François Pupponi, maire PS de Sarcelles (Val-d’Oise), s’est dit mercredi «sidéré» par le comportement d’Ali Soumaré, licencié de la mairie pour «abandon de poste» et a qualifié le conseiller régional socialiste d’Ile-de-France d’«erreur de casting».

Dans un entretien au Parisien mercredi, Ali Soumaré, attaqué au cours de la campagne des régionales par des élus UMP à propos de son prétendu casier judiciaire de «délinquant multirécidiviste», affirme que François Pupponi était «jaloux» de sa «médiatisation», mais «ne conteste pas» l’abandon de poste.

«Laisser penser que je suis jaloux de lui alors qu’il débute à peine en politique, c’est quand même un peu fort de café», répond François Pupponi dans un entretien au jdd.fr.

«Moi, je suis député-maire, et j’applique la loi. Il ne venait pas travailler depuis deux mois et demi, et il le reconnaît lui-même. A partir de là, je ne peux pas prendre le risque d’être accusé d’emploi fictif pour couvrir Ali Soumaré», poursuit-il.

«C’est un garçon brillant mais déstructuré»

François Pupponi explique notamment qu’après avoir sollicité dans un premier temps un arrangement à l’amiable pour son départ, Ali Soumaré avait fini par envoyer un «congé-maladie» pour son absence. Mais Ali Soumaré «continuait à siéger au conseil régional, signe qu’il n’était pas si malade que ça», assure François Pupponi.

Pour le maire de Sarcelles, Ali Soumaré est «une vraie erreur de casting». «C’est un garçon brillant mais déstructuré» qui «est un peu le symbole de cette jeune génération qui croit que tout lui est dû».

Quant au dépôt d’un recours au tribunal administratif pour abus de pouvoir annoncé par Ali Soumaré, François Pupponi affirme qu’il «croise les doigts pour qu’il le fasse». «Là, je pourrai donner à la justice tous les éléments en ma possession prouvant les faits (…), j’ai le soutien des élus socialistes, qui m’ont assuré que j’avais agi en conformité avec la loi», fait-il valoir.

COMPLEMENT D’INFORMATION

Ali Soumaré contre-attaque

Licencié de la mairie de Sarcelles pour abandon de poste, Ali Soumaré s’explique longuement ce mercredi dans Le Parisien. Et le jeune élu socialiste, connu du grand public pour avoir essuyé les foudres de l’UMP sur ses présumés antécédents judiciaires lors de la campagne des régionales de mars, n’est pas tendre avec François Pupponi, le député-maire (PS) de Sarcelles.

« François Pupponi était jaloux de ma médiatisation. » Ali Soumaré n’accepte pas sa mise à l’écart de la mairie de Sarcelles, et il le fait savoir. Chargé de presse de la municipalité, il a été licencié la semaine dernière pour « abandon de poste ». Une accusation qu’il ne nie pas, mais qu’il explique mercredi dans Le Parisien.

« Je ne pouvais pas me permettre de garder un collaborateur fantôme. Ali Soumaré doit assumer ses conneries », avait expliqué François Pupponi dans les Inrockuptibles. S’il ne nie pas avoir disparu de la circulation, Ali Soumaré a une toute autre explication. « Au lendemain des élections régionales, je voulais quitter son cabinet. L’abandon de poste, je ne le conteste pas, mais ses collaborateurs ne voulaient pas répondre aux solutions que je proposais pour partir », déclare-t-il, avant d’assurer avoir sollicité un entretien avec le maire de Sarcelles « en vain. » Et de préciser que « pendant cette période de trois mois, il n’a »>Article original pas été payé. »

« Pas de coup de fil de Martine Aubry »
Depuis l’ascension fulgurante du jeune élu, les relations entre les deux hommes se sont fortement dégradées. Pour Ali Soumaré, ce conflit « est en partie lié à des enjeux politiques » et à la prétendue jalousie du maire de Sarcelles. « C’est irresponsable de sa part de le nier, affirme-t-il même. J’en ai les preuves, j’ai des e-mails, mais je ne m’étendrai pas plus là-dessus, car j’ai déposé un recours au tribunal administratif pour abus de pouvoir. »

En attendant la réponse de la justice, le jeune homme aurait aimé recevoir le soutien du Parti socialiste mais de ce côté-là, « c’est plutôt le silence », reconnait-il. « J’imagine que, s’agissant d’un conflit entre un employeur et son salarié, certains n’osent pas s’en mêler. De plus, l’affaire concernant deux personnalités du parti, les socialistes ont du mal à prendre parti », estime-t-il, précisant avoir tout de même reçu un vrai soutien de la part de Manuel Valls et Malek Boutih. Mais « pas de coup de fil de Martine Aubry. J’imagine qu’elle a d’autres sujets plus importants à gérer… »

Pour clore le chapitre, Ali Soumaré a également tenu à tordre le cou à une rumeur tenace: il serait officieusement mis à l’écart du conseil régional dirigé par Jean-Paul Huchon. « Je ne suis absolument pas mis de côté! », assure-t-il. « Je siège à la commission permanente, je suis vice-président de la commission jeunesse. Je travaille aussi sur la politique de la ville », énonce-t-il, avant de reconnaître, tout de même, que « si on lui »>Article original avait proposé une vice-présidence, il »>Article original ne l’aurait »>Article original évidemment pas boudée. Mais, même sans vice-présidence, il »>Article original a de quoi m’occuper. » Et de conclure, tel un homme politique qu’il est devenu: « Sincèrement, il y a une très bonne ambiance ».

NDLR – A force de jouer avec le feu, on se brule. La gauche est en train de faire la dure expérience de son électoralisme. Ce qui est moins réjouissant c’est que cela se passe à Sarcelles où la communauté juive doute fortement de son avenir dans cette ville.

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fumertue

Je pense que la communauté juive , victime a nouveau a l’antisémitisme , cette fois islamiste , a bien du soucis a se faire .

Frédérick

Rassurez moi, la communauté Juive de Sarcelles crait pour son avenir dans cette ville ou dans ce pays ?

Hosteen

Le PS lorgne du côté des racailles de banlieue pour des raisons électoralistes. On verra bientôt des voilées sur les listes de ce parti, qui, il ne faut pas l’oublier, a décidé de faire ouvrir des piscines à certaines heures pour que ces voilées ne croisent pas des  » impurs  » cf. Martine Aubry. L’auteur de l’article a parfaitement raison de s’interroger sur l’avenir de la communauté juive à Sarcelles … Pauvre France !