Sarah Halimi : les devoirs de l’homme

 

Tout semble avoir été dit sur le traitement policier et juridique du calvaire suivi de l’assassinat de Madame Sarah Halimi Z’’L. Sans désigner personne en particulier, il n’est pas inutile de considérer malgré tout l’énorme responsabilité individuelle de chacun en pareille circonstance.

A notre époque, la déresponsabilisation est inculquée dans les écoles, appuyée par les media, et gravée dans le marbre par le lourd appareil législatif. En opposition, les autorités dites « compétentes » dans cette atroce « affaire », ont le devoir de prendre leur responsabilité, d’honorer leur fonction, chacune à son poste, du policier en faction jusqu’aux magistrats prononçant la sentence, en passant par les experts techniques. On ne peut pas d’un côté déresponsabiliser le peuple sans convenir de responsabiliser les gardiens de sa sécurité et de sa justice – de son information aussi.

Ainsi donc, là où M. Régis de Castelnau se trompe, voire se trompe de combat, ce n’est pas dans le constat que chacun dans cette affaire a ou aurait agi en conformité avec le règlement et les codes en vigueur.

Bien entendu, les coupables sont, en premier lieu, les porteurs de mort du terrorisme islamique et en particulier antisémite, prêcheurs au grand jour ou acteurs potentiels tapis dans l’expectative, pour beaucoup connus des Renseignements. Bien entendu, viennent conjointement les responsabilités politiques, dans la droite ligne des acceptations découlant des pages sombres du Traité de Lisbonne. Mais dans le cadre de cette si injuste absence de réponse répressive, pénale et médiatique à l’encontre du monstre K. Traoré, le chapeau d’infâmie inactive est tout autant porté collectivement qu’individuellement.

En l’état, si l’article 122-1 du Code pénal conduit à déresponsabiliser Traoré ou tout autre terroriste (ou autre tortionnaire ou tueur en série) de ses méthodiques atrocités, il peut et doit être remis en cause. Tant est déraisonnable la concordance de l’antisémitisme le plus violent, compagnon de route de l’islam le plus puriste (radical = aux racines, à la source) avec l’absence de discernement.

Plus clairement, pointons ici le caractère décisif des avis rendus par les psychiatres, lesquels avis devraient au pire, demeurer consultatifs, au mieux, ne pas être rapportés dans un Jugement. Il ne faut pas confondre soumission fanatique et folie irresponsable. La soumission à l’islam violent est un acte de volonté, avec ses rituels religieux agrémentés de discours haineux désignant pour ennemis de prédilection les Juifs, puis tout autre koufar, et, selon les souhaits ardents de ce genre d’adepte, agrémentés de passages à l’acte destructeurs, nourris de sang et de mort.

Concernant le lourd ressentiment face à ce simulacre de justice, il y a, tout en amont, l’interminable et insupportable attente passive des forces d’intervention policière, laissant au terroriste le temps de torturer Madame Halimi. Toute la lumière doit être faite sur cette question : les ordres ont-ils été volontairement tardifs et quelle est alors la motivation de ce différé ? Ou bien ont-ils été reçus mais non exécutés, et pourquoi ? Ou tout simplement, la non-assistance à personne en danger est-elle imputable au(x) policier(s) situés suffisamment près de la victime pour entendre ses hurlements, sans tenter quoi que ce soit ? Pire encore, y a-t-il eu volonté « active » de ne pas intervenir à temps ? La malheureuse Sarah Halimi serait peut-être encore de ce monde si l’un ou l’autre avait porté ses attributs masculins pour neutraliser Traoré.

Pour le policier quel que soit son grade ou sa charge, comme pour le magistrat, il y a ce vieux devoir si désuet soit-il d’agir, intervenir pour faire cesser l’horreur, préserver la vie et l’intégrité physique, ne pas nuire à la mémoire, à la dignité de la personne humaine. Le devoir de désobéissance, au besoin !

A défaut, une femme âgée est massacrée puis assassinée parce que Juive, son assassin terroriste n’est ni neutralisé ni puni parce que Musulman, et l’âme de Madame Sarah Halimi est en attente de Justice. Et plus encore, le signal est donné, par la symbolique de l’absence de répression, par la négation du libre-arbitre du terroriste, que l’antisémitisme est une circonstance atténuante dans une affaire de torture et d’assassinat. En effet, pour tout autre fait tombant sous le coup de la Loi, civil ou pénal, la prise de stupéfiant ou d’alcool est une circonstance aggravante. L’islamisme n’est pas relevé, décrétant que la drogue l’emporte, dans l’irresponsabilité supposée. L’antisémitisme est étouffé, et la presse comme de coutume regarde ailleurs.

Ensuite, si l’islamisme est mauvais et menace de gagner l’assentiment de chaque adepte, les prédicateurs et musulmans de France ont le devoir de s’en démarquer en rendant l’islam compatible avec notre fonctionnement sociétal choyant la vie, et si c’est impossible, ils ont le devoir d’abandonner ces dogmes, et si c’est impossible, nous avons le devoir de sévir sans faiblir.

Effectivement M. De Castelnau, Si la politique est mauvaise, si le régime est mauvais, si l’antisémitisme perdure et se renouvelle, chacun de nous a le devoir de reconquérir ses responsabilités, le devoir (d’exiger) de changer la politique, de donner procuration à qui est en capacité et doté de qualités de probité et de désintéressement pour le faire. Pour cela, chacun de nous a le devoir de s’informer au mieux sur l’actualité, la politique de son pays et la politique internationale, via des réseaux honnêtes d’information, et de sorte à être apte à influer individuellement sur le sort de sa Nation et du monde.

MAIS, en priorité sur ces considérations, prévaut l’indispensable agissement du donneur d’ordre, du policier, du magistrat, du psychiatre, du journaliste, de l’intellectuel, pour la préservation de l’humain.

Que Justice soit rendue à Sarah Halimi.

Par Marie Autesserre (correspondante pour JForum à la Manifestation de Montpellier, dimanche 5 janvier pour Sarah z’l : photos)

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Stra

Que voulez vous, depuis cinquante ans, nous avons eu des hommes politiques en dessous de tout, qui nous on lzissé rentrer en mass sur notre territoire une engeance haineuse et sans intérêt. La gaucho-Bon vos leur ont tenu les pieds chauds, incocant « une ch nx pour la Franc «  Bous cassant les c….. avec la « diversité »…. et ça continue de plus belle. Des quartiers entiers sont des zones de non droit infestés de salafisres hystériques et fanatiques, les bonnes femmes ne font pas en reste, d’ailleurs et lorsque des exactions type terreur ou terrorisme, on invoque la melafie mentale…. à croire qu’on a hérité de sacrés tarés sur notre sol ! Nos politiques sont des assassins et des collabos. TOUS !

Claude

Il faut absolument insister sur ce point,

qui était ce policier, armé jusqu’aux dents, devant la porte de la pauvre Mme Halimi, qui entendait fort bien tout ce qui se passait à l’intérieur et est resté, inerte, comme un empoté , sans faire quoique ce soit . on a du mal à comprendre .

Cet homme qui n’a pas prêté assistance à une personne en grand danger , doit être connu , retrouvé et doit s’expliquer , l’on ne peut laisser en fonction « de gardien de l’Ordre » un tel personnage.

Patrick Marie

Je suis en total accord avec ce que vous écrivez. Ce policier est complice de cet assassinat.
J’aimerais connaître ne serait-ce que son prénom.

Victor

Un jeune policier stagiaire à fait son devoir lors de l’attaque sanglante de la Préfecture de Police de Paris. Il n’était pas encore formaté sans doute.
Celui qui se tenait derrière la porte pose questions: trouillard qui suit les ordres de sa hiérarchie sans discuter (il faut savoir désobéir pour son honneur parfois), entriste lui-même, ou quoi d’autre? Pourquoi ne lui fait-on pas procès et le couvre-t’on?
Réponses à ces questions, SVP.

andre

La reponse est peut-etre, helas, dans mon message precedent. Le Parquet a prefere se defausser sur les parties civiles de la tache de porter plainte: ils le font. Quant a savoir s’ils ont une chance d’etre ecoutes … Nous souffrons ici d’un langage inadequat: « dans une societe de droit comme la notre, le dernier mot est a la Justice », comme l’a encore repete Mme le Ministre. Certes, mais on joue sur les mots: cette assertion n’est pas equivalente a « le dernier mot est a la magistrature », sauf a faire de notre pays une dictature, serait-elle legere (elle ne l’est plus).

alexandra

Très bien dit. Mme Belloubet ne s’est même pas rendu compte que le fait même de reconnaitre la dimension antisémite de ce meurtre est en contradiction avec la supposée « abolition de discernement » de l’assassin.
Il s’agit en réalité du meurtre prémédité d’une victime choisie.
Et que penser de l’incroyable légèreté de la juge qui a refusé la reconstitution au motif que l’accusé était « fragile » ! On se fout de nous ! Une justice qui protège les criminels aux dépens de la vérité n’est plus la justice.

andre

Tres clair et necessaire expose. Je ne souhaite ajouter qu’une chose: le refus d’assistance a personne en danger de mort est (evidemment) un delit. Le fait que le Parquet n’ait pas, a ce titre, porte d’accusation, laissant aux seules parties civiles le soin de porter plainte, est un nouvel abandon par la magistrature de son devoir. Que le Parquet n’ait meme pas ouvert d’enquete pour tenter de comprendre ce desastreux manquement ne peut que faire s’effondrer encore davantage le peu de credit que les Francais, dans leur ensemble, accordaient a la magistrature.