SCIENCES
Bombe Ninja : le Pentagone invente une bombe qui lance des lames tranchantes
Au lieu d’exploser, le nouveau missile mis au point par la CIA et le Pentagone déploie de longues lames pour tuer sa cible. Une arme censée limiter les pertes civiles.
Le CIA et le Pentagone ont inventé un nouveau type de missile censé limiter les pertes civiles, rapporte le Wall Street Journal. Sa particularité : la tête explosive a été remplacée par un anneau équipé de six lames tranchantes qui s’éjectent quelques secondes avant l’impact « déchiquetant tout sur leur passage ». L’engin utilise aussi son poids pour écraser sa cible, avec un effet semblable à celui « d’une enclume tombant du ciel », rapporte le journal, citant plusieurs responsables américains ayant souhaité garder l’anonymat.
Limiter les pertes civiles
Le R9X, aussi surnommé « bombe Ninja », ou « Ginsu volant » en référence à une marque de couteaux bien connue aux États-Unis, est une variante du Hellfire, un missile antichar à guidage laser largement utilisé dans les frappes contre les terroristes en Syrie et en Irak (ainsi que par les forces françaises dans ses opérations au Mali et en Afrique du Nord). Mais, ce dernier est aussi à l’origine de nombreuses pertes civiles, soulevant les critiques envers l’armée américaine et entraînant la colère des populations locales.
NEW – @WSJ confirms the @CIA & @DeptofDefense have a new "secret" missile – the R9X, or "flying Ginsu" – which kills a selected target with 6 blades, but no explosive payload.
— "To the targeted person, it's as if a speeding anvil fell from the sky."https://t.co/DIQfnfJYDq pic.twitter.com/iM87WUFLhg
— Charles Lister (@Charles_Lister) May 9, 2019
Développé en secret depuis 2011, le R9X serait né de la volonté de Barack Obama de réduire les victimes collatérales des bombardements. En mai 2013, ce dernier avait déclaré qu’il n’ordonnerait pas de nouvelles frappes à moins qu’il y ait quasi-certitude qu’aucun civil ne soit tué ou blessé.
Des chefs terroristes parmi les victimes
Capable de percer le toit d’une voiture ou d’un bâtiment, l’engin de 45 kgpermettrait de tuer le passager d’une voiture sans blesser le conducteur, affirment les responsables américains. Il aurait déjà été utilisé une demi-douzaine de fois contre des terroristes en Libye, en Syrie, en Irak, au Yémen et en Somalie. Parmi les victimes citées, figurent notamment Jamal al-Badawi, considéré comme le cerveau de l’attentat contre l’USS Cole en octobre 2000 et tué par un tir de drone au Yémen le 1er janvier dernier, ou encore Ahmad Hasan Abu Khayr al-Masri, le numéro deux d’Al-Qaïda, tué en 2017 dans la province syrienne d’Idlib par un R9X tiré depuis un avion américain exploité par la CIA. Les photos du véhicule d’al-Masri, prises après la frappe, montrent ainsi un trou oblong dans le toit de la voiture avec le pare-brise brisé, sans aucune trace d’explosionou de brûlé.
En plus des voitures, le R9X est utilisé pour atteindre des cibles cachées dans des bâtiments fragiles susceptibles de s’effondrer s’ils étaient touchés par une explosion. Selon le Wall Street Journal, il ne serait plus employé qu’à de rares occasions, lorsqu’il existe des informations très précises sur l’emplacement de la cible.
L’armée américaine teste une escadrille de 103 mini drones autonomes Aux États-Unis, le département de la Défense a testé avec succès un groupe de 103 microdrones largués depuis trois avions de combat. Mus par une intelligence artificielle, ces petits engins de 16 centimètres de long ont démontré leur capacité à voler en formation et à prendre des décisions pour s’adapter aux circonstances.
IL N’Y A QUE CA DE VRAI.LES ATTAQUES CIBLEES CONTRE TOUS LES DIRIGEANTS TERRORISTES DU HAMAS ET DU DJIAD ISLAMIQUE.
‘Bien que la frappe n’ait tué aucun membre civil du public, les responsables militaires ont craint que sa liquidation en plein jour, dans le centre de la ville de Gaza puisse encore aggraver la violence, entraînant peut-être même les deux parties dans une guerre de longue haleine.’
C’est ça, évitons de faire mal aux terroristes de peur qu’ils ne s’attaquent à Israel… Sauf que si on ne fait rien, ils s’attaquent à Israel.
Et pour info, la guerre de longue haleine est déjà en place depuis 2 décennies. Au moins. Alors je ne vois pas en quoi ca peut etre pire.
L’élimination a bel et bien eu lieu et c’est la seule et dernière décision qui ait été prise en pleine connaissance de cause. Le risque a été pris et ce ne sont pas des considérations générale qui ont fait pencher cette décision dans un sens ou dans un autre, mais des officiers capables de miser sur la tournure des événements : ici, on sait que le Jihad Islamique fait tout, au nom de l’Iran, pour entraîner Tsahal dans un conflit long type 50 jours. La punition infligée doit être lourde pour les acteurs iraniens et pro-Iraniens, mais négociable pour les autres. c’est compliqué ; les planificateurs israéliens sont confrontés à la difficile tâche de réagir avec suffisamment de férocité pour dissuader de nouveaux actes d’agression, tout en évitant de sombrer dans la guerre totale entre Israël et Gaza.
Il n’y a pas de repreneur et Israël (population, gouvernement ou armée) ne veut pas se substituer indéfiniment ni à Abbas, ni au Hamas, les autres « options » n’en sont pas. On en est là : il faut une solution politique (qui n’existe pas), avant de lancer une opération militaire. Donc, en attendant mieux, on gère un conflit avec ses aléas. Ca s’appelle le pragmatisme : si le conflit est de toute façon insoluble et qu’il s’agit d’un jeu à somme nulle, un camp adverse fractionné et désuni est préférable à un camp unifié.
Cette réflexion sur un meilleur ciblage n’est là que pour renforcer l’inflexion vers un armement encore plus pointu (ne percuter que la cible à éliminer). Créer le moins d’occasions possibles et exploitables pour faire traîner en longueur, à la veille du Jour d’Hazikaron et d’Haatsmaout, veille d’Eurovision et de Ramadan. C’est dans ce sens qu’on doit entendre que la situation est sensible et qu’on marche sur des œufs.
Mais dans un cas comme dans l’autre, ce qui doit être fait est fait. Il s’agit ici du risque de NOUVEAU cycle de violence de longue haleine (type 2014), pas de la nature du conflit. On peut miser sur Sinwar pour ne pas chercher un conflit plus lourd en ce moment, mais des dollars qataris, question de contexte. Cette manche est bien remportée par Tsahal, puisque malgré plusieurs éliminations ciblées (surtout côté Djihad Islamique), le Hamas a accouru ventre à terre au Caire, demander un « cessez-le-feu ». Ce sont les règles du « jeu ». C’est donc un indice de plus que le « message » passe. Tsahal gère le conflit et tente de le réduire à sa portion congrue : ce qui durait 50 jours dure 41 heures. Après, il existe la méthode Grozny. Mais c’est préférable de s’appeler Poutine pour ne pas être ennuyé.