Près de 700 Syriens habitant le plateau du Golan occupé depuis 1967 par Israël, ont entamé jeudi une visite de cinq jours en Syrie, pour beaucoup d’entre eux la première en près de 40 ans, a-t-on indiqué de source officielle.

« Une délégation de nos parents habitant le Golan occupé sont arrivés au pays aujourd’hui dans le cadre de la communication continue entre les compatriotes au Golan et leurs familles dans la mère-patrie », a indiqué l’agence officielle Sana.

La plupart des 697 personnes, dont 200 femmes, « s’étaient vu interdire pendant plus de quatre décennies par les forces israéliennes de traverser la frontière pour rendre visite à la mère-patrie », écrit Sana. Ils sont entrés jeudi en Syrie via le poste-frontière de Qouneitra, situé dans la partie non occupée du Golan, « sous la supervision du Comité international de la Croix rouge » (CICR), selon le quotidien officiel as-Saoura.

Le plateau du Golan est au coeur du conflit israélo-syrien depuis son occupation par l’Etat hébreu en 1967 durant la guerre des six jours, puis son annexion en 1981.

La Syrie veut récupérer la totalité de ce plateau qui surplombe le nord d’Israël, où vivent plus de 18.000 Syriens, majoritairement druzes, et où se sont installés près de 20.000 israéliens.

Damas et Israël avaient engagé en mai 2008 des négociations indirectes par le biais de la Turquie, mais celles-ci ont été rompues après le déclenchement fin 2008 de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza.

NDLR – On ne peut pas s’interdire de penser que les négociations actuelles et notamment la visite de George Mitchell à Damas – qui tente d’attirer les Syriens et les Libanais à la table des négociations – sont sans lien avec cette soudaine autorisation massive.

Les sceptiques ont là de quoi se poser quelques questions quant à la mise en place d’un plan d’action multiformes de l’administration Obama pour résoudre le problème proche-oriental. Une telle volonté d’inclure la Syrie dans les négociations vise aussi à isoler l’Iran qui est l’empêcheur de tourner en rond y compris en Afghanistan.

Il semble que l’intérêt des Etats-Unis à résoudre le problème du Proche-Orient a de multiples implications.

Les implications régionales en cas de règlement modifierait l’image des Etats-Unis, baisserait la tension régionale, et isolerait l’Iran ce qui autoriserait une action plus musclée à son encontre.

Les implications sur la politique intérieure américaine ne sont pas négligeables pour Obama en difficulté sur le registre économique, et qui trouverait ainsi du souffle notamment auprès de l’électorat juif.

Cette information n’a rien d’anodin, elle est révélatrice de tractations et d’échanges de gages de bonne volonté. Si la Syrie s’engage vraiment dans des négociations et certains indices comme la rétrocession possible du Golan dans une quinzaine d’années, serait de nature à affaiblir à terme le Hezbollah.

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