La chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie fera une tournée au Proche-Orient du 19 au 23 janvier au cours de laquelle elle se rendra en Israël, dans les territoires palestiniens dont Gaza, en Egypte et en Jordanie, a annoncé vendredi son ministère.

Son prédécesseur, Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères de mai 2007 à novembre 2010, avait échoué, en dépit de nombreuses demandes aux autorités israéliennes, à se rendre dans la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas et soumise à un blocus israélien.

« Cette visite, première tournée du ministre dans la région depuis son entrée en fonctions, sera l’occasion d’adresser un certain nombre de messages aux acteurs régionaux et d’aborder les questions régionales et l’état de nos relations bilatérales avec chacun de nos partenaires », a déclaré le porte-parole du ministère, Bernard Valero, lors d’un point-presse.

Mme Alliot-Marie « rencontrera toutes les autorités et responsables politiques des pays visités. Le principe même de cette visite montre l’engagement de la France. Elle illustre les efforts que nous faisons pour essayer de faire bouger les choses sur un certain nombre de dossiers », a souligné M. Valero. Il n’a pas précisé quelle autorité, si tel est le cas, la ministre rencontrera à Gaza.

Dans la région du Proche-Orient, « c’est un déplacement d’engagement très fort pour la diplomatie française. Il s’agit de ne pas baisser les bras même si c’est difficile. Ce n’est pas seulement une visite pour s’informer, mais pour dire : voilà ce que nous proposons, ce que nous pouvons faire, ce que nous vous conseillons de faire », a ajouté le porte-parole.

L’impasse dans les négociations palestino-israéliennes, la situation à Gaza, la crise au Liban avec le retrait du parti chiite Hezbollah de la coalition gouvernementale, les relations syro-israéliennes, le programme nucléaire iranien et l’influence de Téhéran dans la région, devraient être au menu des entretiens. Selon Bernard Valero, la ministre n’a pas prévu de faire étape au Liban, pour lequel, selon un diplomate européen, la France suggère de créer un groupe de contact international pour faciliter une solution politique.

La visite à Gaza est la première d’un chef de la diplomatie française depuis celle de Philippe Douste-Blazy en septembre 2005. Durant ses trois ans et demi au Quai d’Orsay, Bernard Kouchner avait œuvré pour une rénovation de l’hôpital Al-Qods de Gaza détruit en 2008, en partie détruit durant l’offensive israélienne contre la bande de Gaza fin 2008-début 2009. Cette rénovation initiée par la France a été en partie financée par le Qatar. La Haute représentante de l’Union européenne, Catherine Ashton, et plusieurs chefs de la diplomatie – irlandais, allemand, italien et maltais – se sont rendus en 2010 à Gaza.

PARIS, (AFP)

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Armand Maruani

Elle traverse les Ministères sans connaissance des dossiers.Elle va rencontrer nos ennemis , faire des sourires à tout le monde et rentrer bredouille. Les Israëliens savent trés bien à qui ils ont affaire.