Le missile syrien a frappé une usine dans une petite communauté du Néguev

Une usine à Ashalim, une petite communauté du désert du Néguev, à 35 km au sud de Beer Sheva, a été touchée jeudi matin par un missile sol-air syrien SA-5 tiré du sud de Damas vers le réacteur nucléaire de Dimona. Les batteries de défense aérienne d’Israël n’ont pas réussi à intercepter le missile avant qu’il n’atteigne cette minuscule communauté du sud, qui se trouve du côté est de Nahal Besor, le plus grand ruisseau du Néguev. Ashalim avait une population de 568 âmes en 2019. Ses voisins les plus proches sont Ezuz et Nitsana.

Dans la nuit du 21 au 22 avril, et sans doute pour contrer une nouveau raid israélien contre des positions tenues en Syrie par des milices affiliées à l’Iran, un missile tiré par une batterie de défense aérienne syrienne S-200 [code Otan : SA-5 Gammon] est tombé à quelques kilomètres du complexe nucléaire israélien de Dimona qui, situé dans le désert du Neguev, abrite notamment un réacteur à eau lourde ainsi que des éléments du programme nucléaire militaire isralien [dont l’existence n’est pas officiellement reconnue].

Étant donné son importance, ce site, où un chantier est en cours en vue de son extension, est évidemment protégé par des dispositifs anti-missile… Dispositifs récemment renforcés en raison de la menace d’une attaque potentielle par des missiles ou des drones à longue portée mis en oeuvre par les rebelles yéménites Houthis, soutenis par l’Iran.

Seulement, le SA-5 en question n’a pas été intercepté comme il aurait dû l’être. Selon la presse israélienne, ce serait une batterie Patriot, de conception américaine, qui aurait échoué à détruire le missile syrien. Ce système Patriot reste peu fiable et son taux de réussite n’est que de 50%. Une enquête préliminaire sur l’incident a révélé qu’aucune interception réelle n’avait été effectuée », a ainsi indiqué le général Hedi Zilberman, le porte-parole de Tsahal.

Si, quelques jours plus tôt, les médias iraniens avaient appelé à frapper le site de Dimona en représailles du sabotage du complexe nucléaire de Natanz, le 11 avril, le général Zilberman a assuré que la chute du missile syrien dans le désert du Neguev n’était « pas délibérée ». Pour l’expert israélien Uzi Rubin, cité par Reuters, qu’un missile comme le SA-5 manque sa cible et puisse atteindre le sud d’Israël est « cohérent avec ses caractéristiques ».

Conçu à l’époque soviétique, le SA-5 a une portée qui varie selon les modèles : 250 km pour le modèle export S-200VE [avec le missile V-880E/5V8E], 300 km pour le S-200V « Vega » [SA-5b, avec missile V-870, portée 300 km] ou encore 400 km pour le S-200D « Dubna » [SA-5c]. En 2019, l’un de ces engins, également tiré par une batterie syrienne, s’était écrasé dans le nord de Chypre.

Par ailleurs, a souligné M. Rubin, la « trajectoire d’une missile anti-aérien égaré est très délicate à suivre. Quoi qu’il en soit, la chute de ce SA-5 près de Dimona a donné lieu à une riposte de Tsahal, qui a visé plusieurs batteries syriennes – dont celle à l’origine du tir – par des frappes aériennes. De son côté, l’agence de presse syrienne officielle SANA a affirmé que l’armée israélienne avait tiré des missiles depuis le plateau de Golan « vers des positions dans les environs de Damas ». Et d’ajouter : « Notre batterie de défense antiaérienne a intercepté des missiles et fait chuter la majorité d’entre eux dans cette agression, qui a causé des blessures à quatre soldats ainsi que quelques dégâts matériels ».

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme [OSDH], les frappes israéliennes ont « détruit » des batteries de défense aérienne dans la région de Dmeir, ville située à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Damas. Reste que pour le quotidien « The Jerusalem Post », qu’avec un missile ayant failli s’abattre dans l’enceinte du réacteut nucléaire de Dimona, cet incident « illustre à quel point cette bataille est dangereuse. »

Par ailleurs, le 21 avril, une explosion a eu lieu à l’usine d’armement Tomer, qui produit des missiles et autres armements de pointe à Ramla [centre d’Israël]. Aucune victime n’a été à déplorer. D’après le journal Haaretz, l’incident se serait produit lors d’un « test de routine ». Et de préciser, sans plus de détails, que de « hauts responsables de la défense enquêtent, en ce moment, sur l’incident pour voir si les instructions ont été respectées ».

 

En réponse, les FDI ont attaqué la batterie qui a lancé le missile. Une forte explosion a été entendue à Jérusalem.

Une alarme rouge a été déclenchée hier soir (jeudi) dans la zone de la colonie bédouine d’Abou Karinat et de la diaspora bédouine dans le Néguev. Les habitants de Jérusalem et des environs ont déclaré avoir entendu de fortes explosions. Des sons explosifs ont également été entendus dans la région de Modi’in, Rehovot, Kiryat Ono, Beer Sheva et plus encore.

Le porte-parole de Tsahal a déclaré qu’un missile air-sol avait été identifié de la Syrie vers le territoire israélien, tombé dans la région du Néguev. En réponse, les FDI ont attaqué la batterie qui a lancé le missile et d’autres batteries de missiles sol-air en territoire syrien. Les médias syriens ont rapporté que le système de défense aérienne avait été activé à la suite d’une attaque israélienne dans la région de Damas. Selon le rapport de Sanaa, quatre soldats syriens ont été blessés lors d’une attaque qui a eu lieu dans la région de Domeir au sud de Damas et a causé des dégâts.

Selon un autre rapport, lors de l’attaque israélienne de ce soir, des batteries antiaériennes ont été détruites et des soldats du système de défense aérienne syrien ont été tués.

Un soldat détient un éclat du missile syrien ( Photo: AFP )

 

Lancements depuis la bande de Gaza (Archive) Photo: Majdi Fathi / TPS

Gantz admet que la tentative d’abattre un missile syrien a été «  infructueuse  »

Le ministre de la Défense a déclaré que l’armée israélienne avait lancé une enquête pour déterminer pourquoi l’interception du missile sol-air SA-5, qui a explosé en vol près du réacteur nucléaire, a échoué; Un groupe de défense des droits humains affirme qu’un officier syrien a été tué dans des frappes israéliennes

Le ministre de la Défense Benny Gantz a admis jeudi que la tentative d’abattre un missile syrien, qui avait été tiré des heures plus tôt et avait explosé en l’air près du réacteur nucléaire israélien, avait été « infructueuse ». Selon l’armée israélienne, le missile sol-air SA-5 a été tiré par les forces syriennes contre des avions israéliens pendant la nuit, mais a survolé sa cible pour atteindre la région de Dimona, à 200 km (125 miles) au sud de la frontière syrienne. Le missile n’a pas touché le réacteur, atterrissant à environ 30 km (19 miles).

Lors d’une conférence de presse où Gantz a présenté ses projets de réforme du système de réhabilitation des anciens combattants de Tsahal, le ministre de la Défense a été interrogé sur le lancement du missile pendant la nuit. « L’armée israélienne a agi [en Syrie] contre des actifs, vitaux pour lancer une attaque potentielle contre l’Etat d’Israël », a déclaré le ministre de la Défense, ajoutant qu’en réponse, « un missile anti-aérien SA-5 a été tiré et a traversé la frontière. était une tentative de l’intercepter, mais elle a échoué « .

Gantz a déclaré que l’armée avait lancé une enquête pour déterminer pourquoi l’interception avait échoué. « Dans la plupart des cas, nous voyons d’autres résultats, c’est une histoire légèrement plus complexe. Comme je l’ai dit, nous allons enquêter et aller de l’avant. »

 

בני גנץ ויו"ר ארגון נכי צה"ל עידן קלימן מציגים הצעת המחליטים לרפורמה במערך שיקום נכי צה"ל שתועלה לדיון הממשלה
בני גנץ ויו »ר ארגון נכי צה »ל עידן קלימן מציגים הצעת המחליטים לרפורמה במערך שיקום נכי צה »ל שתועלה לדיון הממשלה Ministre de la Défense Benny Gantz ( Photo: Motti Kimchi )

L’Observatoire syrien des droits de l’homme basé en Grande-Bretagne, un groupe de surveillance de la guerre de l’opposition basé en Grande-Bretagne qui suit la guerre civile en Syrie, a déclaré que la chaîne des événements avait commencé lorsque les frappes israéliennes ont frappé une base de défense aérienne appartenant à l’armée syrienne et détruit des batteries de défense aérienne dans le surface. Il a déclaré que l’armée syrienne avait tiré des missiles sol-air en réponse.

En représailles au lancement du missile, Israël a mené de nouvelles attaques durant la nuit à l’intérieur de la Syrie, ciblant plusieurs batteries de missiles, dont celle qui a tiré le SA-5.
Le groupe de surveillance de la guerre a ajouté qu’un officier syrien avait été tué dans les frappes israéliennes et que trois autres avaient été grièvement blessés.

100 à 300 ogives nucléaires?

Israël n’a jamais reconnu disposer d’un arsenal nucléaire, mais des experts étrangers, s’appuyant en particulier sur le témoignage du technicien nucléaire israélien Mordechai Vanunu, affirment que l’État hébreu dispose de 100 à 300 ogives nucléaires. Depuis le déclenchement en 2011 de la guerre en Syrie, l’État hébreu y a mené des centaines de frappes contre des positions du pouvoir syrien et de ses alliés, les troupes iraniennes et des combattants du Hezbollah libanais.

Israël dit ainsi chercher à éviter que son principal ennemi, l’Iran, parvienne à s’implanter en Syrie, pays limitrophe de l’État hébreu. Si l’armée israélienne a mené des centaines de frappes en Syrie, elle n’a que rarement reconnu publiquement ces frappes. Aussi, des tirs depuis la Syrie ont pour la plupart été interceptés par le bouclier antimissile israélien «Dôme de fer», sans se rendre jusque dans le Sud israélien, et à proximité d’installations stratégiques. Ce tir de missile depuis la Syrie intervient dans le cadre de vives tensions entre Israël et l’Iran qui a promis il y a dix jours de se «venger» après le sabotage de son usine d’enrichissement d’uranium de Natanz imputé à l’État hébreu.

Israël, ouvertement hostile à un retour à l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 dont les États-Unis sous Trump s’étaient désengagés, n’a pas confirmé son implication dans le sabotage de Natanz, intervenu alors que des efforts diplomatiques ont lieu à Vienne pour remettre sur les rails l’accord sur le nucléaire iranien. Mais selon le New York Times, qui a cité des responsables requérant l’anonymat au sein des renseignements israéliens et américains, Israël a bien «joué un rôle» dans le sabotage de Natanz.

Israël a une armée opérationnelle, tandis que les politiques se chamaillent.

Les israéliens sont les premiers responsables de la situation dramatique du pays sur le plan politique. Cette situation paralyse la gouvernance, parce que les décideurs passent un temps considérable à défendre des intérêts personnels, et lui font courir de graves dangers. Du coup le danger est à l’intérieur, et les ennemis d’Israël cherchent à exploiter cette situation.

Cette responsabilité est d’abord celle des israéliens. En effet à quoi sert de voter pour quelqu’un qui ne sait pas dans quel camp il est. Se faire élire pour marchander 5 ou 6 mandats, en cherchant à en tirer un prix supérieur à ceux qu’ils représentent est indécent. C’est simplement chercher à dévoyer la démocratie. Avec 5 ou 6 mandats, ce qui est un résultat pitoyable, puis vouloir être premier ministre, c’est faire la grenouille qui se veut plus grosse que le bœuf. Mais surtout, c’est que cet électorat pèserait le double ou le triple des autres et cela est simplement anti-démocratique.

Soit il faut une démocratie représentative, et la proportionnelle permet à chacun de s’exprimer. En France le système n’est pas si démocratique. Sans défendre le Front national, il n’est pas normal que ce parti soit sous représenté de manière scandaleuse.

Par contre ceux qui se présentent en Israël, doivent clairement dire à quelle coalition ils se rattachent, avant le scrutin et non pas passer de la droite à la gauche au grès des offres, en dupant leur électorat pour des intérêts personnels. Le pire dans cette affaire est que l’électorat en Israël est majoritairement de droite, que ce soit Saar ou Bennett compris. Le premier était du Likoud, quand il a cru devenir calife à place du calife, quant à Bennett une fois sur deux il n’est pas élu. Nous pouvons émettre n’importe quel jugement, les gouvernants sont sourds.

On pourrait dire en paraphrasant la conclusion de la prière juive, « Que Dieu fasse en sorte qu’il y ait la paix au niveau des gouvernants, puis sur nous, et la paix sut tout Israël ». Ce n’est qu’une prière.

Cette situation met Israël en danger, plus que le missile pseudo syrien, pour lequel Tsahal répondra de manière forte. D’autant que l’on ne sera peut-être pas étonné d’apprendre que derrière ce missile il y a l’Iran, qui cherche une vengeance à la suite de l’attentat de Natanz. L’Iran utilise toujours des supplétifs. La guerre Iran Israël est en cours. L’échec des négociations sur le dossier du nucléaire risque de lâcher les freins, sans que personne ne puisse maîtriser la suite des opérations. Ce tir est un avertissement sans frais, mais attention, rien n’est joué.

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RONTUDJU

Est-ce nécessaire de donner avec précision (à la 4ème ligne du début de l’article) l’emplacement où le missile s’est abattu???
« …….intercepter le missile avant qu’il n’atteigne cette minuscule communauté du sud, qui se trouve du côté est de Nahal Besor, le plus grand ruisseau du Néguev. Ashalim………. »
que ce soit le rédacteur ou celui de qui provient la source, indiquez sans précision le point d’impact ou taisez-vous.
on dirait que vous souhaitez permettre à nos ennemis de mieux ajuster leur prochain tir !!!!!
shut up next time please !!!!

Exilarque ?

Un missile sol-air obsolète explose en vol à 30 km de Dimona, et des rumeurs sont entretenues sur l'(in)efficacité de la défense aérienne (Dôme de fer voire patriots). Si ça continue, on nous fera tout un plat pour la moindre balle perdue. Non-problème, stop.

jrl

Non, ce tir n’est pas un avertissement, c’est la preuve de l’incompétence des Syriens à tirer des missiles anti-aériens. En aucun cas, la Syrie n’a voulu adresser un avertissement à Israël.
Il y a deux problèmes :
– pourquoi Israël n’a-t-il pas pu intercepter ce missile ?
– le hezbollah est bien plus dangereux avec ses propres missiles

PCT

ça me rappelle une histoire que j’ai lue, vrai pou fausse peu importe.
Dans une ville du Kurdistan, alors qu’un pogrom arrivait au grand galop les juifs étaient dans la synagogue à se disputer et se battre entre eux.
C’est hélas ce qui est en train de se passer en Israel.
Bourguiba l’avait dit nul besoin d’attaquer Israel, laissez les en paix ils se détruiront eux mêmes.

joseph

Je ne suis pas un expert militaire, mais je me de demande pourquoi les Syriens auraient tiré un sol- air pour viser un objectif au sol . Ce missile n’aurait il été tiré sur des appareils ou missiles israéliens entrain de mener une attaque contre des objectifs en iraniens en Syrie et la défense aérienne syrienne aurait tenté de neurtraliser sans succés l’ attaque israélienne. Il pourrait donc s’agir d’un « missile perdu » et Tsahal saisit alors l’opportunité pour détruire des batteries de missiles syriennes. D’ailleurs, c’est un peu cela, que l’office syrien des droits de l’homme dit.

LACHKAR Norbert

JE SUIS TRES INQUIET POUR ISRAEL,S’ILS NE SONT MEME PAS CAPABLES D’INTERCEPTER UN SIMPLE MISSILE ALORS QUE LES IRANIENS VONT BIENTOT AVOIR DES MISSILES AVEC PEUT ETRE DES OGIVES NUCLEAIRES.J’ESPERE DE TOUT MON COEUR QUE C’ETAIT UNE MESURE DELIBEREE DE TSAHAL POUR LE LAISSER S’ECRASER DANS LE DESERT.SI CE N’EST PAS LE CAS ALORS ISRAEL ET TSAHAL FERAIENT MIEUX DE REDESCENDRE SUR TERRE ET S’OCCUPER SERIEUSEMENT DE LA SECURITE DES ISRAELIENS.!!!!!!!!!!

ari

Bibi doit s effacer c est la seule solution pour débloquer ´et ne surtout pas s allier avec les arabes qui ouvertement souhaitent la disparition de l état juif.

gerardnium

Très préoccupant cette attaque, si elle avait atteint sa cible, quelle catastrophe.! Le systeme antimissile n’a pas fonctionné apparement .
Il faut que le leadership en Israël arrête d’avoir la grosse tête et prenne très au sérieux la menace iranienne via le territoire syrien. Il faut se rappeler ce qui s’est passé avant la guerre de Kippour en 1973. Et ne pas refaire les mêmes erreurs. À mon avis il n’y a aucune erreur de Tsahal, mais plutôt du gouvernement.

Damran

Les mollahs avaient prévenu qu’ils s’attaqueraient aux installations de Dimona, voilà qui est fait.
Ils font la course en tête et prennent tous les risques pour que Joe la momie ressuscitée dont le gang Obama et sa clique tirent les ficelles, pour que les sanctions soient levées.
Il semblerait que nous soyons à la veille d’une capitulation sans conditions de Barak Obiden.
Dommage, TRUMP le « président fou » selon les délires de l’Agence France Poubelle, a mis KO l’économie iranienne en lui appliquant des sanctions économiques qui l’ont TUER !
Nous allons suivre bientôt, une série de coups tordus commis en Syrie contre Israël et qui en paiera les conséquences, et des « accidents » mystérieux et dévastateurs qui vont intervenir chez les enturbannés qui n’ont pas fini de sursauter de plus en plus souvent…