« La France reconnaîtra un Etat -terroriste Hamas-Fatah- palestinien, cela va de soi, c’est logique » (Fabius)

La déclaration de Laurent Fabius intervient après le vote du Parlement britannique.

PS : il semble urgent, en pleine progression de l’Etat Islamique sur Bagdad et Kobané, de favoriser la fusion des forces terroristes, axées, désormais, sur « Al Qods-Jérusalem- C’est tout aussi « logique »!

« Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, le 28 juillet 2014 ».Kenzo Tribouillard (AFP/Archives)

La France reconnaîtra l’Etat palestinien « cela va de soi, c’est logique », a affirmé ce mardi 14 octobre le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, au lendemain d’un vote du parlement britannique en faveur de cette reconnaissance.

Le chef de la diplomatie française ajoute toutefois que la décision sera prise « le moment venu », car elle doit être « utile à la paix » et non pas seulement « symbolique ». « A partir du moment où nous disons qu’il faut qu’il y ait deux Etats, il y aura nécessairement une reconnaissance de l’Etat palestinien, cela va de soi, c’est logique », a-t-il déclaré devant les députés.

« La seule question c’est quelles sont les modalités et comment pour être le plus efficace possible.Ce que nous voulons, c’est non pas une question symbolique, c’est être utiles à la paix », a-t-il poursuivi, répétant que « le moment venu il y aura bien une reconnaissance de l’Etat palestinien ».

Pour la première fois, Laurent Fabius a apporté un peu plus de précisions sur ce « moment venu » : « Jusqu’à présent l’idée qui a prévalu c’est que la reconnaissance devait être liée à la négociation. A partir du moment où la négociation serait impossible ou n’aurait pas de conclusion, il faudrait évidemment que la France prenne ses responsabilités », a-t-il indiqué.

Si la France ne reconnait pas la « Palestine » en tant qu’Etat, elle a néanmoins voté en 2011en faveur de l’adhésion des Palestiniens comme membres à part entière de l’UNESCO et s’est pronocée en 2012 en faveur de la reconnaissance de la « Palestine » en tant qu’ « Etat observateur non-membre » au sein de l’ONU.

Le Parlement britannique reconnait un Etat palestinien

Les députés britanniques se sont majoritairement prononcés lundi soir pour la reconnaissance d’un Etat palestinien dans une motion appelant leur gouvernement à en faire de même, mais ce vote n’a pas de force contraignante.

Dix jours après l’annonce faite par la Suède annonçant qu’elle souhaitait reconnaître un Etat palestinien, les parlementaires du Royaume-Uni ont adopté par 274 voix contre 12 une motion appelant le gouvernement britannique à « reconnaître un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël » comme une « contribution pour assurer une solution négociée consacrant deux Etats » dans cette région.

Le vote des députés britanniques ne va rien changer dans l’immédiat puisqu’il revêt un caractère purement symbolique et que le gouvernement de David Cameron ne sera pas contraint de s’y conformer.

La politique britannique « est très claire et ne va pas changer », avait insisté un porte-parole de Downing Street à l’ouverture des débats lundi après-midi. Le gouvernement de Cameron est opposé à tout mouvement unilatéral considéré comme non productif. Le Royaume-Uni historiquement impliqué dans cette région « reconnaîtra un Etat palestinien lorsque que nous estimerons que cela pourra apporter la paix », a-t-il insisté.

Le Royaume-Uni s’était abstenu en 2012 lors du vote sur le statut d’Etat observateur à l’ONU pour la Palestine,

Ce vote, même symbolique, d’un Etat palestinien par Westminster constitue une victoire morale pour les Palestiniens dans la mesure où il pourrait inspirer « d’autres Etats de l’UE » à s’engager dans la même voie, a affirmé l’auteur de la motion à l’AFP.

Réactionsi24news
« Matthew Gould ambassadeur britannique en Israël »
i24news

L’ambassadeur britannique Matthew Gould en Israël a évoqué mardi le vote du Parlement de son pays sur la reconnaissance d’un Etat palestinien. « Nous avions déjà prévenu que nous allions reconnaître un Etat palestinien au moment opportun du processus de paix. Nous continuons de penser que les négociations en vue de deux Etats pour deux peuples sont la meilleure voie vers la paix et nous allons poursuivre dans ce sens », a déclaré Matthew Gould qui a cependant fait part de son inquiétude quant à la dégradation de l’image de l’Etat d’Israël dans le monde.

« Je suis inquiet à long terme du changement au sein de l’opinion publique en Grande-Bretagne et au sein de la communauté internationale à l’égard d’Israël. Le vote au Parlement est le signe d’un vent mauvais qui souffle sans progrès vers la paix », a ajouté l’ambassadeur britannique.

Côté israélien, les réactions sont relativement rares du fait des fêtes de Soukkot, Jérusalem craint cependant un effet « boule de neige ».

Dans un communiqué, le ministère israélien des Affaires étrangères annonce qu’ « une reconnaissance internationale prématurée envoie aux dirigeants palestiniens le message alarmant qu’ils peuvent se soustraire aux choix difficiles que les deux parties ont à faire, et sape les chances d’atteindre une paix véritable ».

Yitshak Herzog, chef de l’opposition et président du parti travailliste israélien Avoda, considère pour sa part que la reconnaissance d’un Etat palestinien par le Parlement britannique constitue « un échec résonnant » pour Benyamin Netanyahou et Avigdor Lieberman.

Le ministre de l’Agriculture Yair Shamir, fils de l’ancien Premier ministre Yitshak Shamir, déclare quant à lui t ne pas être très « troublé » par ces reconnaissances.

AFP.