En Mayenne. Joséphine Maréchal, l’histoire de la Juste de Chammes

Cette année, 13 collèges mayennais ont participé à l’opération Classes presse. Au total, 29 classes ou ateliers dont 4 SEGPA, soit 708 élèves, ont travaillé sur la thématique « S’engager en Mayenne ». Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Mayennaise Joséphine Maréchal a caché quatre familles de Juifs dans sa ferme à Chammes. Trois élèves du collège Paul-Langevin, à Évron, ont rédigé un article.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Mayennaise Joséphine Maréchal a dissimulé quatre familles juives dans sa ferme à Chammes. Trois élèves du collège Paul-Langevin, à Évron, reviennent sur son acte de bravoure.

Joséphine Marie Rosalie Maréchal est née le 29 janvier 1891, à Jublains. Dans sa ferme, le Pâtis Beauvais à Chammes, elle accueillait des enfants juifs venant de Paris pour passer des vacances. Durant tout ce temps passé avec eux, ils tissèrent des liens très puissants.

Le potager pour nourrir tout le monde

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le 14 juillet 1942, elle avait vu dans le journal qu’il y avait des rafles de Juifs à Paris. Jusqu’à la fin juillet 1944, elle cacha Max et Rose Kleinbaum, M. et Mme Zerman et leur fille, Dora, et leur fils Léon, Mme Rochow et sa fille Madeleine. À Paris, des policiers arrêtaient puis inscrivaient les Juifs sur des listes de déportation. Joséphine Marie Rosalie Maréchal a pu tous les nourrir correctement grâce à son potager et sa vache laitière.

Dénoncée mais prévenue à temps

Un jour, M. et Mme Zerman ont envoyé leur fille Dora chercher un objet dans leur appartement à Paris mais cela ne s’est pas passé comme prévu. Dora a été déportée dans le camp de Drancy. Ses parents sont partis à sa recherche, en vain. Ils ne l’ont jamais retrouvée.

Joséphine a été dénoncée. Elle l’avait su par ses voisins qui l’avaient prévenue. Quand les gendarmes sont arrivés chez elle, les Juifs étaient déjà répartis dans les fermes des alentours. On l’avait aussi accusée de tuer ses vaches chez elle et à l’époque c’était illégal. Elle avait dit aux gendarmes, en leur tendant une fourche, « Allez voir dans le fond du champ s’il y a des vaches mortes ».

Vers la fin juillet 1944, les personnes réfugiées sont retournées à Paris car la capitale avait été libérée ! En 1963, après tous les actes héroïques qu’elle a accomplis, elle a pu partir en paix. Aujourd’hui, elle est reconnue comme une Juste. Un hommage lui sera rendu en août 2022 à Chammes.

Ouest-France  Anton PERDREAU, Ethan JAMIN et Thaïs FONTAINE, collège Paul-Langevin, Évron

Trois élèves du collège Paul-Langevin, à Évron, ont rédigé un article sur Joséphine Marie Rosalie Maréchal, une Juste. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Joséphine, la Juste de Chammes

Un dossier d’instruction de reconnaissance comme Juste parmi les nations a été ouvert le comité Yad Vashem en faveur de Joséphine Maréchal, une habitante de Chammes.

Le 1er mai dernier, Suzanne Holzberg, avocate new-yorkaise, était venue à Chammes rendre visite à Robert et Annick Cartier. Elle était accompagnée de Vincent Orrière, président de l’association Mayenne WW2 et Frédéric Baudry, président de l’association Les ateliers d’histoire de la Charnie, à l’origine de la future reconnaissance comme Juste parmi les nations de Joséphine Maréchal la grand-mère de Robert Cartier. Durant la seconde guerre mondiale, cette veuve mère de trois enfants a hébergé plusieurs familles juives dans sa ferme du Pâtis-Beauvais à Chammes dont Rose Kleinbaum, la grand-mère de Suzanne Holzberg. Avant son décès en décembre dernier, Germaine Cartier, la fille de Joséphine, avait confié cette histoire à Vincent Orrière.  actu.fr 

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