L’Iran et l’Europe œuvrent pour une coopération économique

Israël dénonce une « manipulation » pour rendre les Occidentaux plus souples sur le nucléaire iranien.Le premier forum Europe-Iran dédié au renforcement des liens économiques entre l’Union Européenne et Téhéran doit débuter mercredi à Londres, provoquant la colère d’organisation pro-israéliennes locales et de responsables israéliens, selon un rapport du Times of Israel.

Pendant deux jours, de mercredi à jeudi à Londres, banquiers et entrepreneurs iraniens discuteront avec leurs homologues européens à l’occasion du premier Forum Europe-Iran organisé par « European Voice » afin de fixer les règles de la coopération qui suivront l’arrêt des sanctions internationales contre la République islamique, selon le site officiel de la conférence.

Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères et son homologue britannique Jack Straw participeront à l’événement ainsi qu’un ex-Premier ministre britannique et des responsables de l’actuel ministère des Affaires étrangères.

L’Iran abrite une population de 78 millions de consommateurs et dispose d’importantes ressources en gaz et pétrole. Par conséquent, le marché iranien est considéré l’un des plus prometteurs du Moyen-Orient.

Selon le site officiel de la conférence, les principales questions qui doivent être évoquées sont les suivants : « quelles sanctions vont être levées, quelles sont celles qui resteront en vigueur? », « Quel sera l’impact de l’accord sur les échanges et les investissements entre l’Iran et l’Europe? », « Quels sont les principaux défis posés par des échanges avec l’Iran?, « Comment l’Iran se prépare-t-elle à l’intensification des investissements étrangers et des échanges avec le monde extérieur? ».

Critiques des responsables israéliens

« C’est une manipulation orchestrée par Téhéran, certains milieux d’affaires et des amis de Téhéran », a déclaré mardi un haut diplomate israélien au Times of Israel. « L’objectif est de créer une atmosphère qui rendrait les gouvernements européens plus disposés à faire des concessions lors des négociations sur le nucléaire avec l’Iran », a critiqué le responsable.

« Ces derniers mois, Téhéran a cherché à se présenter acteur générateur de solutions plutôt que de problèmes », a-t-il poursuivi. « L’Iran a fait cela avec l’Etat islamique » et maintenant avec ce nouveau « piège alors que les sanctions internationales sont toujours en vigueur », a conclu le responsable.

Les responsables israéliens n’ont pas été les seuls à critiquer l’initiative.

« C’est décevant de voir que cet événement se déroule à Londres alors que le gouvernement britannique est l’un des principal acteur de la lutte contre la poursuite du programme nucléaire iranien illégal », a notamment déclaré Daviwx Lewin, directeur adjoint de la société Henri Jachson, un think tank spécialé dans les relations internationales basé à Londres.

L’Iran et les Grandes puissances ont jusqu’au 24 novembre pour tenter de conclure un accord global qui garantirait la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire de Téhéran, soupçonné malgré les démentis iraniens de cacher un volet militaire.

« Notre volonté est qu’en 40 jours la question soit réglée, mais si quelque chose arrive et que nous ne réussissons pas à régler tous les problèmes, les deux parties trouveront une solution, a affirmé le président Rohani », dans un entretien diffusé en direct à la télévision d’État.

Un renouvellement de l’accord intérimaire, qui avait gelé certaines activités sensibles de l’Iran en échange d’une levée partielle des sanctions internationales, est notamment évoqué dans les discussions, a-t-il dit.

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