Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé jeudi soir qu’il poursuivait des « contacts intensifs avec l’administration américaine » pour « finaliser des ententes » qui permettront de relancer le processus de paix avec les Palestiniens.
« Suite à mes entretiens il y a une semaine à New York avec la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, nous menons des contacts intensifs avec l’administration américaine », a déclaré M. Netanyahu lors d’une visite à l’Institut polytechnique Technion de Haïfa (nord). « L’objectif est de finaliser des ententes grâce auxquelles nous pourrons relancer le processus de paix, tout en préservant les intérêts vitaux d’Israël, et en priorité sa sécurité », a-t-il ajouté. « Si je reçois une telle proposition du gouvernement américain, je la soumettrai au cabinet, et je n’ai pas le moindre doute sur le fait que mes camarades les ministres l’accepteront également », a-t-il encore dit.

Mercredi soir, le bureau de M. Netanyahu avait indiqué dans un communiqué qu’il espérait recevoir « d’ici peu » une confirmation écrite des engagements pris par les Etats-Unis en échange de l’acceptation par Israël d’un nouveau gel de trois mois des constructions en Judée Samarie.

A Washington, le département d’Etat n’a pas répondu aux questions sur la préparation d’un éventuel document écrit. Mais Mark Toner, un porte-parole, a confirmé que la diplomatie américaine était « en contact étroit avec les Israéliens et les Palestiniens » dans l’espoir de relancer la négociation. Il a également précisé que Mme Clinton s’était entretenue mercredi avec Ehud Barak, le ministre israélien de la Défense.

Lors d’un entretien marathon, le 11 novembre, avec Mme Clinton, M. Netanyahu avait accepté d’envisager un nouveau moratoire de 90 jours sur les constructions dans les localités juives de Cisjordanie contre une généreuse enveloppe de mesures de soutien sécuritaires et diplomatiques. Mais il a refusé de soumettre cette proposition au vote de son cabinet de sécurité, qui regroupe les 15 principaux ministres, tant qu’il n’aura pas reçu une confirmation écrite des engagements américains.

Dans son communiqué mercredi soir, le bureau de M. Netanyahu avait indiqué que l’éventuel nouveau moratoire ne devait pas concerner le secteur oriental à majorité arabe de Jérusalem annexé par Israël en 1967. Les propositions américaines sont destinées à réactiver les négociations de paix directes israélo-palestiniennes lancées début septembre mais interrompues trois semaines plus tard à l’expiration d’un précédent moratoire partiel de dix mois sur la colonisation juive en Cisjordanie.

Les Palestiniens exigent qu’un nouveau gel soit imposé, y compris à Jérusalem-Est, avant de reprendre les discussions.

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