Suite à l’accord sur le nucléaire iranien, l’Arabie saoudite fait alliance avec le Hamas sunnite et la Fraternité des frères musulmans.

Suite à l’accord sur le nucléaire signé entre l’Iran et les puissances occidentales, les analystes politiques spéculent que cela pourrait donner le feu vert à l’Arabie saoudite, pour autoriser le roi Salman bin Abdulaziz à former une alliance sunnite avec les Frères musulmans et le Hamas pour contrer l’influence chiite au Moyen-Orient.   Après un laps de trois ans, Khaled Mashaal, le chef du bureau politique du Hamas, a effectué une visite en Arabie saoudite et a rencontré le roi Salman bin Abdulaziz, le prince héritier Mohammed ben Nayef et l’adjoint du prince héritier Mohammed bin Salman pour discuter des moyens de renforcer les relations bilatérales et la réconciliation avec le Fatah.   Mahmoud al-Zahar, membre du bureau politique du Hamas, avait dit en Mars qu’il y avait un rapprochement entre le Hamas et l’Arabie saoudite, ajoutant que l’Arabie saoudite a commencé à améliorer ses relations avec de nombreux pays dans la région à la lumière de la main mise Houthi sur le Yémen.

Sameh Eid, un chercheur dans les mouvements islamiques, a déclaré à Al-Masry Al-Youm que l’Arabie saoudite allait changer sa politiques après l’accord nucléaire avec l’Iran, qui, selon lui, démontre que les États-Unis comptent sur Téhéran plutôt que Riyad pour contrer l’État islamique.

Hussein Haridy, ancien ministre adjoint des Affaires étrangères  a dit que le Hamas tente d’utiliser ce rapprochement afin d’obtenir une aide financière pour ses besoins personnels et non pas pour la cause palestinienne.

Dr Tarek Fahmy, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, a déclaré que l’Arabie saoudite cherche à former une alliance avec le Hamas sunnite, les Frères musulmans, la Turquie et le Qatar pour faire face à l’islam chiite. « Cela contredit la politique étrangère de l’Egypte qui ne veut pas adhérer à des alliances sectaires », a-t-il dit. « Et ce serait mettre en lumière d’autres différents entre l’Egypte et l’Arabie saoudite concernant la Syrie, le Yémen et la question palestinienne. »

Il a confié que l’Égypte estime que les Frères musulmans ne peuvent pas jouer un rôle dans la résolution des crises au Yémen et en Syrie, tandis que l’Arabie Saoudite pense le contraire. Quant à la question palestinienne, il a déclaré que l’Egypte ne va pas laisser à d’autre parti de traiter du problème. « Le Hamas et le Fatah le savent très bien, » a-t-il ajouté.

Adnan alAdiny de la Fraternité des Frères Musulmans au Yémen a déclaré qu’ils n’avaient rien contre le fait de combattre les Houtis en coordination avec une aide de l’Arabie saoudite. Un journaliste saoudien Jamal Khashoggi, proche des cercles de décision saoudiens, a déclaré que l’Arabie Saoudite est du même avis.

Le New York Times a cité des analystes de proches de la famille royale saoudienne disant que le roi tente de mobiliser le monde arabe contre l’Iran, qui est un grand rival de l’Arabie saoudite.

Mustafa alTout, analyste au Centre de recherche du Golfe et proche de responsables saoudiens, a déclaré que la réunion est une stratégie pour contrer l’influence de l’Iran.

Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du journal Alquds Alarabi, a déclaré que l’alliance sunnite a besoin d’un soutien palestinien qu’aucun parti mieux que le Hamas ne peut fournir.

Il a dit que Meshaal s’est envolé pour Riyad de Doha. « Le Qatar pourrait bien avoir été derrière ce rapprochement, » a-t-il dit.

Al-Masry Al-Youm – Egypt Independant – traduction JForum

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