Jérusalem : Macron d’accord avec Erdogan, le Qatar et Alger : what else?

Si le président français avait voulu irriter le Premier ministre israélien à la veille de la rencontre entre les deux hommes dimanche à Paris il n’aurait pas fait mieux. Emmanuel Macron n’a pas trouvé mieux que de s’entretenir samedi avec son homologue turc Recep Erdogan qui a été l’un des plus virulents contre la déclaration de Donald Trump sur Jérusalem. Plus que cela, le président français ne s’est pas seulement entretenu avec Erdogan mais il s’est dit d’accord avec lui: « La déclaration de Donald Trump sur Jérusalem est inquiétante pour toute la région » ont ils convenu. Les deux dirigeants ont convenu d’agir ensemble face au président américain pour l’exhorter à annuler sa déclaration!

Très mauvais choix pour Emmanuel Macron, digne de la tradition diplomatique anti-israélienne de la France depuis l’époque du général de Gaulle. Le président français entendra sans doute ce que Binyamin Netanyahou aura à lui dire sur cette démarche scandaleuse en se rangeant sur la même ligne que le semi-dictateur antisémite d’Ankara.

Recep Erdogan a également appelé les présidents de l’Azerbaïdjan, du Kazakhstan et du Liban pour qu’ils adhèrent à son idée de réunir un sommet de l’Organisation de la Coopération Islamique regroupe les 57 pays musulmans. Il n’est pas certain que les deux premiers pays acceptent cette idée car leurs relations avec Israël sont très bonnes.

Binyamin Netanyahou s’envole cette nuit pour Paris pour l’Europe, où il rencontrera d’abord le président français avant de se rendre à Bruxelles où il rencontrera les vingt-huit ministres des Affaires étrangères de l’union européenne. Ces entretiens seront sans doute tendus car les pays européens veulent exiger de Binyamin Netanyahou qu’il revienne à la table des négociations (!!) et lui demander de ne prendre aucune mesure « susceptible d’augmenter les tensions avec  l’Autorité Palestinienne suite à la déclaration de Donald Trump ». De son côté, le Premier ministre israélien avait l’intention de centrer son propos sur le danger iranien et l’installation croissante des forces chiites liées à l’Iran dans le sud de la Syrie mais aussi au Liban. Il veut aussi tenter de faire barrage à de nouvelles initiatives diplomatiques anti-israéliennes annoncées par l’AP dans les institutions européennes.

L’AP tente actuellement de mobiliser des pays européens, entre autre la Suède et l’Irlande, pour la soutenir lors d’initiatives dans les forums internationaux en réponse à la déclaration du président américain. Le responsable des Affaires étrangères à l’AP, Riyad Al-Maliki a déjà annoncé que l’AP allait demander au Conseil de sécurité d’annuler la décision américaine (!) et aux pays qui ont reconnu « L’Etat de Palestine » de reconnaître officiellement la partie orientale de Jérusalem comme sa capitale.

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• Shraga Blum
• Déc 09, 2017
• lphinfo.com