Les services du renseignement israélien utilisent les réseaux sociaux pour empêcher les attaques terroristes palestiniennes, selon une étude du journal The Economist.

Plus de six mois après le début de la vague de violences palestiniennes contre les Israéliens, les responsables de la sécurité osent à peine parler d’une baisse des attaques.

Alors que les ministres israéliens accusent les Palestiniens d’inciter au meurtre sur Internet et qu’ils ont essayé, sans succès jusqu’à présent, de persuader les entreprises comme Facebook de supprimer les pages internet qui appellent à la haine et au crime, les renseignements israéliens considèrent les réseaux sociaux comme un moyen principal et efficace pour repérer les potentiels terroristes avant qu’ils ne passent à l’acte.

Les terroristes palestiniens ont en moyenne entre 15 et 25 ans, la grande majorité d’entre eux sont donc très actifs sur Facebook et Twitter.

« Nous sommes face à un nouveau schéma où nous avons affaire à des individus non seulement seuls, mais qui ne savent même pas une semaine ou même un jour avant qu’ils vont commettre une attaque, ils sont donc très imprévisibles » explique un officier du renseignement israélien.

Grâce à des algorithmes spécialement développés pour surveiller les comptes des réseaux sociaux des jeunes Palestiniens, les renseignements peuvent constituer une liste de suspects potentiels, et dans certains cas, cela a permis à l’armée israélienne d’arrêter les terroristes avant qu’ils ne puissent agir.

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Des dizaines de jeunes hommes et femmes ont reçu des ‘avertissements » de la part des services de sécurité israéliens (shin bet), qui informent également leurs parents qu’ils sont sous surveillance. Leurs noms sont transmis aux services de sécurité de l’Autorité palestinienne afin qu’ils puissent garder un œil sur eux.

Ces méthodes pourraient être utilisées dans d’autres sociétés où les jeunes se radicalisent sur le web.

Entre octobre 2015 et mars 2016, 230 attaques ont été recensées au cours desquelles 34 Israéliens et 121 terroristes palestiniens ont été tués. Beaucoup ont qualifié cette période de troisième intifada (soulèvement), bien que l’armée israélienne ne souhaite pas employer ce terme.

« Ce que nous pouvons faire c’est élaborer des profils détaillés des auteurs d’attentats passés, ce qui les a motivé et inspiré, et sur la base de ce qu’ils ont en commun localiser ceux qui ont des caractéristiques similaires. »

Les caractéristiques typiques que les terroristes de cette dernière vague de terreur ont en commun sont qu’ils accusent Israël de vouloir interdire le Mont du Temple aux musulmans, critique l’Autorité palestinienne », et se disent appartenir à une« génération perdue »ou bien sont personnellement furieux car un parent, un ami ou un voisin a été tué par Israël et veulent le venger. « 

Certains terroristes capturés vivants ont admis qu’ils avaient choisi de commettre un attentat suicide en raison de problèmes personnels et souhaitaient vouloir éviter d’être stigmatisés – et de ce fait ont choisi de devenir des «martyrs» pour échapper au conflit avec leur milieu.

THE ECONOMIST – traduction JForum et i24news economist.com

 

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