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Des banques européennes à la peine ?

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Pourquoi nos banques souffrent si fort de la crise

Les banques d’Europe ont subi de plein fouet l’impact du confinement et provisionnent massivement pour faire face aux faillites et impayés.

Les banques européennes sont à la peine, du fait des retombées massives de la pandémie de coronavirus. HSBC, Société générale… Les comptes des mastodontes du Vieux continent sont mis à rude épreuve, en raison de l’épidémie, la chute des taux d’intérêt, la hausse des risques géopolitiques et la plus grande volatilité des marchés.

Et la banque au logo rouge et noir a accusé une lourde perte. En cause ? Le ralentissement d’activité lié aux mesures de confinement mais aussi le « coût du risque », c’est-à-dire le montant des provisions réalisées par les banques pour pouvoir résister aux défaillances de leurs clients, entre faillites d’entreprises et impayés, générées par la crise sanitaire.

« Les retombés de la pandémie du coronavirus vont provoquer une forte hausse des pertes sur créances irrécouvrables chez les banques européennes. Les prêts aux PME et à la consommation sans garantie seront les plus durement touchés », relève dans une note Alexios Philippides, analyste pour l’agence de notation Moody’s.

« Les petites entreprises ont tendance à avoir moins de flexibilité que les grandes, au moment où les ménages sont aux prises avec des baisses de revenus et une hausse soutenue du chômage », ajoute cet analyste, soulignant que les banques les plus exposées à ce type de clients sont susceptibles d’être confrontées à davantage de prêts non remboursables et donc à des besoins de mise en réserves plus importants.

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HSBC, qui déplore d’importantes défaillances chez ses emprunteurs surtout en dehors de l’Asie, a enregistré 6,8 milliards de dollars (7,5 milliards d’euros) de pertes sur crédit et charges de dépréciation sur crédits au premier semestre, six fois plus que l’an passé. Pour le britannique Lloyds, dans le rouge ce semestre, l’ardoise se monte à plus de quatre milliards d’euros. Le mastodonte espagnol Santander a quant à lui mis 7 milliards d’euros en réserve, dont une grande partie potentiellement perdus. Solidement implantée au Royaume-Uni et en Amérique du Sud, la banque est lanterne rouge au deuxième trimestre avec une perte abyssale de 11 milliards d’euros.

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Outre des provisions massives, l’effet Covid s’est aussi traduit par des dépréciations d’actifs, conséquence des turbulences qui ont fait tanguer les marchés mondiaux et dégradé le cours de nombreux produits financiers. « Nous allons au devant d’un environnement très difficile, car nous venons d’assister à des chutes très importantes de la croissance dans beaucoup de pays. (…) Or les banques sont très affectées par l’évolution de la croissance et du chômage. Et nous nous attendons à voir se multiplier les faillites individuelles et d’entreprises à partir de la fin d’année et en début d’année prochaine », souligne Elisabeth Rudman, analyste crédit chez DBRS.

https://www.capital.fr/entreprises-marches/pourquoi-nos-banques-souffrent-si-fort-de-la-crise-1377061

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