre compte de la situation au guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, et revenir au Liban le jour-même avec un message de sa part pour Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, le général dit être resté au Liban pour aider ses compagnons d’armes chiites.
Dans l’entretien, l’officier ne mentionne pas la présence d’autres Iraniens. Il livre le récit d’une expérience avant tout personnelle, au contact de Moughnieh et de M. Nasrallah.
Il raconte comment, pris sous des bombardements israéliens sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, il évacue avec Moughniyeh le cheikh Nasrallah de la « chambre d’opérations » où il se trouve.
Selon son récit, lui et Moughniyeh font passer le chef du Hezbollah cette nuit-là d’abri en cachette avant de revenir tous deux à leur centre de commandement.
La publication de l’interview, réalisée par le bureau de l’ayatollah Khamenei, survient quelques jours après la publication, par ce même bureau, d’une photo inédite montrant Hassan Nasrallah « au-côté » de M. Khamenei et du général Soleimani et accréditant l’idée d’une rencontre récente entre les trois hommes à Téhéran.
Publié le 01.10.2019 à 21h50 par AFP
Il a vraiment une sale gueule celui-là..