L’armée a avoué, mardi, s’être servie de Facebook pour identifier 1 000 femmes, coupables d’avoir menti au sujet de leur pratique religieuse afin d’éviter leur service militaire.

Lundi, la commission parlementaire des affaires étrangères et de la défense, ainsi que celle de la constitution, de la loi et de la justice se sont réunies afin de discuter de l’exemption militaire accordée aux femmes religieuses. Selon le général Amir Rogovsky, six bureaux d’investigation de l’armée sont aujourd’hui chargées de repérer celles qui auraient fait de fausses déclarations pour éviter d’accomplir leur service national.

Une femme ayant prétendu être pratiquante a posté une photo d’elle, sur sa page Facebook, en train de manger dans un restaurant non-casher. D’autres portant des vêtements peu modestes sur leurs photos de profil ont également été repérées par l’armée. La stratégie de Tsahal a également consisté à envoyer à ces femmes des invitations à des fêtes organisées le vendredi soir. Certaines auraient répondu qu’elles y assisteraient.


PHOTO: PORTE-PAROLE DE TSAHAL , JPOST

Des fonctions sur mesure

A la tête de la Division de Planification auprès de la Direction du personnel de l’armée, Rogovsky avance que 42 % des femmes juives israéliennes ne s’enrôlent pas dans l’armée et 35 % signent une déclaration d’incapacité de service en raison de leur niveau de pratique religieuse. Selon les estimations de l’armée, plusieurs milliers de ces femmes seraient, en réalité, laïques.

Les femmes religieuses sont exemptées de l’armée si elles signent cette déclaration d’incapacité de service sur les bases de leur pratique religieuse – c’est-à-dire qu’elles ne voyagent pas le Shabbat et mangent exclusivement des aliments cashers. Une fois ces documents signés, Tsahal dispose de 60 jours pour remettre en cause la véracité des déclarations qu’ils contiennent.

Une femme non-pratiquante ayant signé une telle déclaration est susceptible d’être poursuivie en justice. Cela ne s’est jamais produit jusqu’à présent.

Début novembre, un millier de femmes religieuses s’étaient réunies à Tel-Aviv afin de discuter de leurs options, si elles choisissaient de rejoindre l’armée. La Direction du personnel a présenté un certain nombre de nouvelles positions susceptibles de convenir aux femmes pratiquantes, dont le poste de Suprevision du Contrôle naval, par exemple. « L’armée fera tout ce qui est en son pouvoir pour garantir un environnement convenable et respectueux à tous ses soldats, hommes et femmes », a assuré, lundi, Guila Califi-Amir, Conseillère chargée des femmes au sein de l’armée.

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