Le 5 juin 1967, les Israéliens qui ne veulent pas prendre le risque de se laisser attaquer par trois armées coalisées (Egypte, Syrie et Jordanie) veulent bénéficier encore de l’effet de surprise, lancent les opérations militaires.

De provocation en provocation
En 1966, un nouveau coup d’état en Syrie porte au pouvoir un groupe d’officiers qui veulent entraîner l’Egypte (une armée de 100 000 hommes,  900 chars d’assaut, aviation solide) dans une aventure contre Israël, avec l’appui de l’URSS. Aussi des provocations se multiplient à la frontière.

Le président égyptien Nasser, qui traverse une mauvaise passe suite à l’embourbement de ses troupes au Yémen, tente de se refaire une virginité en dénonçant à son tour Israël.

Il exige le retrait des soldats de l’ONU stationnés dans le Sinaï depuis l’opération de Suez de 1956, réoccupe Gaza et Charm el-Cheik et surtout bloque le golfe d’Akaba, seul débouché maritime d’Israël sur l’océan Indien. Comme en es conditions d’un conflit armé sont de nouveau réunies.

La France, principale alliée d’Israël, amorce un renversement d’alliances. Le Général De Gaulle décide de cesser ses envois d’armes aux pays du Moyen-Orient: cette mesure vise surtout Israël.

Le 1er juin, le Premier ministre israélien Lévi Eshkol forme un gouvernement d’union nationale avec le général Moshé Dayan, héros de la guerre de 1956, et le chef de l’opposition, Menahem Begin.

Les étapes de la Guerre

Le 5 juin à l’aube, l’aviation israélienne, bien renseignée, détruit au sol la totalité de l’aviation égyptienne. A 10 h du matin, toutes les pistes des 30 aérodromes sont inutilisables.

L’armée israélienne (Tsahal) peut dès lors se lancer dans le désert du Sinaï. Les troupes égyptiennes se débandent dans un sauve qui peut général et meurtrier. Beaucoup de soldats périssent de faim et de soif dans le désert.

Une fois l’aviation ennemie détruite au sol, s les combats terrestres se font avec l’aide d’une seule aviation, maîtresse du ciel. Israël ne veut pas s’arrêter en si bon chemin, avec le risque, comme en 1956, de perdre la paix après avoir remporté la guerre.

En six jours: l’armée d’Israël prend le Sinaï égyptien, la bande de Gaza (administrée par l’Égypte), la Cisjordanie (administrée par le roi de Jordanie), Jérusalem-Est et le plateau du Golan syrien.

Pendant ce temps, le roi Hussein de Jordanie, manipulé par les Égyptiens, laisse son armée bombarder la partie juive de Jérusalem. Israël contre-attaque sans attendre. Il faudra au total trois jours à Tsahal pour atteindre le canal de Suez et quatre pour atteindre les rives du Jourdain.

Plus rude est la conquête de la partie arabe de Jérusalem, confiée à des parachutistes pour épargner les vestiges archéologiques et les édifices religieux. La Légion arabe du roi Hussein résiste vaillamment et les combats se déroulent souvent au corps à corps.

Les soldats israéliens se mettent aussitôt à la recherche du Mur de Lamentations qu’aucun d’eux n’avait jamais approché. Mais ils sont incapables de s’orienter dans la Vieille Ville. Ils doivent consulter des plans et chercher longtemps avant de trouver le sanctuaire, à l’écart des voies qui traversent la Vielle Ville. Quant à Moshé Dayan, le 7 juin 1967, il peut déclarer :

« Nous sommes retournés auprès de ce qui est le plus sacré dans notre pays. Nous y sommes retournés pour ne plus jamais nous en séparer. »

 

Afficher l'image d'origine Le 9 juin, Tsahal monte à l’assaut du Golan, le plateau syrien d’où l’artillerie ennemie est en mesure de bombarder impunément les plaines de Galilée.

Deux jours après, enfin maître du terrain, Tel Aviv accepte un cessez-le-feu. La guerre aura duré moins de six jours, se soldant par un triomphe sans égal du petit État hébreu et une nouvelle humiliation des armées des pays arabes.

Après six jours de combats, de nouvelles lignes de cessez-le-feu remplacent les anciennes, la Cisjordanie, la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza et le plateau du Golan passant sous contrôle israélien.

La navigation des navires israéliens par le détroit de Tiran est désormais assurée et Jérusalem, qui était divisée entre Israël et la Jordanie depuis 1949, passe entièrement sous contrôle israélien.

Les effets de La Guerre

Sur le plan militaire la « Guerre des Six jours » est un énorme succès pour Israël.

Après la Guerre des Six jours, le grand philosophe religieux Abraham Heshel vient en 1967, faire un pèlerinage à Jérusalem il écrit dans ses Mémoires :

« J’ai découvert un nouveau pays. Israël n’est plus le même qu’avant. Quelle stupéfaction ! C’est comme si les prophètes s’étaient relevés de leurs tombes. Leurs paroles résonnent de façon nouvelle. Jérusalem est partout, elle domine le pays tout entier. Il y a un nouveau rayonnement, un nouvel émerveillement… Mes ancêtres n’ont pu que rêver de toi, pour toute ma famille à Auschwitz tu étais plus lointaine que la lune et moi je peux toucher tes pierres ! L’ai-je mérité ? Comment pourrai-je jamais m’acquitter de ces moments ? Jérusalem est un témoin, un écho d’éternité. »

 

Les pays arabes, humiliés, se tournent davantage vers l’URSS. Tous les pays de l’Europe de l’Est rompent leurs relations avec Israël, l’antisionisme prend la relève de l’antisémitisme traditionnel.

Les pays du tires-monde révisent leurs positions à l’encontre de l’Etat d’Israël en le dénonçant dan les réunions internationales. À l’issue de la guerre des Six Jours, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 242 (1967) qui réclame la restitution des territoires. La France adopte une politique résolument anti-israélienne.

JG

Sources:

fr.wikipedia.org

www.herodote.net

Ouvrage collectif, Les Juifs dans l’Histoire de 1933 à nos jours PACEJ 1984

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galil

à 2’30 » petite phrase assassine du grand Charles : la malveillance, qu’ils provoquaient, qu’ils suscitaient à leur égard (les juifs) . . !

Toujours coupables donc !! ??

Gaulois furieux

Hommage à TSAHAL, Force et Honneur aux vaillants soldats d’ISRAEL qui ont écrit une des pages les plus glorieuses de l’histoire du peuple juif.
N’oublions pas que la guerre des 06 jours est enseignée dans toutes les écoles de guerre

CLEMEN LEVY

o LORD what a memory I was in Montreal and i was shaking and crying all day for my fear for Israrel and i will never forget at the end of the 6 june i heard on the the radio for all intends and purposes the war was over and the arabe armies were on the run that was incredible

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