A l’occasion de la présentation de son livre Le peuple-monde (éd. Albin Michel) au Centre communautaire laïc juif, Alexandre Adler revient sur la singularité de la condition juive, son rapport au sionisme et analyse brièvement la problématique nucléaire iranienne.
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Bonjour Monsieur Alexandre ADLER
Dire que je suis un fan de vos chroniques est une évidence ….Avec vous c’est comme regarder le monde du noir et blanc à la couleur …Combien de paramètres vous incluez dans vos analyses ?…
On en sort abasourdi….
un régal d’intelligence ….dont l’élément générateur est l ‘humanisme , faut le souligner …..
mais on peut s’interroger sur la portée générale ..
combien de gens peuvent intégrer dans leurs analyses tant de paramètres ?
permettez -moi une anecdote personnelle : à 60 ans j’ai appris que mon père biologique était juif …le premier réflexe naturel est de chercher son identité ….
et la première interprétation de la population fût : {{il ne fait cela que pour l’argent}} !!!…
pour dire combien les gens sont façonnés ….et cela laisse augurer rien de bon ….
Moi aussi je suis laïc , sioniste et tri baliste mais trop difficile à expliquer …
Bien à Vous
Raymond SAMMELEN
Les sujets abordés ici, je me les pose, et, sur 1 des raisons de l’opposition européenne à Israël , je me suis déjà exprimé, sur ce site, à ce sujet.
La construction européenne, n’ayant pas pour but de réunir les européens, mais de construire un laboratoire expérimental pour une conception européenne de ce que devrait être la manière universelle d’habiter, à l’avenir, sur toute la surface du globe, et…pourquoi pas; au-delà.
Cette hypothèse suppose la fin des nations, d’où une résistance, sinon une opposition des peuples
liés par leur appartenance à l’identité nationale, et l’opposition à cette résistance qui traite de raciste ou fasciste celui qui refuse de voir dans la nation, une cause des guerres mondiales.
Israël, l’identité juive, s’opposent à cette universalisation du monde. Israël: un état pour un peuple; cela s’oppose à la conception européenne de l’universalisation. Le capitalisme a besoin de légitimer d’être chez soi, partout, et, non pas sur une aire définie, avec ses frontières.
Il y a, bien sur, bien d’autres motifs pour expliquer le palestinisme qui permet aux européens de sous-traiter son antisémitisme, permettre à cette Europe d’avoir les mains propres tout en se débarrassant de ses juifs, antisémitisme qui avait succédé à l’anti-judaïsme chrétien, qui avait succédé à l’anti-hébraïsme greco-romain, etc.
Toujours ce refus de considérer que nous devons devenir humains, quand on préfèrerait tirer fierté de l’être..
Israël n’est donc pas compatible avec le projet européen d’universalisation du sujet quelconque habitant sur un territoire quelconque (n’importe qui, n’importe où )
C’est pour la même raison que celui qui dénonce la nature des migrations musulmanes et leur manière d’habiter, en Europe: comme une invasion, se fait traiter de « raciste » (quand nombre de musulmans revendiquent cette invasion), , que cette Europe condamne la revendication juive d’avoir un Etat, sous la forme d’une légitimation et une reconnaissance d’un peuple palestinien, inventé de toute pièce, pour empêcher Israël d’exister (qui est la seule raison du caractère interminable de la guerre contre Israël.)
Qu’ Israël ait à craindre de l’Egypte, et non du peuple iranien , me semble être naïf.
Il fut un temps où Israël pouvait voir dans l’Iran, un allié, contre les pays arabes.
On aimerait avoir le sens de la mesure, et trouver des raisons convaincantes pour croire que l’avenir ne sera ni aussi bien qu’on l’espère, ni si mauvais qu’on le redoutait…mais quand on est juif, l’avenir se révèle pire que tout ce que l’on craignait tôt ou tard…
Il est étrange de prendre l’annonce, par Ahmadinedjad, qu’il se dote de l’arme atomique, pour
détruire Israël., pour une plaisanterie.