Guerre de 1973: De rares photos montrent le Souccot des soldats

Les photos prises par un touriste américain, Nathan Fendrich, ont intégré la collection de la Bibliothèque nationale d’Israël

Presque 50 ans après la guerre du Kippour, en 1973, un certain nombre de photos rares sont aujourd’hui présentées par la Bibliothèque nationale d’Israël. Elles montrent comment la fête de Souccot a été célébrée pendant le conflit – sur les toits des jeeps et des véhicules militaires, dans le Sinaï et sur le plateau du Golan.

La guerre de 1973 a pris le nom de la journée du Grand pardon – la guerre a éclaté ce jour-là – mais elle s’est prolongée pendant la fête de Souccot, qui commence quelques jours après Yom Kippour.

Pendant cette fête, les Juifs s’installent – ils y mangent et y dorment parfois – dans une cabane temporaire nommée souccah, souvent fabriquée avec un toit en roseaux ou en branches qui permet à ceux qui l’occupent d’avoir un aperçu du ciel, au-dessus.

Au vu de la guerre qui était en cours, le grand-rabbin de l’armée, à l’époque, avait déclaré que les soldats étaient exemptés du commandement d’habiter dans une souccah. Mais les militaires avaient un attachement émotionnel fort à cette tradition et nombreux avaient été ceux qui, parmi eux, avaient fabriqué des cabanes improvisées dans les jeeps et dans les véhicules militaires, parfois en territoire ennemi.

Un journal avait ainsi publié un article décrivant, dans les profondeurs du territoire syrien, une souccah improvisée qui avait été découverte sur la route menant au site de la bataille déterminante qui a eu lieu au carrefour de Hushniya. Un soldat racontait que « les gars de la division des blindés ont fabriqué la souccah. Oui, ils ont réussi à honorer la mitzvah d’y prendre place avant d’être appelés en renfort pour détruire la dernière poche ennemie ».

Ces photos comprennent un certain nombre de clichés pris sur le vif par le photographe Nathan Fendrich, un touriste américain de 39 ans qui était venu en Israël pour immortaliser les sites historiques et archéologiques.

Une soucca perchée sur un véhicule militaire pendant la guerre de Yom Kippour. (Autorisation : Nathan Fendrich/Pritzer Family National Photography Collection at the National Library of Israel)

Fendrich avait été bloqué en Israël lorsque la guerre avait éclaté et avait décidé de se rendre sur les différents fronts seulement armé de son appareil photo.

Il a récemment fait don de sa collection à la Bibliothèque nationale d’Israël, à Jérusalem.

Toutes les photos font partie de la Collection nationale de photographies de la famille Pritzker à la Bibliothèque nationale. Elles offrent une mémoire visuelle de la Palestine ottomane puis mandataire et de la société et de la culture israélienne du milieu du 19e siècle à nos jours.

Par JESSICA STEINBERG 20 septembre 2021 fr.timesofisrael.com

Une souccah perchée sur un véhicule militaire pendant la guerre de Yom Kippour. (Autorisation : Nathan Fendrich/Pritzer Family National Photography Collection at the National Library of Israel)

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Asher Cohen

Les Juifs de la génération antérieure avaient pratiqué le jeûne de kippour, même dans les camps de la mort des allemands, alors qu’ils étaient dans un état déjà avancé de dénutrition. Mon père qui avait combattu avec les alliés contre l’Allemagne et son alliée la France antijuive, m’avait précisé que pour Kippour tous les Juifs des troupes anglaises, américaines, ainsi que les Juifs d’Algérie qui y étaient rattachés, avaient quartier libre pour le jeûne sur les champs de bataille, et qu’ils recevaient de la galette dans leur paquetage militaire pour célébrer Pessah. Les Juifs n’ont pas changé durant des millénaires, pourquoi ne resteraient-ils pas Juifs même sur les champs de bataille et dans les camps de la mort?