Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ont demandé jeudi aux pays arabes membres de l’AIEA de renoncer à une résolution pour forcer Israël à signer le Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) afin de ne pas gêner les négociations de paix au Proche-Orient.

Au quatrième jour de la réunion des 35 gouverneurs de l’AIEA à Vienne, l’Union européenne s’est jointe à Washington pour souligner qu’une résolution contre Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire au Proche-Orient, pourrait mettre en péril le projet de tenue d’une conférence en 2012 pour dénucléariser la région. Cela pourrait également avoir une influence négative sur les pourparlers de paix en cours entre Israéliens et Palestiniens, ont averti les Occidentaux.

Par la voix de l’ambassadeur du Soudan à l’AIEA, Mahmound El-Amin, les 22 Etats arabes membres de l’agence onusienne ont opposé une fin de non-recevoir à la démarche occidentale: « Le Groupe des pays arabes demande aux Etats membres de l’AIEA de soutenir le projet de résolution et de voter pour », a-t-il déclaré jeudi.

Ce projet de résolution est à l’ordre du jour de la conférence générale annuelle de l’organisation, la semaine prochaine, du 20 au 24 septembre.

L’année dernière, une résolution en ce sens avait été adoptée à une courte majorité.

« Isoler un pays (…) ne favorisera pas une bonne atmosphère lors de la conférence générale et pourrait seulement empêcher l’AIEA et ses Etats membres de contribuer de manière positive à l’établissement d’une zone sans arme de destruction massive » au Proche-Orient, a argumenté jeudi l’ambassadeur belge, Frank Recker.

La récente conférence de suivi du TNP à New York s’était conclue sur un rare consensus pour la tenue en 2012 d’une conférence pour promouvoir un Proche-Orient dénucléarisé. L’UE estime que l’AIEA « devrait se concentrer sur la mise en application des accords et éviter tout ce qui pourrait mettre en péril les progrès réalisés », a souligné Frank Recker. L’ambassadeur américain, Glyn Davies, avait tenu des propos similaires plus tôt dans la semaine, estimant que la conférence de 2012 ne se réalisera pas en « matraquant » un pays participant.

Selon des diplomates, le sujet tient à coeur à Washington, comme l’indique la présence à Vienne du principal conseiller du président américain Barack Obama sur la question du nucléaire, Gary Samore.

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