Le Lieutenant afghan de Suleimani à Dera’a tué par les rebelles  dans des combats, où les milices chiites reculent

 

 Soleimani and Tavassoli

Le Commandant de la milice Liwa Fatemiyoun, Ali Reza Tavassali et Qassem Soleimani. (image via RajaNews.com)

Au cours d’un revers symbolique importants, pour les efforts militaires de l’Iran dans le sud syrien, le commandant en chef de la milice afghane chi’ite Liwa Fatemiyoun, fondéé par Téhéran, a été tué durant les combats faits d’offensive et de contre-offensive, situés à 20kms au nord-Est de Quneitra.

Mardi, Al-Arabiya a cité des organes de la presse officielle iranienne, qui annonçaient qu’Ali Reza Tavassoli avait été tué dans des afforntements, aux côtés de six autres membrers rapprochés de son unité, qui a joué un rôle en pleine expansion, depuis que l’Iran a commencé à transférer des Afghans en Syrie, en 2014. 

Le site RajaNews.com, qui est proche des Gardiens de la Révolution, décrit Tavassoli comme « l’homme de confiance de Qassem Suleimani dans la province de Dera’a, en Syrie », et il révèle qu’il a été tué samedi, au cours d’un engagement à Tel al-Qarin, d’après al-Arabiya. 

« Suleimani avait nommé Tavassoli en tant que commandant en chef de Liwa Fatemiyoun, au cours des combats du secteur de Sayyeda Zeinab [lieux réputés saints chi’ites, au sud de Damas], l’an dernier, selon les propos rapportés à la chaîne, par un commandant des gardiens de la révolution, s’adressant à RajaNews. 

A-Arabiya a aussi mentionné que les médias iraniens précisent que les funérailles de Tavassoli et de ses camarades se sont déroulées dans la ville iranienne de Mashhad, mercredi. 

 Equilibre des forces après 3 semaines de combat

 Alaraby Aljadeed a rapporté ce lundi, que les rebelles anti-chi’ites ont mené une contre-attaque dimanche, après que les troupes irano-pro-régime se soient emparées d’un certain nombre de zones, lors d’attaques-surprise la veille. 

Après une trêve dans les combats, pendant quelques jours, à cause des conditions météorologiques défavorables et des préparatifs dans les deux camps pour le cycle suivant dans les combats, les forces de l’opposition anti-Assad ont réussi à reprendre la plupart des secteurs qu’ils avaient perdu, selon ce rapport. 

 Des sources de l’opposition ont affirmé à ce média basé à Londres que les rebelles ont repris le contrôle de la zone de Tuloul Fatima, au nord de Dera’a, après des affrontements féroces contre le régime et les troupes des Gardiens de la Révolution iranienne, alors que la zone de Tel Qarin [où le bras droit de Suleimani a trouvé la mort] et que la ville de Soultaniyeh étaient aussi reprises. 

Au même moment, le SOHR (observatoire syrien des droits de l’homme) rapporte que le régime syrien a conduit des opérations de bombardement, en début de journée, mardi, à l’extérieur du village de Kfar Shams, qui se situe à 25 kms à l’est de la frontière de Quneitra avec Israël, qui avait été conquise par les jihadistes du Front al Nusra en août 2014. 

Au cours de lourds combats, de terribles explosions ont retenti à travers toute une partie d’une ville au sud-est de Dera’a, où un vaste entrepôt de munitions a explosé.  

« Le vacarme de puissantes explosions a été entendu dans la ville de Taebah, dans le Rif de Dera’a et dans les zones environnantes », selon le SOHR, ajoutant que « les explosions ont été provoquées par le déclenchement d’environ plus de 1.000 engins explosifs improvisés, dans une usine appartenant à un mouvement islamiste ». 

 kafrshamstankaf

Un tank syrien à l’extérieur de Kfar Shams

 « Les environs de Dera’a ont été le théâtre de violents affrontements au cours de ces derniers jours, entre les forces de l’opposition et le Front al Nusra, d’une part et les forces du Hezbollah libanais, soutenues par les forces iraniennes et du régime syrien, d’autre part ».

Cette offensive du régime, mais dirigée par l’Iran et le Hezbollah est lancée depuis le début février pour le contrôle du triangle Damas-Quneitra-Dera’a. Malgré les rapports affirmant que des milliers d’hommes de troupe ont été rassemblés pour la conduite de cette campagne, ces forces irano-syriennes n’ont fait que des percées modiques, à cause des intempéries qui se sont abattues sur la région au cours de ces dernières semaines.

 

Sévère mise en garde israélienne

Selon les rapports, des responsables israéliens ont relayé une sévère mise en garde, par l’entremise de diplomates occidentaux, disant que Tsahal répliquerait contre n’importe quelles frappes du Hezbollah sur le Golan.

 Le journal libanais Al-Liwaa a cité, mardi matin, Des sources diplomatiques occidentales » qui affirment qu’Israël tiendra le Hezbollah pour responsable de « toute action hostile contre ses troupes ou les zones qui font face au Plateau du Golan ».

Tsahal répliquera à toutes les attaques, même si elles surgissent dans la zone des trois-frontières dite des « Fermes de Shebaa », entre Israël, la Syrie et le Liban, selon ces sources diplomatiques, reprenant des « responsables israéliens importants ».

Ces dirigeants militaires israéliens ont aussi fait comprendre à ces diplomates occidentaux que Jérusalem considère ces opérations irano-hezbollahies dans le sud syrien comme « directement en lien avec les préoccupations régionales et, plus spécifiquement, les négociations permanentes entre les principales puissances et l’Iran, concernant son programme nucléaire ».

Al-Liwaa affirme que « les suites de la dernière opération du Hezbollah sont loin d’être closes », alors que ses sources font dire au journal qu’Israël n’a pas mené de représailles plus dures, « à cause de pressions significatives des Etats-Unis » pour « calmer le jeu » durant les négociations.

now.mmedia.me

Adaptation : Marc Brzustowski.

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