« L’utilisation d’engins artisanaux, d’explosifs militaires ou achetés dans le commerce dans des voitures piégées », comme cela a été fait en Syrie ou en Irak, « n’a pas encore été employée par le groupe EI en Europe », selon un rapport publié à La Haye. Mais « étant donné que les modes opératoires utilisés au Moyen-Orient ont tendance à être copiés par les terroristes en Europe… il est tout à fait concevable que le groupe EI les utilise à un moment », selon la même source.
Jusqu’à présent, aucune voiture piégée n’a été utilisée sur le continent européen, mais Europol rappelle que le groupe responsable des attaques à Paris et Bruxelles l’avait envisagé avant de changer de plans face à l’intervention de la police. En septembre à Paris, une voiture chargée de bonbonnes de gaz avait été découverte à proximité de Notre-Dame. Le commando de trois femmes de 19, 23 et 39 ans à l’origine de cette tentative d’attentat, téléguidé de Syrie par Daech, avait été arrêté dans la banlieue parisienne.
Dans son rapport, l’Office européen de police souligne que des experts anti-terroristes s’inquiètent également de voir la Libye devenir, après la Syrie, « une nouvelle base-arrière pour le groupe EI à partir de laquelle il mènerait des attaques au sein de l’Union européenne et en Afrique du Nord ».