Frappe israélienne à Beyrouth : Ibrahim Aqil, chef de la Force Radwan du Hezbollah, tué

Une opération militaire ciblée menée par l’armée israélienne a coûté la vie à Ibrahim Aqil, chef des opérations du Hezbollah et figure de proue de la Force Radwan, à Beyrouth. L’attaque, survenue vendredi après-midi, a été confirmée par l’armée israélienne ainsi que par plusieurs sources médiatiques. Cette action s’inscrit dans le cadre de la confrontation en cours entre Israël et le Hezbollah, un groupe armé chiite libanais soutenu par l’Iran.

Selon l’Agence France-Presse (AFP), citant une source interne au Hezbollah, Aqil est décédé dans la frappe. Un épais nuage de fumée s’est rapidement formé au-dessus de la capitale libanaise, selon les témoignages recueillis par Reuters. De nombreux habitants de la banlieue sud de Beyrouth, bastion traditionnel du Hezbollah, ont affirmé avoir entendu une forte explosion peu après l’attaque.

Bien que les détails exacts de l’opération restent flous, des rapports non confirmés suggèrent qu’une réunion entre responsables du Hezbollah et des représentants palestiniens aurait été visée. Le quartier d’Al-Qaim, situé dans le sud de Beyrouth, aurait été le théâtre de ces frappes, comme l’ont rapporté les médias libanais. Le journal Al-Manar, affilié au Hezbollah, a également indiqué que plusieurs frappes aériennes ont ciblé cette zone.

En parallèle, le ministère libanais de la Santé a annoncé un bilan provisoire de trois morts et dix-sept blessés suite à cette attaque, soulignant la violence de l’opération.

Cette action militaire survient alors que les tensions entre Israël et le Hezbollah continuent de s’intensifier. Dans la nuit précédant cette frappe, des tirs massifs de roquettes lancés depuis le Liban par le Hezbollah ont frappé le nord d’Israël, causant des dégâts importants. Les autorités israéliennes ont signalé que ces tirs avaient provoqué des incendies dans plusieurs localités, notamment à Metulla, une ville frontalière, où une cinquantaine de maisons auraient été touchées.

En réponse à cette situation, l’armée israélienne a déclaré qu’elle restait en état d’alerte élevée, sans pour autant modifier les directives à l’intention des civils israéliens. Un haut responsable israélien a confirmé à Ynet que « toutes les options sont sur la table » et que le pays se préparait à une éventuelle riposte du Hezbollah. Cette frappe à Beyrouth marque, selon ce même responsable, une « nouvelle phase » dans le conflit, dans laquelle Israël intensifie sa traque contre les membres du Hezbollah, notamment après l’assassinat en janvier dernier de Wissam al-Tawil, l’ancien commandant de la Force Radwan, qu’Ibrahim Aqil avait remplacé.

Les tensions au Liban et dans le nord d’Israël s’inscrivent dans un contexte régional déjà instable, exacerbées par l’implication de puissances extérieures telles que l’Iran. Tandis que la menace d’une escalade de la violence persiste, la situation reste extrêmement volatile et pourrait conduire à une intensification des affrontements dans les jours à venir.

Ibrahim Aqil, également connu sous le nom d’Ibrahim Akil, était un chef militaire de premier plan au sein du Hezbollah, jouant un rôle important dans les opérations et les efforts de renseignement du groupe. Il était membre du Conseil du Jihad du Hezbollah, l’organe militaire suprême de l’organisation. L’implication d’Aqil au sein du Hezbollah remonte aux années 1980, lorsqu’il faisait partie de l’Organisation du Jihad islamique, un groupe affilié au Hezbollah responsable des attentats à la bombe contre l’ambassade américaine et la caserne des Marines américains à Beyrouth en 1983, qui ont fait des centaines de morts.

Aqil a également participé à l’orchestration d’opérations de prise d’otages, ciblant des ressortissants américains et européens au cours de cette même décennie. Son rôle s’est étendu à la direction de l’unité militaire d’élite du Hezbollah, la Force Radwan, connue pour ses opérations contre Israël, en particulier dans le sud du Liban. En 2019, les États-Unis l’ont désigné comme un « terroriste mondial spécialement désigné ».

Selon certaines informations, Aqil aurait été tué lors d’une frappe aérienne israélienne à Beyrouth en septembre 2024, ce qui constitue un coup dur pour la direction militaire du Hezbollah.

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