Le chef de l’armée israélienne a averti que le Hezbollah pourrait mener un coup d’Etat au Liban si le tribunal international, chargé d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, mettait en cause des membres de ce mouvement chiite.
« Il existe une réelle possibilité que le Hezbollah prenne le contrôle du Liban », a déclaré le général Gabi Ashkenazi lundi lors d’une visite au Canada, selon un communiqué diffusé mardi par l’armée israélienne. Cette déclaration intervient alors que le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a menacé jeudi de « couper la main » à qui arrêtera des membres de son parti dans le cadre de l’enquête menée par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL).
Le Hezbollah, le plus puissant mouvement militaire au Liban, accuse le TSL, chargé par l’ONU d’enquêter sur l’assassinat en 2005 de Rafic Hariri, d’être « politisé », « à la solde d’Israël » et de s’être basé sur les déclarations de « faux témoins ».
Le général Ashkenazi, qui a rencontré au Canada des membres du gouvernement et des représentants de l’armée, a également affirmé que des hauts responsables des forces armées libanaises apportaient secrètement de l’aide au Hezbollah.
Israël a mené à l’été 2006 une guerre dévastatrice contre le Hezbollah, au cours de laquelle 1.200 Libanais, et 160 Israéliens, surtout des soldats, ont été tués. Le TSL n’a pas donné de date pour la publication de l’acte d’accusation. Le Premier ministre libanais Saad Hariri, fils de Rafic, a affirmé dimanche qu’il ne cèderait pas aux « menaces », après les déclarations de M. Nasrallah.
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