75 ans après, Israël va tenter de récupérer les ossements des Juifs (Danube)

L’association de secours Zaka, connue pour ses interventions après des attentats et des accidents en Israël et en diaspora, tant pour sauver des vies que pour respecter les morts, vient de se voir autorisée à entamer une opération complexe mais importante à Budapest, capitale de la Hongrie : tenter de retrouver et de récupérer les corps des Juifs jetés dans le Danube pendant la Seconde Guerre mondiale, afin de leur offrir une sépulture digne.

Ces faits dramatiques remontent à plus de 75 ans : le parti fasciste des Croix Fléchées, qui dominait le nouveau gouvernement hongrois instauré par l’Allemagne nazie en octobre 1944, avait alors institué un régime de terreur.

Après avoir persécuté et déporté les Juifs de Hongrie, il a raflé près de 20 000 d’entre eux qui vivaient encore dans le ghetto de Budapest et les a assassinés sur les berges du Danube avant de jeter leurs corps dans le fleuve.

Les plongeurs de Zaka vont donc pouvoir mener à bien leur mission après trois ans de tractations au niveau international, conduites pour obtenir la permission des plus hautes instances du pays d’entamer des recherches.

C’est ce qu’a annoncé cette semaine le ministre israélien de l’Intérieur Arieh Dery à l’issue d’une rencontre avec son homologue hongrois à Budapest.

Il sera bien évidemment très difficile aux volontaires de Zaka d’accomplir cette tâche, étant donné que personne avant eux, au cours des décennies, n’a essayé de localiser les dépouilles des malheureuses victimes dans le fleuve.

Ils s’aideront pour cela d’un appareil sonar récemment acheté qui peut descendre à une profondeur de près de 140 mètres et est capable d’identifier des objets et de transmettre des informations.

Arieh Dery, qui s’est entretenu avec les plongeurs de Zaka sur les rives du Danube, les a remerciés chaleureusement pour leur initiative.

Il a en outre salué l’aide apportée par le ministère hongrois de l’Intérieur, disposé à les assister sur le plan logistique.

Quant à Yehouda Meshi-Zahav, président de Zaka, qui a joué un rôle personnel dans ce projet, il a déclaré : « Il s’agit d’un acte final de H’essed qu’on se devait d’accomplir pour ces victimes assassinées en sanctifiant le nom de D.. Zaka considère que cette mission a une valeur suprême  étant donné que tout sera mis en œuvre pour qu’elles soient enterrées dignement, conformément à la loi juive ».

Claire Dana-Picard  

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Élie de Paris

Laissons les tranquilles. Leurs ossements se sont éparpillés au gré des années et le Danube est devenu leur tombe commune.
Leurs otsem (même mot que ossement) demeurent dans un mikvé et qui sait les conséquences s’il reste une phalange séparée alors que les autres parties sont enterrées ?