L’armée israélienne lance l’opération « Chars de Gédéon »
Dimanche 18 mai, le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, s’est rendu dans le nord de la bande de Gaza pour suivre l’évolution de la nouvelle phase des opérations militaires. Accompagné d’officiers supérieurs, dont le commandant du front Sud, le major-général Yaniv Asor, il a supervisé les troupes engagées dans l’opération baptisée Chars de Gédéon, récemment lancée par Tsahal.
Cette visite de terrain marque une étape importante dans la stratégie militaire israélienne. L’opération a pour double objectif, selon les mots de Zamir, de « ramener les otages à la maison » et de « vaincre le Hamas sur tous les fronts ». Un message clair qu’il a adressé aux soldats de la 401e brigade, positionnés dans des zones stratégiques de Gaza, en soulignant que « nous ne pouvons pas retourner au 7 octobre », en référence à l’attaque sanglante menée par le Hamas à cette date contre le territoire israélien.
Zamir a insisté sur la nécessité de maintenir la pression militaire tout en laissant une porte ouverte aux négociations menées par le gouvernement concernant les otages encore détenus. Il a précisé : « L’armée soutiendra toute initiative politique visant à obtenir leur libération. Un accord sur les otages ne signifie pas un arrêt des opérations, c’est une victoire. »
Dans son allocution, le chef d’état-major a salué la détermination et l’engagement de ses troupes. « Continuez à frapper l’ennemi et à remplir vos missions », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant la complexité de la situation sur le terrain. Il a également exprimé sa confiance dans les capacités opérationnelles des forces israéliennes engagées dans cette nouvelle étape du conflit.
Selon les informations diffusées par les autorités militaires, l’opération Chars de Gédéon s’est traduite, dès le week-end, par une intensification notable des frappes sur les infrastructures et les unités du Hamas. En l’espace de 48 heures, les forces israéliennes auraient neutralisé plusieurs dizaines de combattants ennemis et ciblé pas moins de 670 positions, comprenant des dépôts d’armes, des tunnels et des équipes armées, notamment celles équipées de missiles antichars.
Cette offensive vise à étendre le contrôle militaire sur de larges portions du territoire gazoui, tant au nord qu’au sud, zones dans lesquelles les troupes israéliennes n’avaient pas opéré à une telle échelle depuis l’année précédente. Cette progression militaire, qui s’accompagne d’un rythme de frappe soutenu, répond à une volonté affichée du gouvernement israélien de désorganiser en profondeur les capacités de commandement et d’action du Hamas.
L’opération s’inscrit dans un contexte où les enjeux humanitaires, politiques et sécuritaires s’entrecroisent. Alors que les combats s’intensifient, la question de la libération des otages demeure une priorité nationale en Israël. Le gouvernement tente de conjuguer action militaire et diplomatie, avec l’objectif d’obtenir des résultats concrets sur les deux fronts.
De leur côté, les forces de Tsahal poursuivent leur avancée, tout en restant en alerte face aux menaces persistantes, notamment les attaques au missile, les pièges explosifs et les combats urbains. Les troupes engagées bénéficient de l’appui aérien et de renseignements précis, éléments essentiels pour atteindre les objectifs fixés tout en limitant les pertes.
En conclusion, l’offensive israélienne semble entrer dans une nouvelle phase plus soutenue, où la combinaison d’une pression militaire renforcée et d’une coordination avec les décideurs politiques pourrait infléchir l’évolution du conflit. Le lieutenant-général Zamir l’a rappelé avec fermeté : l’objectif est clair — affaiblir durablement le Hamas et ramener les otages, sans céder sur la sécurité d’Israël.
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