L’Autriche va remettre à la justice française deux hommes soupçonnés d’avoir voulu participer aux attentats de Paris du 13 novembre et qui avaient été arrêtés dans un centre de réfugiés en décembre, ont indiqué mercredi des sources concordantes.

Il s’agit d’Adel Haddadi, un Algérien, et de Mohamad Usman, un Pakistanais, respectivement âgés de 28 et de 34 ans lors de leur arrestation le 10 décembre à Salzbourg (ouest). Un tribunal de Linz (nord) a rejeté mercredi l’appel formé par Mohamad Usman contre sa remise à la France, a indiqué à l’AFP une source judiciaire.
Une source proche de l’enquête en France a confirmé à l’AFP le transfèrement prochain des deux hommes qui faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par la France.
Selon l’agence de presse autrichienne APA, l’autre suspect, Adel Haddadi, n’avait pas fait appel contre l’exécution du mandat d’arrêt approuvée début juillet par un tribunal de Salzbourg.
Le parquet de Salzbourg, joint par l’AFP, n’a pas souhaité confirmer cette information, ni préciser les délais de transfèrement vers la France.

Selon une source proche de l’enquête en France, Adel Haddadi « devait vraisemblablement participer aux tueries de Paris ». Il avait débarqué sur l’île grecque de Leros le 3 octobre, en se glissant parmi le flux des réfugiés syriens, en même temps que Mohamad Usman et les deux Irakiens, non identifiés, qui se sont fait exploser près du Stade de France à Saint-Denis le soir du 13 novembre

A leur arrivée à Leros, les futurs kamikazes du stade avaient franchi les contrôles sans problème, mais la police grecque avait découvert que les passeports d’Haddadi et d’Usman étaient des faux et les avaient placés en détention.
Ils avaient été incarcérés jusqu’au 28 octobre, puis avaient gagné l’Autriche où ils étaient hébergés dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile jusqu’à leur arrestation.

Le suspect algérien aurait rejoint l’organisation jihadiste Etat islamique (EI) en février 2015, et le Pakistanais est décrit comme un artificier pour deux groupes jihadistes pakistanais réputés proches d’el-Qaëda.
Après son arrestation en Autriche, Haddadi avait dit aux enquêteurs avoir voulu se rendre en France pour « accomplir une mission », selon une déposition dont l’AFP a eu connaissance.

Les attaques de novembre à Paris ont fait 130 morts et plus de 350 blessés. Les attentats, revendiqués par l’organisation Etat islamique, ont été perpétrés dans la salle de concerts du Bataclan, dans plusieurs rues de la capitale et près du Stade de France.
AFP

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