Les Emirats Arabes Unis auraient fourni un système de défense aérienne israélien au général libyen Khalifa Haftar pour contrer les drones turcs fournis à son rival, alors que les combats pour capturer Tripoli s’intensifient.

Selon un reportage dans The New Arab, le système a été fourni pour contrer les drones turcs alors que les combats autour de la capitale se sont intensifiés ces derniers jours afin de tenter de vaincre le gouvernement d’accord national, dirigé par Fayez Sarraj.

Le reportage allègue que le système de défense a été produit par une société de défense israélienne et transféré en Égypte où des combattants fidèles au chef de guerre Khalifa Haftar y ont été formés avant son transfert en Libye.

Bien qu’il ne soit pas évident de comprendre qui a formé les Libyens, de nombreux reportages ont fait état d’Israéliens entraînant les forces de Haftar à la guerre urbaine, sur le territoire sous son contrôle depuis août et septembre.

Bien que le Conseil de sécurité de l’ONU ait renouvelé, à plusieurs reprises, l’embargo sur les armes imposé à la Libye depuis 2011, les deux parties ont reçu une aide militaire importante de nombreux pays.

Haftar, qui siège à Tobrouk dans l’est de la Libye, est fortement soutenu par l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la France et la Russie depuis 2014.

La Russie et les Émirats arabes unis ont soutenu les forces de Haftar avec divers systèmes d’armes, y compris un système de défense aérienne Pantsir, qui a été détruit par le GNA en novembre, des avions de chasse MiG-21 et des hélicoptères de combat Mi-24 / 35P, ainsi que des véhicules blindés.

Le GNA basé à Tripoli, dirigé par Sarraj, est soutenu par l’Italie, le Qatar et la Turquie, qui ont envoyé des troupes ainsi que des rebelles syriens soutenus par la Turquie pour combattre dans ce pays ravagé par la guerre.

Alors qu’Israël et la Libye n’ont pas de relations, en décembre, Abd al-Hadi al-Hajj, ministre des Affaires étrangères du gouvernement intérimaire de Haftar, a déclaré à la publication sœur du Jerusalem Post, Maariv, qu’il espérait que la Libye pourrait établir des relations normales avec Israël si le problème palestinien pouvait être résolu.

« Nous soutenons les droits du peuple, y compris tous les droits du peuple palestinien. Mais nous soutenons la paix régionale, nous nous opposons au terrorisme – et le combattons également en Libye », a-t-il déclaré à la publication à Paris.

La semaine dernière, un drone tueur-chasseur Harop produit par Israel Aerospace Industries en Azerbaïdjan et exporté vers la Turquie pour être utilisé par ses militaires, s’est écrasé près de la ville de Dirj. Le Harop est un petit drone qui, selon le site Web de la société, est une combinaison des «capacités d’un drone et d’un missile mortel».

En juillet, deux drones tactiques de fabrication israélienne Orbiter-3 ont également été abattus en Libye par des troupes alliées à Haftar. Les deux drones fabriqués par Aeronautics en Azerbaïdjan, qui faisaient partie d’un don de trois unités par la Turquie, ont été récupérés par des troupes à 40 km au sud-ouest de Tripoli dans la petite ville d’al-‘Aziziya tandis que l’autre a été récupérée dans le district de Sidra, qui abrite le plus grand dépôt pétrolier du pays.

LA société d »aéronautique, dont la licence d’exportation a été rétablie en février après une suspension de deux ans, a nié être au courant de l’incident en Libye.